G.H.C. Bulletin 96 : Septembre 1997 Page 2070
TROUVAILLES
de Michel Rateau : Elixir américain
En vente chez le libraire Ph. Sérignan (15 rue Joseph
Vernet, 84 Avignon, tél. 04 90 86 57 40) une page de
publicité très rare, sans date (vers 1780), faite à Vitry
le François (Martin-Nicaise), intitulée "Elixir Américain
découvert par le sieur DECOURCELLES, ancien chirurgien-
accoucheur; l'auteur avoit obtenu le privilège exclusif et
une pension de 4.000 livres". Cette feuille in-4° énumère
30 maladies spécifiques aux femmes que l'élixir américain
pouvait soigner. DESCOURCELLES résida 13 ans à St-Domingue
puis s'installa à Vitry-le-François comme accoucheur. Il
avait rapporté des Iles la recette de l'"Elixir américain"
pour les maladies des femmes; il l'annonça par des publi-
cations publicitaires, telles que cette affichette, en fit
la vente dans les foires, créa une chaîne de dépôt dans la
France entière.
Bien que DESCOURCELLES s'écrive aussi de COURCELLES,
il n'est pas Etienne CHARDON de COURCELLES, médecin
français né à Reims en 1705 et mort à Brest en 1775.
La composition de l'élixir a été publiée dans le
Larousse du XIXe siècle.
Notons que, par ailleurs, a aussi existé l'élixir
antiarthritique, aussi appelé "Ratafia des Caraïbes" ou
"Teinture d'Emérigon", à base de racine de gaïac et de
tafia... Une cuillerée chaque matin contre la goutte.
de Bernard Mayaud : Me Cherbonnier à La Rochelle (3E 307)
Les 8 2 et 28 3 1663, Samuel BEGUES et Josué BERCHAUD
établissent un contrat d'engagement avec trois personnes
pour les isles de St Christophle ou autres de l'Amérique.
Il s'agit de Jacques BONNEAU, tailleur de pierre de la
paroisse de Paluau, Jean BLANCHARD, chirurgien de la ville
de St-Dizier et Isaac DESBORDES, âgé de 22 ans ou environ,
natif de Saumur, fils d'Isaac DESBORDES, marchand libraire
et imprimeur. Ce dernier est protestant, baptisé au temple
de Saumur le 17 avril 1639, un des 8 enfants du 1er
mariage d'Isaac avec Marie ROQUET (il en eut 13 d'un
second mariage !). Je serais intéressé de savoir si l'on a
des traces de l'arrivée de cet Isaac DESBORDES aux Iles.
de Michel Camus Le Combat de Limonade (1691)
PARDIEU de FRANQUESNAY Jacques, (et non François, comme
indiqué dans les inventaires des A.N.), lieutenant de Roi
à St-Domingue depuis 1676, testament du 26 juin 1690 au
Cap-Français. Lègue ses habitations, tant dans ce quartier
qu'à Léogane, à Guillaume DESCHAMPS de BUTERVAL son neveu,
présent au Cap, fils d'un conseiller procureur du Roi à
Montivilliers, et de Françoise de PARDIEU. Pour ses biens
paternels et maternels, lègue à ses héritiers paternels et
maternels (court inventaire de l'habitation du Cap).
Jacques PARDIEU de FRANQUESNAY sera tué, en même
temps que l'héritier qu'il avait désigné, au combat de
Limonade contre les Espagnols, le 21 janvier 1691. Il
avait fait son testament en prévision de ce combat.
Le gouverneur DU CASSE, conseille de céder au frère
de feu BUTERVAL les biens de FRANQUESNAY qui pouvaient
rester à Saint-Domingue, en partie pillés et brûlés par
les Espagnols, et grevés de dettes, ce qui fut fait.
Autres personnages cités dans cet article :
AUGER Jacques, dit BINET, domestique de FRANQUESNAY depuis
plus de douze ans (lettre de lui)
D'EU Victor, capucin au Port-de-Paix (lettre de lui)
de PARDIEU Nicolas, cousin de FRANQUESNAY, qui continua de
résider à Saint-Domingue où vivent après son décès trois
de ses filles : Mmes de la GARENNE, DELAVITTE et CADOUCHE
(lettre de lui)
de PARDIEU Charles, fils de François de FLAINVILLE et
CUVERVILLE et de Suzanne LE CLERC de CROISSET, épouse le
19 10 1697 Christine Claire Jacqueline Marie du LION,
fille de Claude François, gouverneur de la Guadeloupe et
de Claire TABOUROT de VERONNES. Charles de PARDIEU lui
aussi à Saint-Domingue, mort à 32 ans, à une date non
précisée et inhumé à Canteleu près de Rouen.
Jacques PARDIEU de FRANQUESNAY (fief situé à Avremesnil,
vicomte d'Arques, Seine-Maritime) était le 4ème fils de
François de PARDIEU et Marie de BAILLEUL (x 4 6 1624).
1. L'aîné, Charles PARDIEU d'AVREMESNIL
x 7 6 1661 Constance Hippolyte de MONTIGNY
2. Louis, plus jeune
+ s.p.
3. André PARDIEU de CONTEVILLE
4. Marguerite
x Jean DYEL de LA FOSSE
Jacques de PARDIEU de FRANQUESNAY avait acheté le 18
12 1668 pour 5.500 livres à Jean DYEL de CLERMONT, ancien
gouvernreur de la Martinique, le moitié d'une habitation à
la Martinique (Grand Cul-de-Sac Royal, bornée par la
rivière d'Acajou et la rivière Lamentin) et l'autre moitié
le 26 septembre 1671.
Source : Charles Marie ROBILLARD de BEAUREPAIRE, Le Combat
de Limonade (1691). Plaquette, 1894 [B.N. 4°-Z - 2002 (6)]
de Chantal Cosnay : Dans le registre d'état civil de Fort-
Royal de la Martinique (Fort de France)
Nous avons reçu de Chantal Cosnay deux photocopies dont
voici l'analyse :
L'acte de n° 66 du 28 janvier 1839 est la liste des 164
personnes "victimes du tremblement de terre qui a détruit
la ville du Fort-Royal le onze de ce mois de janvier à dix
heures moins quelques minutes du matin."
Outre les nombreux Foyalais, on y trouve des gens de
passage, comme "Monsieur Jacques Charles LAFONT jeune,
natif de Sommières département du Gard, en son vivant
négociant, marié à dame Elise PERIQUET" et de très
nombreux décès à l'hôpital, tant d'infirmières que de
fusiliers ou voltigeurs du 2e bataillon du 2e régiment de
marine ou encore de marins de divers navires (avec la date
d'entrée à l'hôpital et la ville de naissance).
Dans cette même année 1839, on trouve des engagements
pour le même 2e régiment de la marine (conséquence des
nombreux décès précédents ou, comme il est écrit, "afin de
satisfaire à la loi de la conscription" ?). Ces enga-
gements donnent l'état civil et la description physique,
comme, le 14 février, pour Eusèbe LAMON, 21 ans, élève en
pharmacie, né le 26 décembre 1817 à Oléac, canton de
Pouyastruc, Hautes Pyrénées, fils de Dominique et Jeanne
LAMON, laboureurs. La loi de la conscription "l'a placé
dans le département des Hautes Pyrénées" mais il est
autorisé à servir dans ce régiment de marine.
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Révision 23/01/2005