G.H.C. Bulletin 95 : Juillet-Août 1997 Page 2039
RÉPONSES
93-40 GARON (Martinique, 18°)
Je recherche aussi des informations sur Jean Baptiste
GARON qui s'est marié en 1747 : il est dit âgé de 26 ans,
chirurgien de profession, natif de la Martinique, paroisse
St-Laurent du Lamentin, fils de feu Jean Baptiste, aussi
chirurgien à la Martinique, et Geneviève PINTIER. Ses
témoins sont François RICARD, capitaine de navire, et
Balthazar ROBERT, officier de marine marchande.
GARON est un nom peu commun au Canada et aux Etats-Unis.
Est-il fréquent en France et Martinique ? J. Locke
NDLR Où (au Canada ?) et à quelle date précise de 1747
s'est-il marié et avec qui ? Nous vous signalons à tout
hasard un mariage postérieur, sans savoir s'il y a un lien
de parenté : le 3 février 1784 à St-Pierre le Mouillage
(Martinique), Joseph Marie GARRON, natif de Bayonne
(Notre-Dame), négociant, fils de + David, négociant, et
Jeanne (nom illisible), résidant à Bayonne, épouse
Catherine Monique TOURNEDUBOIS (GHC p. 1141).
96-30 NAUDAR (Marie-Galante, Guadeloupe, 19°)
(voir aussi pp. 1606 et 1625)
Voilà un bel exemple de recherche généalogique sur une
famille d'origine servile ! En plus du jeu de piste, la
connaissance de l'Etat civil n'est pas suffisante. Il faut
y ajouter notamment les actes notariés, un ou deux
documents judiciaires, une once de sociologie et deux
brins d'histoire.
- Les liens entre Pointe-Noire, Marie-Galante et Pointe-à-
Pitre sont établis notamment par Jean-François, un des
fils de Reinette NAUDAR.
- La reconnaissance d'un enfant, d'un adulte, si elle
n'apparaît pas dans les registres d'Etat civil, peut être
un acte judiciaire (à la demande de l'enfant devenu
adulte), ou un acte notarié laissé à la discrétion du
géniteur (bon vouloir, mais aussi lors du décès, par
testament par exemple).
Il conviendrait d'éplucher les minutes notariales après
avoir précisé les date et lieu de décès de Casimir DUCLIN
(ou DUCLAIN).
- L'affranchissement par arrêté du gouverneur de la
colonie et en vertu de l'ordonnance royale du 12 juillet
1832 n'emporte pas nécessairement l'attribution d'un
patronyme.
Ce n'est pas la première fois que je rencontre ce fait,
dont d'ailleurs je n'en connais pas la raison. En effet,
et toujours pour la Guadeloupe, je possède le texte
d'arrêtés de gouverneurs qui accordent à la fois la
liberté et un patronyme.
Dans le cas d'espèce, je m'interroge sur la nécessité qu'a
éprouvée Reinette d'obtenir un patronyme :
- le souhait de se marier ? Philippe Nucho a-t-il procédé
à des recherches concernant Casimir DUCLAIN ? Sur ses
activités (commerciales ?)
- le souhait d'exercer un métier, d'acheter/construire une
échoppe, un café, un lolo/une épicerie ?
- Enfin, pourquoi ce voyage (obligé ?) de Pointe-Noire
vers Marie-Galante ?
Je rappelle qu'une règle non écrite, souvent tue, mais
fermement appliquée, exigeait qu'un (ou une) "indésirable"
soit envoyée "au loin", à Marie-Galante pour s'y faire
oublier et cacher son "forfait social" : mariage non
accepté par l'une des familles concernées; une grossesse
peu désirée; voire une vie jugée dissolue... surtout pour
une femme.
Ce séjour à Marie-Galante n'était pas un "exil" définitif.
Au bout de quelques années, l'intéressé (ée) revenait dans
sa commune de naissance, ou dans une commune voisine.
Dans l'hypothèse ci-dessus, peut-être que Casimir DUCLIN
(DUCLAIN) est originaire de Pointe-Noire ? Ph. Camprasse
96-73 CADOU (Guadeloupe, 19°)
Au cours de mes recherches j'ai trouvé le patronyme Cadou
dans la commune du Gros-Morne, à la Martinique :
- 1 6 1879 naissance d'Emile CADOU
- /octobre 1917 naissance de M. CADOU (acte inconsultable)
Si les actes cherchés ne se trouvent pas à la Guadeloupe
il faudrait peut-être jeter un oeil dans les registres de
la Martinique.
Je rappelle que pendant le période 1789-1802, voire 1815,
les Antilles ont été troublées par de nombreuses guerres
franco-anglaises et des troubles sanglants liés à l'aboli-
tion de l'esclavage et à son rétablissement : occupation
de la Martinique par les Anglais du 23 mars 1794 à février
1802-Paix d'Amiens; reconquête de la Guadeloupe par Victor
Hugues de mai à septembre 1794; administration "violente"
de la Guadeloupe par Victor Hugues (septembre 1794 à juin
1798); épisodes sanglants de Pointe-à-Pitre et de Matouba
lors du rétablissement de l'esclavage (mai 1802).
On peut imaginer que la famille de Pierre CADOU, ayant
perdu ses biens en Martinique par suite de l'occupation
anglaise (combats; séquestre par les Anglais), ait fui
vers la Guadeloupe alors sous administration française
(vers 1800/1801). Cette famille se serait installée à
L'Anse-Bertrand, qui fait figure d'un "bout du Monde" par
sa localisation à l'extrême nord de la Grande-Terre dans
un secteur très aride à l'époque. C'est d'ailleurs dans ce
secteur qu'avait été établie une "réserve amérindienne" au
cours de la première moitié du XVIIe siècle.
Catherine Lalot a-t-elle cherché le "lien éventuel" qui
existerait entre la famille de Pierre CADOU et le corsaire
Gilles CADOU, dont la période de "course" s'étend de 1764
à 1785 ? Ph. Camprasse
96-125 de SALIGNAC de LA MOTHE FÉNELON (Martinique, 18°)
Nous avons recherché à St-Pierre de la Martinique les
enfants de François Gabriel SALIGNAC de LA MOTHE chevalier
de FÉNELON et de Marie Marthe de BOISFERMÉ, mariés le 18
juin 1764 (cf. p. 1827). Nous en avons trouvé six (le
dernier baptême est celui de votre ancêtre, en 1781; après
lui, le nom disparaît des tables décennales) mais il est à
signaler que, dans tous ces baptêmes, les titres et
mentions de noblesse sont rayés (haut et puissant
seigneur, messire, marquis, vicomte, chevalier de l'ordre
royal et militaire de St-Louis, etc.). Qui en saurait la
raison ? Nous transcrivons entre parenthèses ce qui est
rayé dans les actes. Le père est dit (messire) François
Gabriel SALIGNAC (ou SALINAC ou SALAGNAC) de LA MOTHE
FÉNELON, enseigne des vaisseaux (du Roy), de 1767 à 1769,
puis (vicomte) de Fénelon, ancien officier des vaisseaux
(du Roy), capitaine commandant la compagnie des gens
d'armes de Martinique, en 1771 et 1772, et enfin colonel
d'infanterie employé dans les colonies (1779 à 1781) :
- 3 juin 1767 : suppléé aux cérémonies du baptême de
François Joseph, né le 1er avril 1765 et ondoyé le 2 par
le curé de St-Pierre; parrain (haut et puissant seigneur
messire) Salinac Delamotte de Fénelon, lieutenant général
des armées (du Roy), représenté par Messire Pierre Joseph
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Révision 23/01/2005