G.H.C. Bulletin 95 : Juillet-Août 1997 Page 2040
RÉPONSES
Perreau, prêtre docteur en théologie, vicaire général des
préfets apostoliques des missions des Iles du Vent de
l'Amérique; marraine Mme Marie Marguerite Lamitonnière
veuve de Boisfermé.
- 11 juin 1769 : baptême de Françoise Marie Louise
Augustine Adélaïde, née le 14 avril 1767; parrain (haut et
puissant seigneur messire) Sébastien François Ange Le
Nonnande (?), conseiller d'état, intendant général de la
marine et des colonies, oncle paternel par alliance,
représenté par messire Eusèbe de Barbancoix (marquis de
Sarzay chevalier de l'ordre royal et militaire de St-
Louis); marraine haute et puissante dame Marie Louise
Augustine Salignac de la Mothe Fénelon épouse de mondit
messire Desnesot (?) sa tante paternelle, représentée par
Mme Marguerite de la Mitonnière veuve de messire Louis
Charles Bonaventure de Boisfermé (écuyer) ancien officier
des troupes de la marine, sa grand-mère maternelle.
- 20 octobre 1769 : baptême sans cérémonie dans la maison
de Mme de Boisfermé d'une petite-fille née le 3 octobre.
Le baptême est célébré le 12 janvier 1772 et l'enfant est
prénommée Louise Françoise Ferdinande Marie Emilie;
parrain (messire) Léon François Ferdinand de Salagnac de
la Mothe Fénelon (aumônier du Roy), vicaire général
d'Evreux, chanoine de l'église de Paris, nommé depuis peu
à l'évêché de Lombes en Gascogne, oncle paternel, repré-
senté par (messire) Mathieu Alexis de Rochefermois (écuyer
chevalier de Saint-Louis, lieutenant de Roy) honoraire des
Iles du Vent (procuration ad-hoc, Paris 4 juillet 1771);
marraine (haute et puissante) dame Louise Françoise Le
Pelletier veuve de (haut et puissant seigneur messire)
Gabriel Jacques de Salagnac de la Mothe (marquis) de
Fénelon, en son vivant lieutenant général des armées (du
Roy, chevalier de ses ordres), ambassadeur auprès des
Etats-Généraux des Provinces Unies et gouverneur du
Quenoix, ministre plénipotentiaire au congrès de Soisson,
grand-mère paternelle, représentée par (Mademoiselle)
Marie Madeleine Catherine Charlotte de Boisfermé, tante
maternelle de l'enfant (procuration, Paris 4 juillet 1771)
- 7 février 1771 : suppléé aux cérémonies de baptême, avec
consentement du curé de la paroisse du Trou-au-Chat du 29
janvier, de Marie Louise Françoise Augustine, née le 19
novembre 1770 et ondoyée par le dit R.P. Paul le 21
novembre 1770; parrain, M. Augustin de la Piere (?)
Héligon, négociant; marraine, dlle Marie Madeleine
Catherine Charlotte de Boisfermé, sa tante.
- 20 septembre 1779 : suppléé aux cérémonies de baptême de
Marie Louise Pauline, née le 1er mai et ondoyée pour
cause de maladie le 12 mai 1779: parrain messire Louis
comte de Tilly, colonel d'infanterie, aide major, général
brigadier des armées du roi, chevalier de St-Louis;
marraine dame Marie Louise Guinmet (sic pour Guillemette)
Bègue marquise de Bouillé, demoiselle (l'enfant décède le
16 juin 1780).
- 26 juin 1781 : baptême de Marie Jeanne Laure, née le 24
février; parrain (messire) Jean Baptiste de Glandevés
(chevalier de St-Jean de Jérusalem), capitaine des
vaisseaux (du Roy); marraine, dame Marie Madeleine
Catherine Charlotte de Boisfermé épouse de messire le
comte de Tilly.
Si un jour vous allez à Aix en Provence, vous pourrez
consulter les dossiers de la série E (ou attendre qu'ils
soient microfilmés et disponibles à Paris) : en E181 se
trouvent ceux de :
- François Louis de Salignac marquis de Fénelon,
gouverneur et lieutenant général pour le roi à la
Martinique (1763-1766)
- Gabriel de Salignac comte de Fénelon, capitaine de
frégate, colonel à la suite des troupes de Martinique et
Marie Agathe de Boisfermé sa femme (1771-1783)
- Louis François Charles de Salignac marquis de la Motte
Fénelon, capitaine du régiment de Navarre et François Jean
Louis Augustin de Salignac baron de Loubert lieutenant
colonel d'infanterie, fils du précédent (1774-1779).
B. et Ph. Rossignol
96-132 ROBERTSON (Martinique, 19e)
Ainsi que l'indique la "NDLR", il faut que le questionneur
fournisse des précisions de dates et de lieux.
Voici des pistes supplémentaires de recherches :
- Du 25 6 1803, (date de la "vérification de liberté") à
1818 (date du décès), il est impératif de rechercher, et
si possible de trouver l'acte de mariage dans lequel
"l'ancêtre Ambroise" a dû obligatoirement faire état de
son titre de liberté (affranchissement; liberté de fait;
vérification judiciaire...).
Dans cet acte peut être indiqué le lieu de naissance.
Je rappelle que le mariage vient souvent "à la suite" des
procédures d'accession à la liberté : la facilité voudrait
que l'acte de mariage soit recherché dans les semaines et
mois suivant le 25 juin 1803... et encore répertorié au
prénom "Ambroise" !
- A partir de 1760 et jusqu'à son mariage (ou au décès,
1818), il conviendra de rechercher l'acte de naissance
d'AMBROISE et non de "ROBERTSON", car les affranchis sont
souvent mentionnés dans les registres paroissiaux sous
leurs seuls prénoms.
- Il apparaît qu'il convienne d'interpréter les termes
"reconnu libre, vérifié en date du 6 messidor an XI" :
* - sont-ce les termes mêmes de l'acte de décès ?
* - si c'est le cas, je peux indiquer que la "reconnais-
sance" de liberté, comme la "vérification" de cette
liberté ne sont pas assimilables à "l'affranchissement" et
ont peut-être pour source un acte judiciaire; s'il s'agit
bien d'un acte judiciaire la recherche de ce document doit
s'effectuer dans les archives des greffes des tribunaux
d'instance (ou de premier degré).
La reconnaissance de liberté et sa vérification peuvent
concerner la liberté d'un ancien esclave (marron ?) d'une
colonie étrangère, britannique en l'occurrence (on peut
penser à Sainte-Lucie ou à la Dominique... compte tenu du
patronyme Robertson finalement choisi).
Une telle piste de recherche m'avait été suggérée par le
Professeur Gabriel Debien.
- S'il s'agit d'un classique affranchissement, la
recherche s'effectue d'abord dans le registre paroissial
du domicile du nouvel affranchi, puis dans la gazette (ou
journal) officielle de la colonie pour retrouver le texte
de l'arrêté d'affranchissement.
Je rappelle que l'affranchissement était prononcé dans la
paroisse de travail de l'esclave, à partir de l'habitation
à laquelle l'esclave appartenait. Puis, l'affranchi se
faisait inscrire dans sa paroisse de naissance, ou de
résidence.
D'où le grand intérêt de connaître les lieux et les dates.
- Enfin, l'accession à la liberté par reconnaissance ou
affranchissement n'attribue pas pour autant, ni systémati-
quement, un patronyme à l'ancien esclave. Ph. Camprasse
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Révision 23/01/2005