G.H.C. Bulletin 95 : Juillet-Août 1997 Page 2036

Un héritage lointain
Guillaume Lévêque

     Le 22 novembre 1783, Pierre AUDOUIN dit Pellat, maçon 
domicilié  au  faubourg  de  Maisondieu  en  la  ville  de 
Montmorillon  (actuel département de la  Vienne),  faisait 
dresser  devant  notaire un acte de notoriété  établissant 
qu'il était l'unique héritier de son frère  René...  parti 
mourir  bien loin de leur paroisse natale de Saint-Rémy en 
Montmorillon.
    René  AUDOUIN dit Pellat "en  son vivant aussi  maçon" 
(mais à l'évidence migrateur au long cours) était en effet 
"décéddé   dans  l'isle  Saint  Domingue  dans  la  plaine 
Aminguette  près  Saint  Marc  et  la  petite  rivière  de 
l'Artibonnite."
    Le frère resté au pays était donc venu faire certifier 
par  témoins  leur commune filiation des oeuvres  de  Jean 
AUDOUIN  dit  Pellat,  journalier,  et Marie  BARDEAU,  et 
attester  que le disparu "fut baptisé le dernier  dimanche 
d'août en l'église paroissiale de Saint-Rémy il y a trente 
cinq  ans  par  le feu sieur  Barbier...  curé  de  ladite 
paroisse  quy  oublia d'inscrire sur son  registre  l'acte 
dudit baptême y ayant ce jour là une forte assemblée  dans 
le  bourgt  dudit Saint Rémy,  que ledit René Audouin  eut 
pour parrain et marraine son oncle maternel  René  Audouin 
et  laditte  Madeleine Sironneau l'une  des  comparantes." 
Cette  formalité effectuée,  Pierre AUDOUIN donnait procu- 
ration pour recueillir l'héritage (dont on ignore tout  du 
contenu et de l'importance réelle) le 6 décembre suivant à 
"Messire RICHARD de TUSSAC chevalier seigneur d'Abenoux... 
demeurant  dans  l'isle  Saint Domingue dans la  plaine  à 
Minguette  près  Saint  Marc  et  la  petite  rivière   de 
l'Artibonnite."
    Ce  nouveau  protagoniste  appartenant à  une  famille 
noble   du  Montmorillonnais,   son  intervention   permet 
d'entrevoir   à  la  fois  comment  le  maçon   avait   pu 
s'embarquer dans une si lointaine aventure,  et par quelle 
voie  la  nouvelle de sa disparition avait pu  revenir  de 
l'exotique  rivage.  Peut-on pour autant en extrapoler que 
cette  équipée  ne resta peut-être pas un  cas  isolé,  et 
émettre l'hypothèse que ce patronage nobiliaire a pu jouer 
un  rôle d'initiative ou d'entremise  pour  l'implantation 
d'une  véritable  petite  colonie  montmorillonnaise  dans 
l'île  caraïbe ?  Qui saurait confirmer ou démentir  cette 
interprétation assurément hasardeuse ?
(Source : AD 86 liasse E4/22/ 110)

EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES

         Généalogie en Yvelines n° 40, juin 1997
             Numéro spécial 20e anniversaire
     50F + port 10F, B.P. 623 78006 Versailles Cedex

Bon  anniversaire à nos amis versaillais et  félicitations 
tant  pour ce beau numéro que pour toutes les réalisations 
du Cercle qui y sont rappelées et commentées ! 
On y trouve en particulier :
- la table des matières des numéros 1 à 39.
- l'état des relevés de mariages effectués par les membres 
  de l'association.
- le  répertoire  de contrats de mariage des  minutes  des 
  notaires de Versailles publiés par le Centre.


Mémoires de la Société généalogique canadienne-française
                vol. 47, n° 4, hiver 1996
    case postale 335, Montréal, Québec, H2Y 3H1 Canada

Dans  ce  numéro,  que les congressistes  de  Bourges  ont 
trouvé  avec  leur  dossier car le Québec  était  l'invité 
d'honneur,  nous avons remarqué une notice dans  l'article 
"Nos  ancêtres  venus  du Berry"  sur  Marguerite  Josèphe 
THAVENET  qui  hérita  de la seigneurie de  CHAMBLY  :  le 
capitaine  Jacques de CHAMBLY fut nommé  commandant  mili- 
taire aux Antilles le 3 septembre 1677 et gouverneur de la 
Grenade  le  24 avril 1679.  Décédé à la Martinique le  15 
août 1687, il laissa la seigneurie de Chambly à sa fiancée 
canadienne.


             La revue française de généalogie 
          12 rue Raymond Poincaré, 55800 Revigny
              n° 110, juin-juillet 1997, 20F

- "Club  du  renseignement"  :  question sur  "la  famille 
créole  (de) SAINT-MAURICE issue de la  Martinique"  :  un 
Gabriel  Edouard,  né  en  1828 à Paris (son  père  aurait 
travaillé  au  port de  Fort-de-France),  dont  la  fille, 
Camille Gabrielle, est née à Paris Xe le 04/10/1871.


             Cart'outremer n° 1, février 1997
                    4 numéros/an, 165F 
         Tropiques, BP 19, 92362 Meudon la Forêt

"Wilhelm  Buch,  pharmacien,  botaniste et  accessoirement 
éditeur  de  cartes  postales en Haïti  (1ère  partie)"  : 
article  de  quatre pages d'André  Navari,  traduction  et 
adaptation d'un texte en américain d'Abdel Nassar,  publié 
par la revue "Cartes postales haïtiennes" (automne 1995).
    L'article  commence par un historique de la  situation 
d'Haïti  dans  le  siècle  qui  suivit  l'indépendance  et 
souligne  l'importance  des commerçants  étrangers  et  en 
particulier allemands,  comme Wilhelm BUCH, qui vivait aux 
Gonaïves vers 1888 et épousa Luce LARAQUE, haïtienne; puis 
il  présente les "outils à la disposition des  cartophiles 
haïtiens".


  Généalogie des Pyrénées-Atlantiques, n° 50, juin 1997
                B.P. 1115, 64011 Pau cedex

- Surprises généalogiques : De la mâture en Aspe à l'aven- 
ture aux armées J.  Dumonteil :  La "Mâture" est l'exploi- 
tation  forestière  pour fournir en bois la Marine  royale 
pour ses constructions de navires de guerre,  et en parti- 
culier  les  mâts de voiliers,  lesquels étaient tirés  de 
résineux importés des grandes forêts russes ou scandinaves 
(d'où  le nom de "bois du nord") jusqu'aux années 1660  où 
ils venaient des forêts de montagnes françaises.
     Parmi  les exemples d'ascension sociale familiale due 
à "la Mâture",  est étudié le cas de la famille POURAILLY, 
dont Jean-Baptiste,  né en 1799,  avocat et juge de  paix, 
veuf  en  3èmes  noces de Claire Joséphine  dite  "Lanzéa" 
LEHIMAS, native de Martinique, "décédée en mer" en 1850. 


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Révision 23/01/2005