G.H.C. Bulletin 95 : Juillet-Août 1997 Page 2035
COMPLÉMENTS
1c.4 Blaise Alexis BRELLE
o ca 1847 (1 an en décembre 1848)
+ St-Louis 28/08/1882
* Rosette LOUBACHE
1c.4.1 Alexandre BRELLE
o 31/08/1877; reconnu par sa mère 21/07/1910
x Capesterre 26/07/1910 Emilia PLAZOL
1c.4.2 Antoine BRELLE
o Capesterre 15/06/1880
1c.4.3 Cornélien BRELLE, parti pour la Guyane, d'après
la fille d'Alexandre (1c.4.1)
1c.5 Marie Elisabeth BRELLE
o 04/02/1852
1c.5.1 Eugène BRELLE
o St-Louis 01/11/1875
Origine du nom BRELLE ?
Reste à expliquer comment Antoine Décap Boulogne, adjoint
au maire, a pu donner le nom de BRELLE à ces nouveaux-
libres : disposait-il d'une liste de patronymes, fournie
par l'administration dans laquelle il a puisé ce nom comme
ceux de DOUGLAS, CHARPENT, BABELLE, CRÉOSÉA et tous les
autres sur l'habitation Callebassier ? Si tel est le cas,
à quel titre a été choisi un patronyme porté par un
certain nombre de personnes dans la région lorraine, sur
la frontière Vosges - Meurthe et Moselle (mon aïeul le
plus ancien est né en 1656 dans un village entre
Neufchâteau et Nancy) ?
Dans "Petite histoire de la Guadeloupe" de Lucien Abénon,
on peut lire que, quand il fallut "donner une identité
complète" aux nouveaux citoyens, beaucoup "gardèrent ceux
dont ils s'étaient servis jusqu'alors, se contentant d'y
adjoindre un prénom. Quelques-uns, pour éviter des homo-
nymies trop fréquentes, choisirent d'accoler deux prénoms
ensemble. On eut aussi beaucoup recours à des surnoms, à
des sobriquets qui se retrouvent encore actuellement d'une
façon assez courante. Il arriva que certains prirent
simplement les noms de leurs maîtres, ce qui s'expliquait
parfois par des filiations qui, pour être officieuses,
n'en avaient pas moins un haut degré de probabilité."
C'est à cette dernière phrase que je me suis raccroché,
recherchant dans les tables décennales de toute la Guade-
loupe le nom de BRELLE antérieurement à 1848, mais je ne
l'ai pas trouvé. Par contre j'ai bien vu de nombreux actes
sur des "BIELLE", de 1800 à 1847 à Marie-Galante, patro-
nyme que vous évoquez en éliminant l'hypothèse d'un
changement de lettre pour produire BRELLE à partir de
BIELLE. Mais il n'était peut-être pas nécessaire que les
BIELLE aient un rapport avec l'habitation Callebassier
pour que cette création de nom se produise; sinon, il
faudrait penser que tous les patronymes donnés dans
l'habitation (vous en citez au moins 15) ont un rapport
avec quelqu'un ou quelque chose de l'habitation.
Bref, d'où vient ce nom donné à des esclaves affranchis à
la Guadeloupe et porté à la même époque et depuis
longtemps par des "laboureurs" lorrains ?
Réponse de la Rédaction
Vous n'êtes pas le premier à vous poser cette question, à
laquelle, jusqu'à présent, chacun répond en fonction de
ses recherches ou convictions et parfois de façon catégo-
rique et affirmative alors qu'on n'en sait rien. On ne
peut même pas parler de fortes probabilités tant les
situations sont variées d'une île à l'autre, d'une commune
à l'autre. Tant qu'on n'aura pas trouvé d'instructions
officielles précises sur les patronymes à attribuer ou des
listes de patronymes, on ne pourra qu'émettre des hypo-
thèses. Mais c'est là, nous le répétons, un sujet de
discussion entre chercheurs, historiens ou généalogistes.
TROUVAILLES
de Michel Camus : La famille MARYE
1 Pierre Nicolas MARYE
à Saint-Domingue dès 1700, comme commissaire et inspec-
teur de la marine au Cap-Français, puis directeur pour
la Cie des Indes au Cap, propriétaire d'une habitation
au Terrier Rouge.
x Agnès CATU
+ Chaillot 3 8 1740, séparée de biens d'avec son mari
par lettre de la chancellerie du Parlement de
Normandie du 17 2 1717, entérinée par sentence du
Baillage de Rouen le 17 4 1717.
d'où trois enfants :
1.1 Pierre Nicolas MARYE
1.2 Marie Françoise Anne MARYE
x Pierre François de BEAUFERRY
1.3 Barbe Agnès MARYE
x Pierre de GROUCHET
Pierre Nicolas MARYE fils, ancien capitaine de milice
du Terrier Rouge à Saint-Domingue, commissaire des guerres
du quartier, héritier pour 1/3 de sa mère, abandonne la
moitié de ses droits à Pierre François de BEAUFERRY, par
acte du 4 10 1766. Aucun bien à Saint-Domingue dans la
succession CATU.
L'état-civil du Terrier Rouge (St-Domingue) contient
deux actes concernant des MARYE :
- MARYE Jean Nicolas Auguste
o 17 8 1780 de Vincent Auguste et Anne Charlotte THEROUD
DUMESNIL (?)
- MARYE Marguerite
o 19 3 1783 de Vincent Auguste et Anne Charlotte
THEROUD-DUMENIL
- Un MARYE Nicolas est bourgeois de Paris en 1693 (A.N.
Y264 f.108 vo)
Sources :
Archives Nationales, Châtelet de Paris Y 11878, 19 4 1764
Testament d'Agnès CATU Y 11813
LABAT, Nouveau voyage aux Iles, 1792, IV, p. 62
de Maurice Vincent : Mariage de l'oncle de MALLARMÉ
Le 6 mars 1848, à Basse-Terre, Martial Joseph Alexandre
MALLARMÉ, oncle du poète, épouse demoiselle Ange Louise
Françoise Caroline LEMOYNE d'AUBERMESNIL, domiciliée à
Basse-Terre, née le 27 juillet 1815 au Parnasse, commune
de St-Pierre de la Martinique, fille de feu sieur
Alexandre LEMOYNE chevalier d'AUBERMESNIL et de dame Ange
Reine Magdeleine JAHAM de BELLEGARDE, veuve en secondes
noces du sieur Laurent BOUISSET, avocat.
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Révision 23/01/2005