G.H.C. Bulletin 94 : Juin 1997 Page 2007
De l'Anse à Veau à la Nouvelle-Orléans
La dernière lettre de la main de Jean-Baptiste DESBOIS
est datée du 12 février 1817. Elle est adressée direc-
tement à son fils Eugène. Il y présente un second fils,
dont il ne cite pas le prénom, âgé de dix-huit ans, vivant
en Louisiane et faisant commerce de pelleterie.
La dernière lettre de l'enveloppe "Papiers d'Eugène
DESBOIS" est écrite par Marie Marguerite TAINTURIER le 7
mai 1821 à la Nouvelle-Orléans. Elle y annonce le décès de
son mari au baron DEURBROUCQ.
EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES
Centre de Généalogie et d'Histoire des Isles d'Amérique
Cahier n° 58, mars 1997, 40F
30 rue Boissière, 75116 Paris
- De l'ingratitude des Princes... (GRAVIER de VERGENNES)
M. Gouyon Guillaume, G. Langellier Bellevue
- Les massacres du Cap (avril-mai 1804), récit d'un témoin
(Simon BARTHE) Paul-Henri Gaschignard
- Procédé pour faire le vin d'orange, selon MOREAU de
SAINT-MÉRY Monique Pouliquen
- De Corbeil à St-Domingue et en Louisiane sur les traces
des DARBONNE et des DESCAC Jean Hubert-Brierre
- Compléments aux notices du colonel Bodinier Adrien
Gallet de Saint-Aurin
- Famille TULLY de CORBALLY Adrien Gallet de Saint-Aurin
RÉPONSES
91-66 SAINT-VAL, DU BELLOY (Guadeloupe, 17°-18°)
Voir la Réponse 97-60 dans ce numéro.
96-178 BOERI (Dominique)
Il existait, au nord de l'Agenais (communes actuelles de
Soumensac et de Miramont où elle possédait le château de
Bouilhaguet), une famille noble de BOERY qui eut des liens
avec les Antilles mais sur laquelle je n'ai pas de
précisions. Sous la Révolution, un de BOERY recherché
comme émigré est dit officier en l'île de Tobago. Un
BRUNET écrit en 1793 des Cayes (St-Domingue) à M. de BOERY
à Miramont, lequel a des liens avec un DUMAS de LUBRIAC,
qui a des biens à St-Domingue. Tous trois sont de
Miramont. L. Bourrachot
96-182 Mauvais sujets de la Désirade (18°)
Le décret royal du 15 juillet 1763 transformait l'île de
la Désirade en lieu de déportation des fils de famille
nobles (jeunes gens tombés dans des cas de dérangement de
conduite capables d'exposer l'honneur et la tranquillité
de leurs familles). Quarante-six de ces jeunes délinquants
y furent mis en résidence surveillée sous la poigne solide
du gouverneur, le chevalier de VILLEJOUIN. Ce camp se
trouvait au lieu-dit Galets et le séjour dura jusqu'en
1767.
Les quatre noms de famille signalés ne figuraient pas sur
le registre du camp en tant que "mauvais sujets" :
- Les DEVARIEUX et VILLENEUVE étaient originaires de la
commune de St-François Grande-Terre;
- DULORME était natif de Marseille;
- SAINT-AURET était de Bordeaux. Ch. Vangout
97-1 BÉRAUD (La Rochelle, St-Domingue)
Lorsque j'enseignais à L'Ecole Nationale des Arts à Port-
au-Prince, dans les années 1985-90, M. LEREBOURS, direc-
teur de l'école, me demanda d'identifier un colon du nom
de BÉRAUD dont le nom figurait sur une lettre qu'il tenait
à la main dans un portrait d'époque, en cours de restau-
ration, que l'on venait de retrouver. Voici les notes que
je lui avais communiquées à l'époque et qui figurent en
accompagnement de la reproduction du tableau dans
l'ouvrage de M. LEREBOURS sur "la peinture haïtienne".
ENARTS
Tableau représentant le colon "BÉRAU" en perruque, dans un
cadre dominguois, recevant une lettre d'une domestique
portant l'adresse à M. Bérau à sa campagne à Saint-
Domingue. Date présumée : 1733. Il s'agit manifestement
d'un riche colon résidant sur place. Ce tableau, vraisem-
blablement commandé et exécuté sur place, en est la
preuve. La date de 1733 me paraît trop ancienne. Ne
s'agirait-il pas plutôt de 1783 (ou 93) ?
Le personnage qui me semble le mieux correspondre à ces
éléments est Toussaint BÉRAULT, originaire d'Auxerre,
procureur au siège royal de Saint-Louis du Sud et proprié-
taire de la sucrerie Bérault à Torbeck, vers 1760. Il fut,
au moment des troubles révolutionnaires, député de Torbeck
à l'Assemblée coloniale de Saint-Marc et l'un des 85
irréductibles qui s'embarquèrent sur le vaisseau rebelle
"Le Léopard" pour aller plaider leur cause en France le 12
octobre 1790. Il avait un frère prénommé Ythier. L'inven-
taire de sa succession a été établi en novembre 1793
devant Me. Siffait de Moncour, notaire à Torbeck. La
sucrerie Toussaint Bérault à Torbeck fut estimée à 1.128
775 F (Indemnité 1830), somme considérable. Ses héritiers
furent : BÉRAULT Germaine Emilie, veuve GOFFREAU, et
BÉRAULT Marie-Joséphine Marthe Ythier, veuve NAU, ses
filles (la seconde épouse LE MOYNE de PONTY en premières
noces, terrain au Morne des Perches, Cayes (Ind. 1932-33)
et maison rue Sainte-Claire, Port-au-Prince (1831).
Autres BÉRAUD ou BÉRAULT
- BÉRAUD Louis François Benjamin Bruno, caféterie Béraud à
l'Islet à Pierre-Joseph (Indemnité 1830)
- Bernardine LANDAIS, épouse BÉRAULD, caféterie Béon,
Grande-Rivière (1830)
- Jeanne PINAUD, épouse BÉRAUD, terrain Dubreuil-Xavier,
Jérémie (1832-33)
- BÉRAUD Louis François, 3 maisons au Cap (1832-33)
- de VILLARS Henriette Marie Emilie, épouse BÉRAUD. Indi-
goterie et cotonnerie Villars à la Petite-Rivière (1832-
33)
- BÉRAULD Charles Louis et son fils, Louis François
Gustave, maison à Port-au-Prince (1831) et caféterie la
Brinollières ou Béraud à la Petite Plaine de Léogane
- BÉRAULT Louis Marie Xavier et Charles François Istie,
caféterie et cacaoyère Belair à la Rivière Froide, Jérémie
(1831)
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Révision 21/11/2005