Nouvelles des Archives
On peut photographier (sans flash) mais, ce qui est
curieux, on ne peut pas utiliser de scanner à main.
La salle des microfilms est petite et les lecteurs sont
très (trop) occupés. Arriver tôt est une nécessité.
Pour les Antilles les microfilms des cubes (tables alpha-
bétiques de tous les actes des colonies 1831-1853) sont en
consultation directe.
Pour ce qui concerne les microfilms, il nous a été précisé
que :
- Tout ce que nous avions souhaité voir microfilmer lors
de notre entrevue avec M. Erlande-Brandenburg a été fait
ou est en cours. Par exemple les séries CC9B, F5B, F4 sont
entièrement microfilmées (voir GHC p. 1262-1267).
- Un certain nombre de copies ont déjà été envoyées au
CARAN. Mais il semble y avoir un certain décalage entre
l'envoi et la mise à la disposition des lecteurs du CARAN.
- Deux personnes étaient affectées au microfilmage de la
série E. Cette opération devrait durer 3 à 4 ans.
- Le microfilmage des registres d'état civil 1870-1890 (*)
commencerait courant février.
- L'expédition dans d'autres centres d'archives peut se
faire aux conditions du CARAN. Cependant il faut qu'une
copie existe, ce qui ne semble pas être le cas pour tous
les microfilms.
Mme Durand-Evrard nous a accordé, en présence de Mme
Tison-Germe et de M. Dion, un long entretien qui nous a
permis, de part et d'autre, d'exprimer des souhaits pour
une entente efficace entre archivistes et chercheurs.
Nous pouvons dire que tout ce que nous avons demandé nous
a été accordé :
- Une information sur l'association sera affichée dans la
cafétéria.
- Les index des articles et des noms cités dans GHC seront
mis en libre consultation dans la salle de lecture.
Il nous reste à les envoyer. Cela permettra d'aider les
lecteurs car le dépouillement et la mise en fiches ne
peuvent plus être effectués pour les revues.
- Nous serons mis au courant de toutes les manifestations
et expositions qui se tiendront dans le cadre du CAOM.
Par ailleurs nous avons pu consulter un travail extraor-
dinaire réalisé par Mmes Tison-Germe et Dion : le
répertoire des notaires comprenant :
- la liste des notaires et des études en précisant les
notaires qui s'y succèdent.
- les dates détaillées des actes.
L'ancien répertoire était en effet très incomplet et les
dates extrêmes pouvaient recouvrir des trous gigantesques.
Il est prévu de faire imprimer cet ouvrage... si finances.
Pour finir, nous nous sommes engagés à faire parvenir un
"mini guide de recherche" pour aider
1°) Les personnes qui font des recherches de propriétés,
(le cas le plus fréquent).
2°) Les généalogistes antillais.
De cette excursion au soleil nous sommes revenus avec un
bilan qui nous semble "globalement très positif".
(*) Depuis que les archives de la rue Oudinot (ministère
des DOM-TOM), dépendant des Archives nationales, ont été
transférées à Aix-en-Provence, les registres d'état civil
moderne (après 1890) restent rue Oudinot au Service de
l'Etat civil. Celui-ci ne dépose pas aux Archives (et ne
microfilme pas) les registres de plus de 100 ans car la
loi n'a pas prévu ce dépôt !
Vu les conditions dans lesquelles sont hébergées ces
archives, nos petits-enfants risquent d'avoir des
problèmes. Il nous incombera d'entreprendre des démarches
auprès des ministères et des élus pour que cette situation
se clarifie.
Noms patronymiques Léo Elisabeth
Depuis des années, j'affirme que l'attribution des
noms patronymiques aux anciens esclaves ne s'est pas faite
totalement au gré de la fantaisie et qu'il y avait un
minimum d'organisation. Pour cela il suffit de voir que, à
l'intérieur d'une colonie, d'une commune à l'autre, les
noms ne se répètent pas, contrairement au temps où il n'y
avait que des prénoms, comme ELISABETH.
Ces jours-ci, le hasard a voulu que je retrouve un
des éléments officiels sur lesquels je m'appuyais pour les
noms donnés après l'émancipation générale. Il s'agit d'une
lettre du commissaire général de la République, PERRINON,
écrite le 10 juillet 1848. (CAOM Martinique, Carton 56,
dossier 464).
"Citoyen ministre,
Aussitôt après le passage du dernier Packet, j'ai quitté
Saint-Pierre pour visiter successivement toutes les
exploitations agricoles de la colonie et y présider à la
réorganisation du travail, ainsi que je vous l'avais
annoncé.
Je me suis d'abord occupé de la commune de Saint-Pierre où
j'ai en même temps procédé à la distribution des noms
patronymiques. Cette opération que l'on avait pensé devoir
entraîner quelques difficultés, a été au contraire
parfaitement comprise et accueillie avec une vive
reconnaissance par tous les nouveaux citoyens. De cette
commune, j'ai passé dans celles du Carbet, du Prêcheur, de
la Basse-Pointe et du Macouba; je pars dans quelques
instants pour la Grand'Anse et je compte rentrer à Fort-
de-France vers le 16, ayant parcouru la Trinité et le
Gros-Morne (...)."
Ce document permet donc d'affirmer, au moins pour 1848 :
1) qu'il y a eu une organisation;
2) que c'est le commissaire général de la République qui
conduit la répartition;
3) que nous avons un calendrier probable de cette répar-
tition en suivant les déplacements de Perrinon.
Restent des questions : quelles sont les difficultés
auxquelles on s'attendait ? et, surtout, que sont devenus
les éléments distribués ? Il y a eu forcément des cata-
logues, apportés sans doute de la métropole. Sachons, en
outre, que, par exemple au Marin, le travail commencé en
septembre 1848 a duré jusqu'en janvier 1849, alors qu'une
lecture hâtive du document proposé pourrait nous faire
penser que l'opération s'est entièrement déroulée sous les
yeux de Perrinon.
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Révision 20/01/2005