G.H.C. Bulletin 89 : Janvier 1997 Page 1836
Compléments et commentaires sur la famille van SUSTEREN
en Guyane et aux Antilles au XVIIème siècle
(4) La "Tierra Firme" espagnole, qu'on ne doit pas
confondre avec la "Terre Ferme" française, englobait toute
la partie septentrionale de l'Amérique du Sud dont le
littoral courre depuis le fleuve Orénoque jusqu'à la ville
de Carthagène des Indes en Colombie. Pratiquement, elle ne
s'appliquait pas à la Guyane par le simple fait que les
Espagnols avaient renoncé à occuper cette région. Cette
expression était utilisée en des lieux divers, par
opposition aux îles du voisinage telles que Trinidad,
Cayenne, Sao Luis do Maranhao ou encore Itamaraca au
Brésil.
(5) Il faut pour s'en convaincre se reporter au texte des
actes royaux relatifs à la Guyane française. Dans son édit
du mois de mai 1664 établissant la Compagnie des Indes
Occidentales, par exemple, Louis XIV déclarait sans
ambiguïté : "nous voulons conceder toutes lesdites isles,
celle de Cayenne, & toute la Terre ferme de l'Amerique,
depuis la riviere des Amazones jusqu'a celle d'Orenoc",
(DUTERTRE, Histoire Generale des Antilles (1671), Tome
III, page 33). Les Néerlandais désignaient ce territoire
par l'expression "De Wilde Kust" (la côte sauvage en
français) et après eux les Anglais par l'équivalent "the
wild coast".
(6)S Le Pomeroon est situé actuellement dans l'état
indépendant du Guyana (ex British Guyana).
(7) NETSCHER (P.M.), Geschiedenis van de kolonien
Essequibo, Demerary en Berbice ('S-Gravenhage, 1888), page
40 et suiv.
(8) Calendar of State Papers, Colonial Series, America and
West Indies 1661-1668 (London, 1880), page 355.
(9) HARLOW (V.T.), Colonising expeditions to the West
Indies and Guiana (London,1925), page 141 et 202.
(10) BLAEU (Willem), "Guiana sive Amazonum Regio" (carte
géographique publiée à Amsterdam vers 1630).
(11) SANSON (Nicolas), "Guiane divisée en Guiane et
Caribane" (carte géographique publiée à Paris en 1657).
(12) DUTERTRE, Hist. Gén. des Antilles, Tome IV, page 74.
(13) HARLOW, op. cit., page 141.
(14) EDMUNSON (George), The Dutch in Western Guiana, dans
"The English Historical Review" (1901,N° XVI), pag s 640-
675.
(15) La Compagnie (néerlandaise) des Indes Occidentales.
(16) NETSCHER, op. cit., page 73.
(17) HARLOW, op. cit., page 200.
(18) Calendar of State Papers, op. cit., page 481.
(19) Robert LEFRICHOT des FRICHES, écuyer, Seigneur de
CLODORE, Gouverneur de la Martinique (1664-1667).
(20) DUTERTRE, op. cit., Tome IV, page 74.
(21) HARLOW, op. cit., page 203.
(22) L'essentiel des renseignements que nous donnons ici
sur les van SUSTEREN de 's-Hertogenbosch provient d'un
article intitulé "Philippus SUYSKENS roddelt een stamboom
bij elkaar", publié par L.F.W. ADRIAENSSEN dans "Gens
Nostra" N°51 (juin 1996), pages 239-249.
(23) Bulletin de l'I.F.A.N., T.41, sér. B, n°3 (1979),
page 465.
(24) Le tabac de Vérine, ou petun musqué (voir DUTERTRE,
Hist. Gén. des Antilles, Tome II, pages 92-93 et LABAT,
Nouveau Voyage aux Iles de l'Amérique (Paris, 1742), Tome
II, page 320) était, au XVIIème siècle, le tabac le plus
réputé des indes occidentales. Il était cultivé dans les
plaines des alentours de Barinas, ville du Venezuela
située, à vol d'oiseau, à 120 km au sud-ouest du lac de
Maracaïbo. "Los llanos de Varinas, de donde es el mejor
tabaco que se trae de las Indias" (Antonio VAZQUEZ de
ESPINOSA, Compendio y descripción de las Indias
Occidentales (1629), réimprimé à Madrid en 1969 dans la
Biblioteca de Autores Españoles, Tomo CCXXXI, citation à
la page 71).
(25) DE BRUINE (W.), Inventaris van het Archief der
Gemeente Vlissingen (1959), Deel II, page 625.
(26) Cornelis GOLIATH a laissé, entre autres, une splendie
carte datée de 1648, des villes de Mauritsstad, Recife et
Olinda où se trouvait le quartier général du gouvernement
néerlandais au Brésil.
(27) HAMELBERG (J.H.J.), Documenten behoorende bij de
Nederlanders p de West-Indische Eilanden, II. St-
Eustatius, Saba, St-Martin (Amsterdam, 1903), page 48.
(28) G.H.C., page 1714, d'après : Arch. Nat., COL., B/12,
f°193.
(29) WRIGHT (I.A.), The Coymans Asiento (1685-1689), dans
"Bijdragen voor Vaderlandsche Geschiedenis en
Oudheidkunde" (1924), VI° Reeks, Deel I, pages 23 à 62.
(30) Pour mémoire, il faut signaler, en effet, que le
Centraal Bureau voor Genealogie de La Haye en Hollande
possède, sous la côte : collection NL Rueb deel 2, un
manuscrit néerlandais du XIX ème siècle, peu lisible, et
qui cite encore une autre famille van SUSTEREN.
Andries Jansz. van SUSTEREN, tailleur d'habits de son
état, serait né à Zutphen, dans la province de Gueldre aux
Pays-Bas en 1588. Il aurait été père de trois garçons :
Wouter, Pieter et Erwout, et deux filles : Meiken et
Anneken.
AVIS DE RECHERCHE
Service à café
Catherine Cotelle
Texte trouvé à la Bibliothèque nationale, salle des
périodiques, "Feuilleton de la Gazette du 12 avril 1816" :
"M. DORNS, riche hollandais, passionné pour le café, ne
se crut quitte envers la mémoire de "de CLIEU" qu'en
faisant peindre à grands frais, sur un service à porce-
laine, tous les détails de sa navigation et de son heureux
résultat.
J'ai vu ces tasses : dans un dernier cadre, autour
duquel courent des branches parées de leurs fleurs et de
leurs fruits, s'élève un monument sépulcral où sont écrits
ces mots : "Nobilis Gallico des Clieux qui, divina quadam
inspiratione monitus, coffeam arabicam, non sine labore in
America importavit. Ex quo surculo, totius Europae
deliciae".
Les tasses, le service à café, ont existé : qu'en
reste-t-il aujourd'hui ?
EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES
La France généalogique n° 196, octobre 1996
CEGF, BP 101, 75862 Paris cedex 18
- Généalogie et l'Internet Olivier Cabrignac
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Révision 20/01/2004