G.H.C. Bulletin 89 : Janvier 1997 Page 1831

ÉDITORIAL

     Toute  l'équipe  du  bulletin  se  joint  à moi  pour 
présenter ses meilleurs voeux pour cette  nouvelle  année,
le neuvième de  l'association.  Nous  pensons  particuliè-
rement à ceux qui ont été  éprouvés  l'année  dernière  et
nous espérons que la nouvelle année sera sans nuage.
Nous remercions tous ceux qui nous ont envoyé leurs voeux; 
qu'ils trouvent ici la réponse individuelle que  le  temps
et le bulletin ne nous permettent pas de leur envoyer.
     Merci aussi à ceux qui ont renouvelé   leur  adhésion
avant l'expédition de ce  bulletin,  évitant  des  "envois
séparés" qui sont souvent échelonnés sur un trimestre.
     La  période  de  fin  d'année  est  toujours  un  peu
(beaucoup) "sportive" car entre ancêtres et descendants il 
y a des priorités difficiles à gérer. Ne soyez pas étonnés 
et encore moins vexés si  vous  ne  trouvez  pas  dans  ce
numéro article, question ou réponse que vous avez envoyés.
Nous pouvons voir au courrier que  nous  recevons  que  le
bulletin est lu attentivement et...  que  l'index  de  fin
d'année permet à certains de se  souvenir  qu'ils  avaient
l'intention d'envoyer un article ou une réponse.

André Labatut

Nous avons eu le regret d'apprendre,  par Pierre  Baudrier
qui correspondait assidûment avec lui,  le  décès  d'André
Labatut dont nos lecteurs ont pu apprécier, dans le numéro 
87 de novembre 1996, l'intéressant  article,  résultat  de
longues et patientes recherches "Pedro LABATUT, général de 
l'armée brésilienne (1776-1849)", article  posthume,  mais
nous l'ignorions alors. 
Nous signalons aussi son article dans "Généalogies du Sud- 
Ouest" n° 34, 1er  semestre  1996  sur  "Mathias  RIVOIRE,
marchand de Sainte-Foy, et l'assemblée des  religionnaires
du Fauga (21 février 1745)" ainsi  que,  en  collaboration
avec son épouse Pamela, "Paul REVERE's paternal ancestry : 
The RIVOIRES, a huguenot family of some  account",  publié
dans  "The  New  England   Historical   and   Genealogical
Register" vol. 150, july 1996. Il avait eu la  gentillesse
de nous les envoyer.
Nous adressons à Madame Labatut nos très  sincères  condo-
léances. 

THÈSE

       Anne Pérotin-Dumon a soutenu sa thèse d'Etat

         La ville aux Iles, la ville dans l'île :
              Basse-Terre et Pointe-à-Pitre,
                  Guadeloupe, 1650-1815

le vendredi 20 décembre 1996, Université de Bordeaux  III,
Maison des Pays Ibériques, devant un jury composé de  Paul
Butel directeur de thèse,  Josette  Pontet,  président  du
jury, Robert Forster, Philippe Haudrère, Bernard  Lavallé,
Jean-Claude Perrot :  mention très honorable à l'unanimité 
et les félicitations du jury. 
Le Président de GHC était à Bordeaux et nous  sommes  tous
impatients de lire et étudier cette thèse dont le point de 
départ  était  "une  lecture  critique  de  la  notion  de
"sociétés de  plantation",  omnipotente  depuis  1960,  au
regard de l'histoire urbaine qui s'est  élaborée  en  même
temps." Les membres de GHC savent bien que leurs  ancêtres
des Antilles ne vivaient pas tous dans  les  "habitations"
et que beaucoup demeuraient "en ville" et se rappellent la 
conférence donnée par Anne  Pérotin  lors  de  l'Assemblée
générale de 1992, dont le texte a été publié dans  GHC  en
février 1993, pp. 726 à 729.  
La connaissance qu'a Anne Pérotin tant de  l'espagnol  que
de l'anglais et de l'Amérique anglaise et espagnole lui  a
permis de faire d'enrichissantes comparaisons.

Nous  citerons  ici,  pour   finir,   l'introduction   des
"positions de la thèse" : "La genèse des villes comme  des
bourgs marchands à l'ombre des forts puis  leur  véritable
démarrage comme ports  u  commerce  atlantique  et  chefs-
lieux d'un gouvernement colonial, nous mettent en présence 
d'une logique de leur  histoire  qui  hante  les  sociétés
antillaises depuis le 17e siècle : elles sont  nées  comme
des  colonies  de  commerce  d'une  puissance  européenne.
D'autre part, une fois qu'il y a des villes, c'est  autour
d'elles que s'organise l'espace insulaire et sa géographie 
administrative,  c'est  là  que  la  société  commence   à
changer, de ces changements qui  se  révéleront  les  plus
durables : la ville a anticipé  d'un  bon  demi-siècle  la
décomposition de l'esclavage qui caractérise les  sociétés
antillaises au 19e siècle."


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