G.H.C. Bulletin 88 : Décembre 1996 Page 1818
Ce Caraïbe, que nous avons nommé le pilote, a un
frere nommé Arlet, aussi capitaine, grand homme, et de
bonne façon, qui a pareillement autrefois eu de bons
mouvemens, et on nous asseure, que si ses femmes l'eussent
permis, il se fust fait instruire et baptiser il y a
quelque temps. Il nous visita aussi peu de jours apres son
frere, nous interrogea fort, gousta du hoüicou de France,
et permit en fin, quoy qu'avec peine, que ses femmes en
goustassent : Il tesmoigna autant de joye que son frere de
nostre dessein d'aller parmy eux, et nous dit semblable-
ment, qu'il parleroit pour nous, et que ses femmes nous
feroient de la cassave, et du hoüicou du manioc qu'il nous
donneroit.
C'est ce qui nous peut donner bonne esperance, et me
fait conjurer le lecteur de cette Relation, d'addresser
ses voeux au ciel pour ces pauvres Sauvages, et pour ceux
qui contribueront à leur conversion pour la plus grande
gloire de nostre bon Dieu.
F I N