G.H.C. Bulletin 88 : Décembre 1996 Page 1801
COOPÉRATION
de Bernadette et Philippe Rossignol : Les CELLON et Emile
CELLON le pharmacien (pp. 1542-1548, 1601 et 1657)
Nous avions cherché en vain le rapport entre les CELLON
d'Embrun passés en Guadeloupe et le pharmacien de Marie-
Galante évoqué par Willy Alante-Lima, né à Puerto-Rico
mais dont les parents y étaient arrivés vers 1880, venant
de Capesterre de Guadeloupe.
Or nous avons retrouvé en 1830 à Capesterre, bien anté-
rieurement à 1880, un acte de mariage qui nous a entraînés
vers une piste encore plus mystérieuse...
Le 19 octobre 1830, donc (acte très difficile à lire sur
microfilm), M. Jean dit Fanor CELLON, géreur sur l'habi-
tation "La Grande", quartier de la Capesterre, né à Baie-
Mahault en avril 1799, y déclaré le 12 mars 1808, épouse
la demoiselle Marie Louise VILLENEUVE, demeurant avec son
tuteur à Pointe-à-Pitre mais née au Lamentin, âgée de 16
ans, fille de Louis et de Mariette NIDELET, tous deux
décédés. Le tuteur, élu par conseil de famille le 5
octobre 1830, est Jean Baptiste Olivier Alexandre QUESTEL,
31 ans, demeurant aux Abymes.
L'acte du 12 mars 1808 à Baie-Mahault (presque illisible
sur microfilm) porte que Jean SOUBIèS, habita t de Baie-
Mahault, présente deux garçons jumeaux, nés en avril 1799
"de parents fortunés mais inconnus et par lui recueillis",
connus jusqu'à ce jour sous les noms de Fanfan et Chonchon
et auxquels il a été donné, à Fanfan, le prénom de Jean,
et à Chonchon, celui de Pierre. La déclaration est faite
en présence de MM Pierre René Budan de Boislaurent, Pierre
Louis Duréau, Jean Pierre Lalevie (?), Charles Elie Le
Brument, Jean Baptiste Castera, tous habitants du
quartier.
Fanfan est donc devenu Jean puis (quand et pourquoi ?)
Jean dit Fanor CELLON. La déclaration de 1808 ne dit pas
où sont nés les enfants, ni comment ils ont été recueillis
par Jean SOUBIèS. Or "SOUBIèS" est sur la liste des
émigrés de Baie-Mahault; les enfants sont peut-être nés en
émigration. Comment l'un d'eux (nous n'avons pas retrouvé
l'autre) a-t-il reçu le patronyme de CELLON ? Se rattache-
t-il à la famille originaire d'Embrun, à l'histoire déjà
complexe ?
Nous n'avons trouvé que deux enfants du couple de 1830,
nés à Goyave mais portés sur les registres de Capesterre :
Jean Phanor CELLON, propriétaire au lieu dit St-Joseph à
Goyave (30 ans en 1831 et son épouse 17 ans), déclare, le
1er septembre 1831, la naissance de Marie-Louise (o 25 8 )
et, le 29 mai 1833, celle de Louis (o 22). Les témoins
sont, en 1831, François Littré, 41 ans, géreur sur l'habi-
tation Douville à Goyave, et Victor Jean Mouton, 34 ans,
géreur sur l'habitation La Source à Capesterre, et, en
1833, Joseph Henry Martin Rémollon, 44 ans, habitant
propriétaire à Goyave, et Paul Rap, 37 ans, habitant
géreur de l'habitation Beauséjour à Capesterre.
"Marie Josèphe Louise" CELLON meurt à Capesterre le 26
mars 1853, âgée de 21 ans, sur l'habitation dite "Les
Mineurs"; la déclaration est faite par Henry Villeneuve,
géreur d'habitation, 30 ans, et François Alexandre Granier
Laplane, propriétaire, 33 ans. La mère, Marie Louise José-
phine Villeneuve, est alors décédée et le père, Phanor
Cellon, est géreur à Morne-à-l'eau, mais nous n'avons pas
trouvé d'actes Cellon dans cette commune ni le décès de la
mère : il est très difficile de suivre les familles des
géreurs d'habitation, qui se déplacent d'un quartier à
l'autre.
Nous remarquons donc qu'apparaissent dans ces actes
plusieurs géreurs d'habitation, ce qu'était Jean dit Fanor
Cellon et ce que sera Louis Joseph, père de pharmacien, à
Puerto-Rico.
Par ailleurs le fils de Jean Phanor est prénommé Louis à
sa naissance mais son père demeure au lieu-dit St-Joseph à
Capesterre et un des témoins de la déclaration de
naissance se prénomme, entre autres, Joseph.
Il semble donc très probable que le père du pharmacien
soit bien l'enfant né en 1833.
Enfin, plusieurs des CELLON d'Embrun installés en Guade-
loupe se prénommaient Joseph ou Louis ou Louis Joseph, ce
qui pourrait suggérer un lien de parenté entre tous...
mais, lequel ?
Il nous reste à espérer des "trouvailles" dans des actes
notariés !
de Jean-Michel André : Les LEYRITZ de St-Malo (pp. 1441 et
1462)
A Lorient, archives de l'arrondissement maritime, 1 P 302,
liasse 34 (mouvements d'embarquement des officiers etc. de
la Compagnie des Indes, 1733-1743) :
Joseph LEYRITZ, de St-Malo
enseigne ad honores sur "Le Fleury", armé pour l'Inde le
18 12 1736 et désarmé le 8 4 1738;
enseigne surnuméraire sur "L'Argonaute", armé pour le
Bengale le 11 3 1739 et désarmé le 26 7 1740;
2e enseigne à 50 £ sur "L'Hercule", armé pour le Bengale
le 3 1 1742.
Il s'agit probablement de Joseph François (1716-1748), 7
en page 1462.
de Denise et Henri Parisis : Champ d'Asile (p. 1744-1746)
L'article de Claude Thiébaut apporte un élément d'infor-
mation à une question que nous nous posions : une habi-
tation caféyère de St-Claude a porté successivement les
noms de "Petit Parc" (quand elle était propriété de Jean
Marie PUPIL de SABLON puis de l'un de ses trois fils,
Paulin Balthazard, de 1765 à 1830) puis "Saint-Louis"
(pour Jeanne Baptiste dite Baptistine GUISCHARD), de 1830
à 1841). Le 11 août 1841, devant Me Vauchelet (acte 55),
l'acquéreur, Thomas Hilaire Numa ITHIER LAVERGNEAU, décide
de changer le nom en "Champ d'Asile". Nous n'avons rien
remarqué dans la généalogie ITHIER LAVERGNEAU établie par
Yvain Jouveau du Breuil (GHC p. 1359) qui puisse expliquer
le choix de ce nom. Il semble donc qu'il y ait trois
habitations "Champ d'Asile" en Guadeloupe. A suivre...
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Révision 28/12/2004