G.H.C. Bulletin 87 : Novembre 1996 Page 1784
La famille de MARCOMBE
Les familles MARCOMBE de St-Domingue
11 décembre 1787, décès de dame Angélique MARCOMBE, veuve
du sr CAIRAL, âgée de 66 ans et native du Cap
8 janvier 1753, à Fort-Dauphin, mariage de Marie Louise
MARCOMBE, native de la paroisse Notre Dame du Cap,
fille légitime de Jean Baptiste Marcombe et dlle
Angélique BELLANGER, demeurant au Terrier Rouge, avec
Simon SANDRÉ, veuf de Daine JANININE, fils de Jean
Sandré et Jeanne MERCIER, natif de la paroisse Ste-
Colombe de Bordeaux.
1er février 1769, à Fort-Dauphin, inhumation de Jean Louis
Barthélemy MARCOMBE, 34 ans, fils de Jean Marcombe
originaire du Cap.
Il n'est pas possible de dire si ces Marcombe du Cap ont
un lien avec les familles précédentes : rappelons que les
actes du Cap ne couvrent qu'une période allant de 1777 à
1788.
Enfin, il faut ajouter que, le 3 avril 1775,
MARCOMBE, capitaine de milice au Port de Paix, reçoit la
croix de St-Louis. Quel chercheur aixois pourrait
consulter le dossier Marcombe E301, conservé aux archives
d'Outre-mer à Aix, pour connaître l'identité exacte du
récipiendaire ?
Cette quête ne nous a pas permis de situer l'origine
métropolitaine d'une famille partie peut-être dans le
sillage de DUCASSE. Le hasard faisant toutefois bien les
choses, une recherche sur une autre famille ayant fait
souche aux Isles au XVIIIe siècle m'a permis de trouver
chez le notaire parisien Hurtrelle l'inhumation, à St-
Roch, le 4 septembre 1737, de Madeleine Marcombe, âgée de
35 ans, femme de Jean MATHELIN. Elle l'avait épousé à St-
Merry, le 13 janvier 1730 et elle était fille de Pierre
MARCOMBE et Marie BERGEREAU : les MARCOMBE de St-Domingue
seraient-ils parisiens ? Ce n'est pas impossible, mais il
faudrait le démontrer (2).
Notes
(1) Suzanne de MARCOMBE, comtesse de NOLIVOS, ancienne
propriétaire, a pour seul héritier son neveu, Joseph
Amédée de MARCOMBE, qui perçoit, le 14 janvier 1828,
133.973,24 francs pour une sucrerie, hatte et terrain
dépendants, situés à la Croix des Bouquets, dénommée
Nolivos, ci-devant Roux. (Indemnité de St-Domingue)
(2) N'ayant pas réussi, avec les actes de Saint-Domingue,
à retrouver les origines métropolitaines des MARCOMBE,
j'indique cette piste : le 19 mars 1682, contrat de
mariage de Me Pierre MARCOMBES, fils de feu Mre Jean
Marcombes et d'honnête femme Gabrielle TRYSSANDIER sa
veuve, demeurant au lieu de Massages, diocèse et ressort
de Clermont, avec demoiselle Jacqueline de TOURNEMIRE,
fille de Martial de Tournemire, écuyer, seigneur de
Salide, et demoiselle Marguerite DEYDIER.
Le contrat est passé devant Me Broquin, notaire à
Massages, insinué au siège présidial d'Auvergne à
Clermont, le 27 juin 1682. Dans les clauses sont cités
d'autres enfants du couple Marcombes/Tryssandier : Guinot,
Jacques, François, Guillaume et Anne et Agnès.
Rappelons qu'à Ste-Rose de Léogane, le 13 janvier 1682,
était baptisé Louis Marcombe, dont le père se prénommait
Jacques.
(BN, salle des manuscrits, Carré d'Hozier 411)
Qui est RICORD-MANDIANA ?
Willy Alante-Lima
Je donne quelques renseignements puisés simplement,
pour ce qui concerne les premiers, dans le Grand Larousse
Universel, avant de citer Jules BALLET.
Voici, concernant RICORD Philippe, "illustre chirurgien
français né à Baltimore (États-Unis), le 10 décembre 1880.
Après des revers de fortune de son père en Amérique, et
ses démêlés avec son maître DUPUYTREN, il quitte Paris
pour exercer à Olivet (Loiret) près d'Orléans. Il finira
sa vie avec tous les honneurs : membre de l'académie de
médecine et de la Société de chirurgie. Il eut même
l'insigne et auguste tâche de soigner Napoléon pour sa
vessie (1869-1870)".
Celui dont il sera question à présent fut sans doute
moins remarquable que son frère, à considérer la longueur
de l'article qui lui est consacré :
"Alexandre RICORD né en 1798 s'est également fait recevoir
docteur à Paris en 1824. Il suivit les leçons de Cuvier,
s'adonna particulièrement à l'histoire naturelle, voyagea
comme correspondant du Museum, puis devint chirurgien de
marine. M. A. RICORD est, depuis 1838, correspondant de
l'Académie de médecine".
Voici de Jules BALLET, à présent :
"RICORD - MANDIANA, ce créole qui, pendant une pratique de
plusieurs années dans la colonie où il résidait au
quartier de Saint-Anne, a rédigé plusieurs mémoires sur
les substances vénéneuses de l'Amérique, et notamment une
monographie complète sur cet arbre (1) que la nature s'est
plu à parer splendidement".
Plus loin, amputant comme on le pratique d'habitude pour
les longs patronymes, il écrit : "RICORD déclare que l'eau
de mer, si préconisée comme antidote, n'est pas un remède,
mais encore augmente les effets délétères du mancenillier
et accélère la mort; il reconnaît cependant que, appliquée
extérieurement, elle contribue, par sa fraîcheur, à calmer
les douleurs lorsque le mal est léger".
Le catalogue de la Bibliothèque Nationale confirme
l'existence de cette monographie. Voici le libellé du
titre revu par l'auteur : "Recherches et expériences sur
les poisons d'Amérique. Avec un essai sur l'empoisonnement
par les miasmes des marais, le mal d'estomac des nègres
(cachexia africana) et les maladies qui ressemblent aux
empoisonnements, pour servir à la toxicologie générale du
continent d'Amérique et des Antilles". (Bordeaux, C.
Lawalle, neveu, 1826).
Le catalogue précise : le titre de départ porte "Mémoires
sur le brinvilliers et le mancenillier vénéneux."
Ce chercheur apparaît de nouveau au catalogue, mais
cette fois, la seconde branche du nom est placée en
première position, soit : MADIANNA J.B. RICORD. Le titre
de sa production est : "An improved Grench grammar", by
J.B. RICORD MADIANNA, New York, the Author, 1812.
Pourquoi avoir associé ces trois RICORD ? C'est que
professionnellement ils appartiennent à la même famille et
que peut-être tous trois sont d'Amérique. D'où mon inter-
rogation...
(1) Il s'agit du mancenillier (hyppomane mancinella).
Ballet "Histoire de la Guadeloupe" livre I p. 235.
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Révision 28/12/2004