G.H.C. Bulletin 86 : Octobre 1996 Page 1753
La descendance de Claude RICORD et Madeleine BUDAN
5 Claude RICORD x Marie Madeleine MILLET de SAINT-PAUL
1 Louise Françoise RICORD
o5 8 1750 b Anse-Bertrand 16 8 1750 (parents habitants
de la Goyave), p François Ricord, voyer de Grande-
Terre;
m Louise Beausoleil épouse de Jacques Marin
+ Goyave 7 1 1784, environ 33 ans, veuve en secondes
noces de M. Duvivier chevalier Surau; décès déclaré
par son frère Claude Joseph Ricord, officier de
milice
ax Petit-Bourg 27 4 1773 Louis JUSTON de LA MITONNIèRE,
lieutenant de milice, fils de Pamphile et Marie Rose
MOLLARD (cf. GHC p. 1627)
o Petit-Bourg 24 7 b 23 8 1734
+ Petit-Bourg 1 2 1775, environ 39 ans
(sans postérité)
bx Petit-Bourg 19 2 1776 Pierre Joseph SUREAU DUVIVIER,
major au service des Etats-Unis d'Amérique, fils de +
Théodore, écuyer, seigneur de Sonac, Boissec, Bric,
Cornebol, Le Vivier, Guichet, Lamotte, Mardon, et +
Marguerite DEXMIER de MOISAC
o Cognac en Saintonge (St-Léger)
(d'où postérité SUREAU DU VIVIER, BOYNEST, LANSAC)
2 Claude Joseph RICORD, officier de milice, capitaine
d'artillerie
+ 1784/
3 Marie Thérèse RICORD
o 25 9 b Anse-Bertrand 17 10 1751 (parents habitants de
la Goyave), p messire Jacques Durand de Blonzac,
écuyer, habitant de la paroisse m Marie Thérèse
Ricord épouse Rousseau
6 François RICORD x 1749 Jeanne Félicité PAPIN
1 Marie Madeleine Félicité RICORD
o 30 7 b Anse-Bertrand 15 8 1751 (père voyer et habitant
du Port-Louis), p Jacques Antoine Gelas, capitaine de
milice du quartier du Port-Louis, m Marie Madeleine
Budan épouse en secondes noces de Jacques Durand de
Blonzac
x Goyave 28 5 1764 Messire Alexandre René DAGNEAU
DOUVILLE, lieutenant réformé des troupes détachées de
la marine, fils de Messire Alexandre Dagneau écuyer
sieur Douville, capitaine des troupes détachées de la
marine en Canada, et Marie COULON DEVILLER (ou de
VILLIERS)
d'où postérité, non reportée ici
2 petit garçon
o 21 2 1752, ondoyé à la maison en péril de mort
+ Petit-Bourg 27 12 1752
3 François Jean Marie RICORD
o 8 7 b Petit-Bourg 6 8 1754, p François Marin Budan,
capitaine de milice, m Marie Thérèse Ricord, épouse
de M. Rousseau
(?) 4 Nicolas Guillaume RICORD
o ca 1760
+ Petit-Bourg 18 9 1763, 3 ans, "décédé dans la maison
de la veuve Ricord sa mère"
9 Joseph RICORD x 1764 Jeanne Renée GAUTIER
1 Joseph Thérèse RICORD
b Goyave 20 3 1766, p Jean Baptiste Gautier, m Thérèse
Ricord Rousseau
2 Madeleine Catherine Nicole RICORD
b Goyave 5 1 1768, p Pierre Budan Bautour, gendarme de
la garde du roi, m Catherine Gautier
3 Jeanne Françoise RICORD
b (suppléé) Goyave 22 4 1769, p François Durand de
Blonzac, écuyer, seigneur de Mesy, m Jeanne Ricord
Heurtault
4 Louise Madeleine RICORD
o 26 2 b Goyave 3 10 1771, p Claude Joseph Ricord,
m Louise Gautier Jobity
5 Pierre Marie RICORD
o 21 7 b Goyave 1 8 1773, p Pierre Callas, capitaine de
milice, m Marthe Ricord épouse Durand de Blonzac
6 Charles Alexandre RICORD
b Goyave 14 12 1775, p Jean Baptiste Charles Jean
Heurtault, m Marie Thérèse Lartigue de St-Félix
Nous indiquons pour terminer qu'il existe une autre
famille RICORD, qui est peut-être la même, recensée à la
Montagne Saint-Louis de la Guadeloupe en 1664 et à Marie-
Galante, quartier de la Pirogue, en 1665 : Bernardin
RICORD, 50 ans, "de la paroisse du Bar diocèse de Grâce",
arrivé à Marie-Galante en 1665; Marie LEFÉBURE sa femme,
24 ans, native de St-Christophe; leurs enfants, nés en
Guadeloupe, Charles, 6 ans, Anne, 4 ans, Thomas , 2 ans,
Renée, 1 an (les âges sont ceux de 1664; en 1665, rajouter
un an, sauf pour Bernardin). A Marie-Galante, il s'ajoute
Jean, 8 ans, qui ne figurait pas au recensement de
Guadeloupe. En outre, on voit en 1664 "Anne mulastresse, 7
ans" qui, en 1665, devient "Annique, mulâtresse, native de
Guadeloupe, 9 ans" (fille naturelle de Bernardin ?).
Enfin, il y a neuf nègres et négresses en Guadeloupe, cinq
à Marie-Galante (différents).
Bernardin RICORD est un habitant sucrier fort aisé : dans
la liste de l'Espérance de 1664 (HCA 30, Soc. Hist. de la
Guadeloupe 65-66, 1985), Bernardin Ricord doit 2335 livres
de sucre et 8814 de pétun et, dans la liste des sucriers
de 1669 (C/7a/1, f° 163), MM Ricord et Dauville, à Marie-
Galante, peuvent faire 80.000 livres de sucre par an.
Dans le recensement de 1680, toujours à Marie-Galante, on
retrouve le couple du sieur Bernardin Ricord et Marie
Lefébure, avec quatre garçons et une fille, un mulâtre,
une mulâtresse, dix-neuf nègres.
Anne, l'aînée des filles, est mariée avec Hélie CHASTIN
dont elle a un fils.
Il y a donc eu un fils de plus, probablement François qui
se mariera au Prêcheur de la Martinique le 24 février 1700
avec Madeleine PANEL, fille de Michel et Elisabeth VOISIN,
puis, après le décès de sa première épouse au François le
23 décembre 1709, se remariera au François, le 29 juillet
1710 avec Marguerite GILLES et y mourra le 19 juillet 1721
"âgé d'environ 60 ans", ce qui le ferait naître vers 1660
et correspondrait à l'âge de Thomas. Mais ce dernier meurt
au Prêcheur le 2 juillet 1732 (natif de Marie-Galante,
environ 70 ans, ce qui est exact); il est enterré "dans
l'église sous le banc de Mademoiselle Laverge, sa soeur.
Cette soeur se prénomme Thérèse et ne figure pas parmi les
enfants des deux recensements. Elle est veuve d'Adrien de
LAVERGE LA FEUILLÉE, officier de milice à Marie-Galante
puis au Prêcheur, fils de Robert et Jacqueline LEBORGNE,
décédé au Prêcheur le 3 mai 1724. Elle-même y meurt à son
tour, le 23 octobre 1738.
On trouve dans "Personnes et familles à la Martinique" la
descendance Laverge. Les plus jeunes de la famille RICORD
sont donc passés de Marie-Galante à la Martinique mais
nous ne retrouvons plus les parents ni les deux fils
aînés, Jean et Charles : ils sont peut-être partis pour
France, dans le diocèse d'origine de Bernardin, celui de
Grasse, d'où un fils de Charles (o ca 1657), Claude,
aurait à son tour entendu l'appel du grand large, serait
devenu capitaine de port à Bayonne puis, de là, serait
parti à son tour pour la Guadeloupe... Sans doute fit-il
venir deux frères ou cousins, Antoine et Jean, parrains
d'enfants Ricord en 1720 et 1724.
Quel lecteur de GHC pourrait identifier "Le Bar, diocèse
de Grâce" (Le Bar-sur-Loup, Alpes-Maritimes ?) et y
chercher, ou à Grasse même, ces RICORD ? Le nom est
toujours porté, à Grasse et dans les environs.
Si le lien entre les deux familles est confirmé, on se
trouverait devant un double fait "rare" : d'une part une
émigration de Provence vers les isles dès le milieu du
XVIIe siècle, alors que les autres Provençaux sont arrivés
à la fin du XVIIIe, et, surtout, le retour en métropole
d'une partie de la famille avec nouveau départ de la
génération suivante pour la Guadeloupe au tout début du
XVIIIe siècle.
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Révision 28/12/2004