G.H.C. Bulletin 86 : Octobre 1996 Page 1754

La descendance de Claude RICORD et Madeleine BUDAN

l'église sous le banc de Mademoiselle Laverge,  sa  soeur.
Cette soeur se prénomme Thérèse et ne figure pas parmi les 
enfants des deux recensements. Elle est veuve d'Adrien  de
LAVERGE LA FEUILLÉE, officier de  milice  à  Marie-Galante
puis au Prêcheur, fils de Robert et  Jacqueline  LEBORGNE,
décédé au Prêcheur le 3 mai 1724. Elle-même y meurt à  son
tour, le 23 octobre 1738.
On trouve dans "Personnes et familles à la Martinique"  la
descendance Laverge. Les plus jeunes de la famille  RICORD
sont donc passés de Marie-Galante  à  la  Martinique  mais
nous ne retrouvons plus  les  parents  ni  les  deux  fils
aînés, Jean et Charles : ils sont  peut-être  partis  pour
France, dans le diocèse d'origine de Bernardin,  celui  de
Grasse, d'où un fils  de  Charles  (o  ca  1657),  Claude,
aurait à son tour entendu l'appel du grand  large,  serait
devenu capitaine de port à Bayonne  puis,  de  là,  serait
parti à son tour pour la Guadeloupe... Sans  doute  fit-il
venir deux frères ou cousins, Antoine  et  Jean,  parrains
d'enfants Ricord en 1720 et 1724.
Quel lecteur de GHC pourrait identifier "Le  Bar,  diocèse
de  Grâce"  (Le  Bar-sur-Loup,  Alpes-Maritimes  ?)  et  y
chercher, ou à Grasse  même,  ces  RICORD  ?  Le  nom  est
toujours porté, à Grasse et dans les environs.

Si le lien entre les deux familles  est  confirmé,  on  se
trouverait devant un double fait "rare" : d'une  part  une
émigration de Provence vers les isles  dès  le  milieu  du
XVIIe siècle, alors que les autres Provençaux sont arrivés 
à la fin du XVIIIe, et, surtout, le  retour  en  métropole
d'une partie de la  famille  avec  nouveau  départ  de  la
génération suivante pour la Guadeloupe au  tout  début  du
XVIIIe siècle.

TROUVAILLES

de Roger Touton : Antillais en Charente-Maritime

"Le 19 octobre 1768 fut par nous prestre soussigné  inhumé
en cette église paroissiale allée du saint sacrement  près
la porte d'entrée, le corps du  sieur  Jean  MARTINEAU  de
MAULÉON âgé de 58 ans, natif de Maquaire, époux de  demoi-
selle  Elisabeth  Françoise  RICHARD  DU  BIRON,  cydevant
habitant au cartier du  Dondon  isle  et  coste  de  saint
Domingue, passager sur le navire La Fille Unique capitaine 
le sieur  BOUTIN  de  Bordeaux,  décédé  d'hier  muni  des
sacrements. Ont assisté à la  sépulture  les  sieurs  Jean
René RANGER mtre chirurgien, René LA COSTE et Jean  ARNALD
qui ont signé."          Mairie de la Flotte en Ré (17)


de Michel Camus : GRIMPEREL

Eloi Michel GRIMPEREL, notaire, à la fin du XVIIIe siècle, 
au Cap Français de St-Domingue,  est héritier en septembre
1774 de Michel Martin Grimperel, commissaire  au  Châtelet
de Paris, de même que Marie  Simon  (?)  GRIMPEREL  de  LA
TRONCIèRE, inspecteur général des fermes en  Bretagne,  et
Antoine  Jean  Baptiste  GRIMPEREL  de   MOUTCENOIR   (?),
bourgeois de Paris  (Arch. de Paris, D/C/6/19, f° 113 v°). 
 

COMPLÉMENTS

de Muriel Beauvarlet : Les BEAUVARLET (p. 1248-1249, 1289, 
1523, 1616 (n'oubliez pas d'indiquer les pages...)

C'est à Philadelphie que  Jean  Adrien  BEAUVARLET  aurait
épousé Marie-Anne BOUCHONY LORDONNET, d'origine  guadelou-
péenne : selon l'inventaire après  décès  de  Jean  Adrien
devant Me Vincent à Pointe-à-Pitre, en 1818, un contrat de 
mariage entre eux aurait été passé par l'agent  du  consul
français à Philadelphie le 10 brumaire an III (31 10 1794)

NDLR  Puisque  vous  disiez que  Catherine BOUCHONY  était
guadeloupéenne, mais sans rappeler les pages de GHC où  il
était question de la  famille,  nous  avons  repris  votre
généalogie de la page 1248 où le mariage de  1772  n'était
pas indiqué et refait la recherche avant  de  nous  rendre
compte que nous l'avions faite et publiée, p. 1289. Que de 
temps perdu ! 
Mais, au moins, voici des actes et des précisions qui nous 
avaient échappé en février 1995 : 
- A partir de 1777 (actes originaux), on voit la signature 
Bouchony Lordônet.
- enfant "oublié" :
2 Jean Baptiste André BOUCHONY LORDONNET
  b 30 5 1774;  10  jours;  p  M.  Jean  Baptiste  Payard,
     habitant de la Dominique; m dame  Rose  Julie  Payard
     épouse de M. Joseph François France, habitant  de  la
     Dominique
- décès oubliés :
4 (et non 3) Alexandre Jean Jacques Bernard BOUCHONY 
  LORDONET
  + 11 10 1781, 2 ans 6 mois
6 Silvain (ou Siffrin) Stanislas BOUCHONY LORDONET
  + 19 (+) 20 3 1789; environ 8 ans

     Dans la liste des émigrés de l'an  IV,  on  trouve  à
Basse-Terre  "Bouchony   et   fils".   Peut-être   faut-il
comprendre que Siffrin avait fait partir pour la Dominique 
sa femme, sa fille et son  plus  jeune  fils  bien  avant,
restant le  plus  tard  possible  pour  s'occuper  de  son
négoce, avec son  fils  aîné  (Jean  Baptiste  André).  La
famille se serait regroupée ensuite à Philadelphie. 


d'Edgard Littée : Pierre LAROUSSE et les créoles (p. 1675)

Nicolas Javary  se demande  "qui donc Pierre LAROUSSE,  ou
ses collaborateurs, auront-ils rencontré ?" Je suppose que 
plusieurs lecteurs ont reconnu, dans les  phrases  citées,
celles de Médéric Louis Elie MOREAU  de  ST-MÉRY  dans  sa
"Description  de  la  partie  française  de  St-Domingue",
publiée en 1797. Dans le tome premier,  au  chapitre  "Des
créols blancs", pages 34 à 41  (réédition  de  la  Société
d'Histoire  d'Outre-Mer,  1984),  on  retrouve  en   effet
textuellement  les  mêmes  phrases  que  dans  le   "Grand
dictionnaire universel". 
NDLR   Bravo  pour  la  remarque !  En comparant les  deux
textes, on s'aperçoit que Pierre Larousse a tout  de  même
pris soin d'actualiser certaines opinions exprimées  à  la
fin du XVIIIe siècle, qu'il reprenait quelques 70 ans plus 
tard; ainsi, il a ajouté, après l'évocation de "l'habitude 
d'être entourés d'esclaves",  que  "cette  dernière  cause
d'avilissement a heureusement disparu de  la  plupart  des
colonies"... 1848 était passé par là !


Page suivante
Retour au sommaire




Révision 28/12/2004