G.H.C. Bulletin 86 : Octobre 1996 Page 1747

COOPÉRATION

de Raymond Guého : Carlos FINLAY (pp. 1647, 1654)

Il y a  une  erreur  d'impression  concernant  la  date  à
laquelle Felipe POëY collabora avec  Carlos  FINLAY  :  ce
n'est pas vers 1850 mais vers 1880. C'est dans  la  séance
du 18 février 1881 de la Conférence sanitaire  internatio-
nale  de  Washington  que  Carlos  Finlay  communiqua  les
résultats de ses premiers  travaux  sur  le  mécanisme  de
transmission de la fièvre jaune urbaine de l'homme  malade
à l'homme  sain  par  l'intermédiaire  du  Culex  Mosquito
(aedes aegypti).  
Pour ce qui est des origines françaises de Carlos  Finlay,
médecin cubain, qui pratiqua à la fois la  médecine  géné-
rale et l'ophtalmologie,  tout  en  se  consacrant  à  ses
recherches, je suis maintenant en  mesure  d'apporter  les
précisions suivantes : c'est sa mère, Isabelle  de  BARRèS
(ou  DESBARRES  ?  on  découvre  ce  dernier  patronyme  à
Bordeaux), qui était française, son père,  Edward  Finlay,
médecin, étant d'origine écossaise.
Né à Camagüey (Cuba) le 3  décembre  1833,  Carlos  Finlay
effectua des études secondaires au Havre  (vers  1850,  un
armateur nommé W. Finlay était établi au Havre), de 1844 à 
1846, date à laquelle il dut retourner chez  lui  à  cause
d'une attaque de chorée. En 1848, il revint en France mais 
la révolution l'obligea à poursuivre ses études à  Londres
puis à Mayence. C'est en 1850  qu'il  entra  au  lycée  de
Rouen, où il resta jusqu'en 1851,  époque  à  laquelle  il
s'en retourna à La Havane, en convalescence  d'une  fièvre
typhoïde.
Il fit ses études de médecine au Jefferson Medical College 
de Philadelphie (Etats-Unis). Il  s'installa  à  New  York
puis à La Havane  en  1857,  date  à  laquelle  il  obtint
l'équivalence de son diplôme de docteur en médecine.
Il fit différents voyages avec son  père  et,  de  1860  à
1861, visita les principaux hôpitaux de Paris avant de  se
fixer définitivement à La Havane où, le 16  octobre  1865,
il  épousa  Mlle  Adela  SHINE,  originaire  de  l'île  de
Trinidad. Ce couple  eut  au  moins  trois  enfants,  dont
l'aîné fut médecin.
J'ai pu recueillir ces informations dans  le  Bulletin  de
l'Académie nationale de médecine qui, lors de sa séance du 
5 décembre 1933, célébra le centenaire de la naissance  de
Carlos Finlay. A cette occasion était invité le professeur 
Francisco Domínguez, médecin  et  chirurgien  cubain,  qui
avait connu personnellement Carlos Finlay et sa famille. 
Francisco Domínguez raconte : "J'ai eu le  bonheur  d'être
reçu pendant des années dans l'intimité de  cette  famille
et j'ai pu connaître et apprécier ses belles  qualités  en
admirant cette  excellente  épouse  et  mère  qui  adorait
instruire les enfants et pratiquait la charité sans osten- 
tation. Nous nous  réunissions  souvent  au  salon,  après
dîner, autour d'une grande table en  acajou  et,  parfois,
Mme Finlay nous charmait en nous lisant  des  vers  de  De
VERTEUIL, écrit  dans  un  très  doux  patois  créole  des
Antilles françaises..."
Dans cette narration, Francisco Domínguez  ne  semble  pas
commettre d'erreur  d'identité  sur  la  personne  de  Mme
Finlay née Shine,  qui  parlait  le  créole  des  Antilles
françaises. La mère de Carlos Finlay, Isabelle  de  Barrès
(ou Desbarres), ne serait-elle pas antillaise aussi  ?  Je
souhaiterais retrouver les origines de ces deux personnes. 

NDLR  L'origine de Trinidad pour l'épouse de Carlos Finlay
semble exacte car la famille de Verteuil  est  une  impor-
tante  et  nombreuse  famille   de   Trinidad,   d'origine
française. Après la défaite de  l'insurrection  vendéenne,
Michel de Verteuil (né à Nantes) émigra dans  l'armée  des
Princes  puis  passa  au  service  de   l'Angleterre;   il
s'établit par la suite planteur à Trinidad. Son fils Louis 
de Verteuil fit des études de médecine à  Paris  avant  de
retourner, en 1837, à Trinidad où il mourut en  1900,  âgé
de 93 ans (une partie de sa descendance passa plus tard  à
la Martinique). C'est peut-être par Louis de Verteuil  que
Carlos Finlay fit la  connaissance  de  la  famille  Shine
(apparemment, pas de rapport de  parenté  entre  Shine  et
Verteuil). 
Source : "A  short  historical  survey  of  three  notable
medical men of the past  century",  in  Caribbean  Medical
Journal II n° 4, pp. 157-163 (cette référence nous  a  été
communiquée il y a plusieurs années mais nous n'avons  pas 
ce document).


de David Quénéhervé  :  Les PARIZE (pp. 1349 à 1352, 1370,
1401)

Pierre Antoine PARIZE fils, habitant
  + Trois-Rivières 24 11 1852
  x Basse-Terre 29 11 1851 Zélime PARIZE (soeur de Jean 
     Baptiste Fondrose PARIZE), fille de Claude Larsenne 
     et de Françoise (testament de Claude Larsenne PARIZE 
     29 12 1858; inventaire du 10 2 au 31 3 1859, Me 
     Bunel)

NDLR  Merci de nous communiquer ces précisions et  l'avan-
cement de vos recherches  mais  n'oubliez  pas,  à  chaque
fois, d'indiquer les pages de GHC concernées !


de David Quénéhervé : Famille PARIZE (p. 1415)

Complément sur Jean Baptiste Fondrose PARIZE. De son union 
avec Marie Eléonore Célina  CARDONNET  est  née  à  Basse-
Terre, le 14 2 1856, Marie Lucia Flavie (père 41 ans, mère 
31 ans).


de Pierre Jourdan : Dictionnaire des ouvrages anonymes 
(p. 1697)

"Mémoire pour le chef de brigade Magloire Pélage  et  pour
les habitants de  la  Guadeloupe",  rédigé  par  Hipp.  de
Frasans et par J.T. Langlois, Paris, Desenne  (j'avais  lu
Derenne, peut-être par erreur), est un justificatif auquel 
aurait contribué,  outre  ceux  ci-dessus  nommés,  Pierre
Emmanuel  PIAUD,  capitaine,  comme  il  semble  le  faire
entendre dans une relation écrite de sa  main  et  publiée
dans le numéro 62 (juillet-août  1994).  PIAUD  a  été  le
secrétaire de PÉLAGE. Il était donc normal qu'il prêtât la 
main à ce  collectif.  L'ouvrage  aurait  fait  impression
(sous toute réserve) sur Napoléon et permis à PIAUD  et  à
ses codétenus  d'être  relaxés  du  chef  d'accusation  de
"séparationnistes".


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Révision 28/12/2004