G.H.C. Bulletin 85 : Septembre 1996 Page 1726

RÉPONSES

96-30 NAUDAR (Marie-Galante, Guadeloupe, 19°)

fait la démarche  qu'en  1853.  J'y  vois  la  conséquence
directe de l'absence  d'attribution  de  nom  patronymique
lors de l'affranchissement de 1853. Ses  enfants  et  elle
n'avaient pas d'autre moyen de prendre le même nom. 
- Le fils aîné, Joseph, est devenu DUCLAIN apparemment par 
reconnaissance, entre 1853 et 1869. Peut-on  retrouver  la
reconnaissance à Pointe-Noire ou Pointe-à-Pitre (recherche 
déjà faite à Marie-Galante) ?                    Ph. Nucho
NDLR  Nous n'avons pas retrouvé la reconnaissance DUCLAIN,
ni à Pointe-à-Pitre, ni à Pointe-Noire, de 1845 à 1874.

96-48 FABRE-DOMERGUE (Martinique)
(voir réponse p. 1701)
Louis FABRE (o Marseille 20 1 1791  + St-Pierre 25 2 1841)
était fils de Philibert Fabre et  de  Françoise Marguerite
REYNOIRD et négociant au Fort-St-Pierre en 1839. 
Il épousa au  Robert  le  26 8 1823  Françoise Julie Laure
REYNOIRD (o Ste-Marie 1794 + St-Pierre 8 7 1875), fille de
Pierre Joseph Reynoird,  chirurgien  à Ste-Marie  (+ Figa-
nières,  Var,  26 2 1826)  et  de  Marie  Anne  Marguerite
DANGLEBERMES (x Ste-Marie 13 7 1790).          P. Bétourné
96-55 BOUTIN (Québec, Antilles ?, 18°)
Il y a eu de  nombreux  BOUTIN  à  St-Domingue  au  XVIIIe
siècle :
- dans le Sud : Pierre BOUTIN, propriétaire  d'un  terrain
aux Cayemites, Michel Boutin, caféterie et cotonnerie  aux
Gris-Gris (Baynet); la veuve Boutin  née  CASSANET,  café-
terie à Plymouth; la veuve Boutin née GAULTIER, cotonnerie 
à Aquin; épouse Boutin, née DUPUCH, à Aquin.
- dans le Nord : Emilie et Augustin BOUTIN,  héritiers  de
la  caféterie  FAURE  à  Plaisance;  Julie  Boutin  épouse
REDOUL,  maison  à  Port-de-Paix;  Jean  François  Boutin,
cotonnerie et indigoterie au Gros-Morne.
- dans l'Ouest : José BOUTIN,  terrain  à  Port-au-Prince,
et, surtout, le plus  connu,  à  l'origine  d'une  famille
haïtienne dont descend l'historien Thomas Madiou (et Peter 
Frisch), Simon Charles BOUTIN,  propriétaire d'une  grosse
sucrerie dans la plaine du Cul de Sac ou Trou Caïman, lieu 
dit "la Savane du Rendez-vous", dont héritent  ses  neveux
et nièces BOUTIN, Charles Marie Hippolyte, Charles Gabriel 
Jean et Marie Madeleine Louise veuve COMBARET de VERNèGE. 
     Pas de trace d'un Guillaume BOUTIN.
     Le nom s'est conservé dans L'Artibonite  (commune  de
Dessalines). Dans les années 1980, il ne restait plus  que
quelques pierres de la sucrerie  Boutin  dont  les  terres
étaient devenues complètement arides. Il existait  encore,
à  St-Marc,  une  très  belle  maison  Boutin,  de   style
"Gingerbread".  Enfin,  une  petite  habitation   caféière
(celle de Michel Boutin) a conservé le nom aux  Gris-Gris,
commune des Côtes de Fer (près Baynet).        J. de Cauna
96-76 Etudes de médecine et de chirurgie aux Antilles
Pour répondre à la question posée en NDLR, j'ai attendu de
faire des recherches complémentaires. Il s'agit de P. Rose 
SUQUET, conseiller municipal de St-François et  chirurgien
aux rapports de la milice locale (almanachs de  Guadeloupe
de 1847, 1848 et 1849; l'année 1850 manque à la BN  et  le
nom n'apparaît plus en 1851). Les facultés de médecine  de
Montpellier et Bordeaux ne lui ont pas délivré de  diplôme
(doute pour Toulouse et Nantes où les archives  correspon-
dantes manquent). L'état  civil  de  St-François  n'a  pas
d'acte de décès à ce nom en 1850 et 1851.
Je précise enfin que la famille SUQUET m'est  bien  connue
et mon intérêt est restreint à l'apparition  d'un  de  ses
membres à la Guadeloupe.                         J. Suchet
96-77 RANCIER (St-Domingue, 19°)
Je  signale  un  acte,  peut-être  sans  rapport  avec  la
personne recherchée : à Ouanaminthe, le 9 août 1770, décès 
du sieur François RANCIER, natif de la paroisse  St-Pierre
de La Tremblade  en  Saintonge  (Charente-Maritime),  mort
dans le bourg.                                   P. Bardin
96-80 RABOTEAU (Antilles, Guyane, Louisiane)
Le  nom  de  RABOTEAU  s'est  conservé  dans  un  quartier
déshérité des Gonaïves qui a été le théâtre  des  premiers
grands mouvements populaires contre  Jean-Claude  DUVALIER
en 1985-1986.
Dans l'indemnité, on trouve  (entre  parenthèse,  tome  et
année de la liquidation de l'indemnité) :
- RABOTEAU Jean Isaac, ancien propriétaire de la caféterie 
  Raboteau dans les  Hauteurs  du  Moulin  au  Gros-Morne;
  ayants-droit :
  Raboteau Elisabeth et Marie, ses soeurs, pour 1/2,
  ROTHER Louis Alexandre et Abraham, ses neveux pour  1/4,
  RANSON Emile, Isaac et Emma, ses neveu et petits-neveux, 
  pour le dernier 1/4;
  chaque quart indemnisé 1.608, 33 F (1/10° de  la  valeur
  estimée) (III, 1830).
- POIRIER Marie Josèphe Eléonore  veuve  RABOTEAU,  ayant-
  droit sur 3/4  de  la  sucrerie  Théard  et  Poirrier  à
  Maribaroux, appartenant à Louise Josèphe BOTEREAU  veuve
  POIRIER (II, 1829). 
- RABOTEAU Zoé Prudence épouse JAGU, R. Madeleine Virginie 
  épouse PUJOL, R. Félicité épouse ROUAIX, R.  Alexandrine
  épouse FERRAND, ayant-droit  chacune  pour  1/5e  de  la
  moitié,  LECLERT  Marie  Pauline  Rose  veuve  RABOTEAU,
  RABOTEAU Marie Louise Madeleine Léontie, R. Rose Omérine 
  Elisa,  R.  Pierre  Léon  Alexandre  Rodolphe,  pour  le
  dernier 1/5e et CHARCELLAY de LA ROBERDIèRE Achille pour 
  l'autre moitié; héritiers  de  leurs  oncles  et  grand-
  oncles (Il s'agit de Pierre  André  CHAMBELLAN  et  Anne
  François CHAMBELLAN dit de VAUMORIN),  anciens  proprié-
  taires de la sucrerie Laperrière  après  Chambellan,  en
  Plaine du Grand Cul de Sac, et d'une place à vivres dans 
  les hauteurs de Port-au-Prince; 27.458, 66  F  x  2  (VI
  1834).
- RABOTEAU Michel, ancien propriétaire, avec BOURDON  Jean
  Pierre et B. Louis Clair, de la  caféterie  et  place  à
  vivres Raboteau et  Bourdon  au  Bois-Dru,  paroisse  du
  Grand-Goâve;
  ayants-droit :
  RABOTEAU Marie Constance épouse  LAMBERT  et  R.  Esther
  Claire épouse CLUZET, avec les familles DAVID,  SIGURET,
  de LONGUEVILLE, VALENTIN;  11.375 F x 4 (VI 1834).
- RABOTEAU Pierre Antoine Augustin, seul héritier  de  son
  aïeul maternel LOUIS Jean Baptiste, ancien  propriétaire
  de 4 carreaux de terre sur les limites de  Port-à-Piment
  (Gros-Morne) et 3 caféteries réunies,  Louis,  Beauclair
  et Bonnefin à Terre-Neuve (39.000 F)  et  de  son  père,
  RABOTEAU Antoine  Augustin,  ancien  propriétaire  d'une
  moitié de maisons, emplacements et saline dans le  bourg
  des Gonaïves (625 F) (III, 1830).
- RABOTEAU Pierre Jean, ancien propriétaire d'une maison à 
  l'angle de la Grande Rue et de la rue Dauphine n° 53,  à
  St-Marc;
  ayants-droit :
  WILCKENS Hermann, DUFAUR de CHATELARS Marie Virginie, D. 
  de Ch. Adèle Jeanne épouse VANDERBACH, D. de  Ch.  Julie
  Geneviève LEBLANC, ses créanciers; 8.000 F (VI 1834).


Page suivante
Retour au sommaire




Révision 28/12/2004