G.H.C. Bulletin 85 : Septembre 1996 Page 1727

RÉPONSES

96-80 RABOTEAU (Antilles, Guyane, Louisiane)

     Ce dernier serait à l'origine de  la  branche  améri-
caine RABOTEAU subsistante, d'après  Albert  Raboteau,  de
Princeton.
     D'après  Bernard  Sébileau,  dans  "Les  Raboteau  de
Saint-Fort  en  Saintonge,  correspondance  familiale   et
généalogie"   (156  pages  dactylographiées,  1985,   chez
l'auteur,  3  rue  St-Hilaire,  85000  La Roche sur  Yon),
Antoine Augustin Raboteau,  né  à Etauliers  (près  de  La
Rochelle) en 1761, réfugié de St-Domingue à  Philadelphie,
était à Augusta et Savannah en 1815 (p. 134).
     Bernard Sébileau signale aussi une  possible  descen-
dance américaine  d'Hermann  RABOTEAU,  né  en 1798  à  La
Nouvelle-Orléans,  fils  de  Pierre Jean  RABOTEAU  (o  La
Rochelle 27 4 1755,  +  La  Nouvelle  Orléans  31 7 1815),
ancien colon propriétaire à St-Domingue et à  la Jamaïque,
parti pour St-Domingue en 1785, qui épousa en 1787  à  St-
Marc Elisabeth POIRRIER, créole, qui lui apportait en  dot
une sucrerie et une cotonnerie.  Hermann Raboteau vécut  à
Nantes de 1802 à 1816, à la Jamaïque en 1816, à la  Guade-
loupe de 1829 à 1832. Il épousa en 1831 à  New York  Laure
LEGENDRE, américaine, et s'installa à  La Nouvelle Orléans
où il mourut  après 1858.  C'est  lui,  plutôt  qu'Antoine
Augustin cité plus haut, qui semble être à l'origine de la
branche américaine.                            J. de Cauna
96-83 FOURNIER de BELLEVUE (St-Domingue, 18°)
Jean-Jacques FOURNIER de BELLEVUE,  fils de Marie DUGAS et
mari de Nymphe Perrine de LA COURSIERE,  fut lieutenant de
vaisseaux et croix de St. Louis.
Son père,  Pierre,  commandant de la paroisse de Limonade,
mourut âgé  de  70  ans  le  10  1  1780.  Son  grand-père
paternel, Jean FOURNIER,  servit avec DUCASSE dans l'expé- 
dition de Carthagène et fut un des premiers magistrats  et
habitants  sucriers  de  Saint-Domingue.    Pierre-Charles
Fournier, marquis de LA CHAPELLE, son cousin, fut  guillo-
tiné en 1794.  Les papiers de  celui-ci  se  trouvent  aux
Archives départementales de Nîmes (21 J,  Fonds  Bachelut)
et à Marseille (9 E 22).  Un FOURNIER de BELLEVUE s'enfuit 
à Charleston en 1792 en compagnie de son parent et  voisin
Fournier de La Chapelle  (A.N.,  Dxxv  63/633).   On  peut
peut-être consulter (je ne sais pas où)  Xavier  Fournier,
Marquis de Bellevue,  Généalogie de la Maison de Fournier, 
Rennes, Simon, 1909.  La famille serait originaire de  St.
Malo.                                            D. Geggus
96-84 RAIMBAUD et ALLAIRE (St-Domingue, 18°)
Pierre HÉBERT  et  Marie  Victoire  RAMBAUD,  son  épouse,
étaient propriétaires d'une caféterie  dite  Hébert  à  la
Grande-Anse et d'une maison et terrain à Jérémie, le  tout
estimé  53.333  F.  En  1832,  les  ayants-droit  sont  la
susnommée, veuve, et ses  enfants  HÉBERT  Louis  Fortuné,
Marie  Catherine  Antoinette   épouse   DUBLAIX,   Mélanie
Antoinette épouse de TAXIS et Elisabeth Emilie.
Les ALLAIRE sont  apparemment  de  la  Petite  Rivière  de
l'Artibonite et environs (je n'en vois pas à Jérémie, dans 
l'Indemnité) :
- ALLAIRE Reine Modeste épouse CAILLAUD,  ayant-droit  sur
la cotonnerie Douet à la Petite-Rivière de l'Artibonite.
- ALLAIRET Henri, propriétaire d'un terrain dit Beauséjour 
et d'une indigoterie  et  cotonnerie  dite  Allaire  à  la
Montagne des Musiciens et à  la  Rivière  de  l'Artibonite
(paroisse des Verettes);  valeur,  413.266  F;  héritiers,
ALLAIRE Madeleine Anne Charlotte, veuve  PASCAL  en  1ères
noces et en 2des du sieur MENARD de CHABANNES,  et  FEGER-
KERHUEL Henri Charles François.                J. de Cauna
96-88 FOURCAUD (St-Domingue, 18°)
(voir aussi p. 1649)
Il ne s'agit pas des FOURCAUD,  de  Libourne,  mais  d'une
famille FOURCAN, de la région de Castelnau-de-Médoc, à une 
trentaine de km au nord-ouest de Bordeaux.
Heureusement que  Jean  CONSTANTIN,  oncle  et  tuteur  de
Léonard FOURCAN, chargé après la mort (vers 1711)  de  son
beau-frère, Pierre FOURCAN, père de Léonard, de la gestion 
des biens de son neveu et pupille,  encore  mineur,  avait
"oublié" de payer les rentes dues pour des biens situés au 
village de Vigneau, paroisse de Listrac, en Médoc.
En effet, quand Léonard FOURCAN, à sa majorité,  entré  en
possession de ces biens de Listrac, décida de les  vendre,
il  se  vit  réclamer  par  Léonard  Antoine  d'ESSENAULT,
seigneur marquis de CASTELNAU, conseiller au parlement  de
Bordeaux (dont la famille existe toujours),  les  arriérés
de rente; il y eut procès, dont les pièces sont conservées 
aux archives départementales de la Gironde (sac  à  procès
n° 7429). Grâce à ces documents, on peut affirmer que :
 1 Nicolas FOURCAN, époux de Jeanne SEGUIN,  qui  en  1675
habite au lieu de Soubiran,  paroisse  d'Avensan,  posses-
sionné au Vigneau, paroisse de Listrac, est le père de :
 2 Pierre FOURCAN, époux de Pétronille  CONSTANTIN  (cette
dernière,  sans  doute,  originaire  de  la  paroisse   de
Soussans), d'où :
- Elisabeth o 5 3 1696 Listrac (AD Gironde 4E 3331)
- Léonard o fin 1696/début 1697, qui suit
- Jean, charpentier de barriques,  habitant  du  lieu  des
     Chartrons, paroisse St-Rémy à Bordeaux (AD Gironde 3E 
     20835, folio 127)
- Bernard o  ca  1704  Listrac,  charpentier  de  navires,
  paroisse St-Michel à Bordeaux  
 3 Léonard FOURCAN, charpentier de navires,  paroisse  St-
Michel à Bordeaux, a  habité  rue  de  Nérigean,  rue  des
Capucines. Né vers 1696/1697, il est  décédé  à  Bordeaux,
rue des Capucins (St-Michel), le 12 2 1744, à 48 ans, et a 
été  inhumé  dans  l'église  St-Michel  (AM  Bordeaux   GG
489.1267). Il a épousé à Bordeaux (St-Michel),  le  28  10
1725, Marie  GUIGNAN,  fille  d'Antoine  (AM  Bordeaux  GG
481.1092; acte non filiatif), née vers 1710, décédée le 15 
12 1788 à 78 ans, à Bordeaux, rue de Nérigean (St-Michel); 
inhumée dans le cimetière (AM Bordeaux GG 516.652).
 Un contrat de mariage a été passé le 7 1 1725  devant  Me
François Brun, notaire à Bordeaux (qui  a  malheureusement
disparu des minutes conservées aux AD Gironde sous la cote 
3E 23025).
 Dix enfants naîtront de cette union, sur la paroisse  St-
Michel,  tous  baptisés  à  l'église  Ste-Croix.  Pourquoi
n'ont-ils pas été baptisés à St-Michel ?  Il  faut  savoir
qu'à Bordeaux, sur quinze églises, quatre  (St-André,  St-
Seurin, Ste-Croix  et  St-Nicolas)  avaient  le  privilège
absolu des baptêmes;  les  parents  avaient  le  choix  de
l'église qui était, habituellement (c'est le cas  ici)  la
plus proche de leur domicile.
 Ont donc été baptisés à Ste-Croix (GG 247.1947; GG 249 n° 
72, 760, 1370, 1985; GG 250 n° 343, 1381; GG  251.349;  GG
252.1130; GG 253.600): 
- André o 6 5 1727 (x Jeanne CHANAL)
- Antoine o 30 8 1728 
- Jean o 21 1 1730    + 28 1 1730
- Bernard o  21  2  1731  (c'est  lui,  vraisemblablement,
     qui est témoin au mariage de son frère Guillaume,  le
     14 2 1786, à St-Louis de Jérémie)


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Révision 28/12/2004