G.H.C. Bulletin 85 : Septembre 1996 Page 1721

COMPLÉMENTS

de Mauricette Bécoulet :  Anne-Louis de TOUSARD (pp. 1588- 
189 et 1660-1661)

     Pendant que vous imprimiez  (p.  1660)  l'article  de
Paul-Henri Gaschignard, j'étais aux archives de l'armée  à
Vincennes, où j'ai trouvé le même état de  services,  plus
détaillé, provenant du consulat de France de La  Nouvelle-
Orléans.
     J'avais  attribué  trois  épouses  à  Anne-Louis   de
TOUSARD (p. 1589) mais en fait il avait un frère,  général
du génie, le baron  de  TOUSARD,  qui  doit  être  l'époux
d'Anne Marie Elisabeth Marguerite  de  NUCE.  D'après  les
indemnités les deux frères devaient posséder en commun  la
même caféterie et le partage se fait à part égale (12.837, 
50 x 2) entre :
- d'une part, "de NUCE veuve du comte de PARADES en  1ères
  noces et en 2èmes noces du sr de THOUSARD  d'OLBEC"  (le
  baron de TOUSARD ?) et
- d'autre part, les héritiers des feus sr de  THOUSARD  et
  Marie  Françoise  Renée  JOUBERT  sa   première   épouse
  (laquelle  était  veuve  en  1ères  noces  de   François
  Alexandre Bernard de SAINT-MARTIN dont  elle  avait  une
  fille, veuve DUTHIL), avec qui il était commun en biens:
     - "Anne Morice GEDDES, veuve et légataire  du  sr  de
          THOUSARD" (sa seconde épouse)
     - "Marie Martine Alexandrine  de  SAINT-MARTIN  veuve
          DUTHIL, réclamant le 1/3 de la succession de  sa
          mère de JOUBERT"
     -  Louise  Caroline  Françoise  de  THOUSARD   épouse
          STOCKER  et  Joséphine  Elisabeth  Laurette   de
          THOUSARD épouse MORRELL, "soeurs utérines et aux 
          mêmes droits que la dite DUTHIL" (donc filles du 
          second mariage de dame JOUBERT avec TOUSARD).

COOPÉRATION

de Renée V. Overholser : L'Ecole de Sorèze (p. 1026)

  Victor René VALUE, mon trisaïeul, né en  1785  à  Petit-
Goâve (St-Domingue),  était  étudiant  à  Sorèze.  Il  est
devenu le directeur d'une Ecole fondée sur  ces  principes
en 1828, près de Philadelphie. Le prospectus qu'il a écrit 
pour  "L'académie  classique  et  militaire   de   Mantua"
commence ainsi : "Convaincu par  l'expérience  acquise  au
Collège de Sorèze en France  (souligné sur l'original)  de
l'avantage d'unir l'instruction militaire aux autres cours
d'études,  nous avons depuis  quelques  tems  (sic)  joint
l'exercice  aux  branches qui forment  la  base  de  notre
établissement.  Les règlements,  depuis longtems  établis,
n'éprouveront point de changements considérables parceque,
dans toute école bien ordonnée, ces règlements sont précis
et l'élève est tenu de s'y conformer."
  Ce prospectus, dont il n'existe qu'un seul exemplaire, à
The Library Company  of  Philadelphia  (et  dont  j'ai une
photocopie),  donne un aperçu des cours  et  des  matières
étudiées. En cherchant dans les collections de la New York
Public Library, j'ai pu trouver, de J. Fabre de Massaguel,
"L'école de Sorèze de 1758 au 19 fructidor an IV" (Cahiers
de l'Association Marc Block de Toulouse, Etudes d'Histoire
Méridionale n° 2, mais rien d'autre.
  Peut-on trouver le nom VALUE (VALLOS,  VALLUE,  VALLEAU)
parmi les élèves de Sorèze ?


de Pierre Bardin : ROUÿ MOULENS (p. 1655)

Voici un élément qui ajoutera un  peu  de  piment  sur  la
famille ROUY MOULENS et qui nous ramène aux mêmes interro- 
gations que celles de l'article sur le beau-père de Pierre 
BEAUPERTHUY :
           à Port-au-Prince, le 4 novembre 1755
Mariage d'Antoine ROUY  MOULINS,  natif  de  la  ville  de
Rhodes,  paroisse  Notre-Dame,  maréchal  des  logis   des
carabiniers  de  cette  ville,  fils  majeur  du  légitime
mariage d'Antoine ROUY  MOULINS,  bourgeois  de  la  ville
d'Auvillar, diocèse de Condom, et de demoiselle Marguerite 
ALLOC, ses père et mère, et
dame Marie CHEVREAU, native de  la  paroisse  Ste-Rose  de
Léogane, veuve de Pierre YVOREL,  fille  légitime  de  feu
François CHEVREAU et dlle Adrienne LAURANNE.

            "Rhodes", ne serait-ce pas Rodez ?


de Félix Valoise : Acte de notoriété PAPIN (p. 1678)

La copie dactylographiée qui vous a été remise  se  trouve
dans  le  fonds Gazin  sous la cote AB/XIX/3514  (NDLR  le
fonds Gazin a été transféré à Aix-en-Provence). En page  7
figurent les éléments  manquants  dans  la  photocopie  en
votre possession : "C'est d'après ces  considérations  que
désirant leur donner une marque authentique de  la  satis-
faction..." 
Cet acte de  notoriété  semble  être  l'aboutissement  des
vaines démarches des membres de la famille  PAPIN  en  vue
d'obtenir  la  reconnaissance   de   leur   filiation   et
l'enregistrement de leurs  titres  au  conseil  souverain,
comme en témoigne la "copie de la réponse en  date  du  23
octobre 1773 du comte de  MALESTROIT  à  une  lettre  d'un
membre de la famille PAPIN tendant à  constater  l'origine
de la  famille  et  à  la  faire  enregistrer  au  Conseil
Souverain suivant  les  prescriptions  coloniales"  (fonds
Hulot de Collard, AP5, dossiers 51-52. NDLR :  également à 
Aix)

COLLOQUE

      Le marronnage aux Caraïbes : Mythe et réalité
     (cf. GHC p. 1643) Compte-rendu par David Geggus

     Ce colloque international  tenu  au  New  College  de
l'Université de Toronto du 17 au 19 mai 1996, a  rassemblé
une trentaine de conférences concernant le  marronnage  ou
la fuite des esclaves.
     L'image de l'esclave fugitif joue  de  nos  jours  un
rôle central dans la  recherche  de  l'identité  chez  les
peuples des Caraïbes  et  s'est  prêté  à  des  stratégies
idéologiques diverses : témoin la célèbre statue du Marron 
Inconnu érigée par le régime Duvalier à Port-au-Prince.
     La  grande  majorité  des  intervenants  évoquait  la
représentation  du  marronnage  dans  la  littérature   et
l'usage métaphorique du terme (résistances de tout genre). 
Il n'y a eu que quatre exposés d'historiens  examinant  le
phénomène aux Antilles françaises,  à Sainte-Lucie,  Haïti 
et Cuba.  Las de l'analyse de romans qu'il ne lira jamais, 
ce participant  ne pouvait résister  à  marronner  un  peu
lui-même.


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Révision 28/12/2004