G.H.C. Bulletin 85 : Septembre 1996 Page 1722

COOPÉRATION

de Guy Stéhlé : Bananier et palmier à huile (p. 1571)

Tout en étant un grand admirateur d'Albert Schweitzer,  je
ne suis pas tout à fait sûr que ses compétences en matière 
de botanique aient été à  la  hauteur  de  son  talent  de
médecin et d'organiste. Lorsqu'il affirme que le  bananier
et le palmier à huile ont été  importés  des  Antilles  en
Afrique par les Portugais, il est impossible de le suivre. 
Comme l'a indiqué très justement Jean-Pierre  Moreau  (GHC
70 p. 1313), le bananier n'est  pas  américain  mais  bien
asiatique. Il est venu aux Antilles,  selon toute vraisem-
blance, en 1516,  porté  des  Canaries à  Hispaniola  (St-
Domingue)  par  le  père  Tomás  de Berlanga.  Il   serait
surprenant qu'il ne soit pas arrivé en Afrique  par  cette
même voie des Canaries, voire directement d'Asie. 
Pour le palmier à huile,  la dénomination  est  vague  et,
s'il en existe de nombreuses espèces en Amérique  centrale
et du Sud,  il  en  existe  également  ailleurs  et...  en
Afrique. L'affirmation est donc, au moins, à nuancer.
En ce qui concerne l'igname, il est vrai qu'il en est  qui
sont indigènes de l'Amérique du  Sud;  de  là  elles  sont
passées aux Antilles,  apportées  par  les  Caraïbes  bien
avant la colonisation européenne. Néanmoins, de nombreuses 
espèces sont originaires d'Afrique  occidentale,  dont  la
Dioscorea cayennensis (Linné) qui,  malgré  son  nom,  est
bien africaine !
En définitive, dans cette énumération, seul le manioc est,
sans conteste, originaire d'Amérique Tropicale, en  parti-
culier du Brésil. Il a donc pu être importé en Afrique par 
les Portugais, tout comme les vagues  d'émigrants  arawaks
ou caraïbes l'ont  introduit  aux  Antilles  dès  l'époque
précolombienne. Sur des sujets aussi  "pointus",  il  vaut
mieux faire confiance aux spécialistes même  si,  parfois,
l'accord n'est pas parfait entre eux !


de Michel Camus : Historiographie des Antilles françaises
d'Anne Pérotin-Dumon (p. 1696)

La version anglaise est consultable  en  usuel  au  Centre
Pompidou ou à la Bibliothèque  nationale  :  "Handbook  of
Latin American Studies, vol. 54, Humanities, 1995, Univer- 
sity of Texas (prepared by a number of  scholars  for  the
Library of Congress)". On y  trouve  la  liste  bibliogra-
phique,  omise  dans  l'édition  espagnole   (Anuario   de
Estudios americanos).


de Bruno de Catalogne : Acte de notoriété 1835 (p. 1632)

Charles Gédéon de CATALOGNE et Anne Louis Marie  TAILLEVIS
de JUPEAUX étaient beaux-frères,  ayant  épousé  respecti-
vement Marie Norbert et Marie Anne GALLET DE  SAINT-AURIN,
filles de Louis et de Marie Rose Françoise LE BALLEUX.
Le frère de Louis, Charles GALLET CHARLERY,  eut,  de  son
mariage avec Catherine Angélique LYNCH,  Jeanne  Catherine
Magdeleine Elisabeth,  qui  épousa  Louis  Charles  Claude
POCQUET de PUILHERY, d'où les deux héritières  mentionnées
dans l'acte de notoriété. 
Désirée Jeanne Thérèse André POCQUET  de  PUILHERY  épousa
Jean Joseph RECULèS  (et  non  RAULIS),  négociant  à  St-
Pierre, dont la fille Marie Angélique Désirée épousa  Paul
RUFZ de LAVISON.

RÉPONSES

90-76 HOULLIER (Guadeloupe, 18°-19°)
(voir les index pour réponses précédentes)
François HOULLIER, veuf de Madeleine BLANDIN, est  mort  à
Basse-Terre le  15  11  1865;  le  décès  est  déclaré  le
lendemain par  son  beau-frère,  Alcide  COITTE,  40  ans,
propriétaire boulanger, et son neveu, Marc  BLANDIN  fils,
21 ans, sans profession.                     D. Quénéhervé
90-128 BOURGEOIS et MAUGER (St-Domingue, 18°)
En complément aux réponses pp. 288, 438, 500, données  par
MM. Gaschignard et Arnaud :

 Laurent MAUGER père (ca 1675-1737) cf. p. 288
             eut onze enfants dont 
- Marie MAUGER
  o St-Domingue          + Nantes ca 1772
  x Laurent de CHAVRAY, commandant du quartier du Cul de 
    Sac à St-Domingue, + 1772
  d'où deux filles :
  - NN x St-Domingue BOURGEOIS DESSOURCES
  - Marie Madeleine de CHAVRAY, promise en mariage à 
     Nantes (St-Clément) fin 1788 à Claude Anne Mathieu 
     DOUGÉ, capitaine de dragons du régiment de Conti, né 
     à St-Domingue ca 1743
- Marie Madeleine MAUGER
  x Les Vérettes 8 9 1733 Jean BOURGEOIS
  d'où au moins Jean Laurent BOURGEOIS
     b Les Vérettes 10 1 1737
- Guillaume et Laurent qui suivent

           Guillaume MAUGER (MAUGÉ) 

né avant 1715 à St-Domingue, anobli en  août  1773  (arch.
Paris DC/6/19, 44 v°), mort en 1791, épouse le 2 mai  1750
à  St-Domingue   Eléonore   DIEULEFILS   (ou   DIEULEFIT)-
DESBARRES, née le 27 juin 1735 à St-Domingue et  morte  en
1813. Ils ont 6 enfants :
1 et 2 (fils) morts en bas âge en 1754
3 Eléonore Elisabeth MAUGER
  b 2 12 1755       + 1826
  x Armand Aimé comte d'ÉRARD, colonel du régiment 
     d'artillerie d'Auxonne puis maréchal de camp, 
     + /1826
  d'où 3 enfants (cf. E. de Magny, Nobiliaire de 
     Normandie, Paris 1979)
4 Eléonore Pierre Laurent dit le comte de MAUGER
  b 28 7 1759       + 1817
  x Agathe Françoise DELACOUX, fille de Sylvain François, 
     propriétaire de St-Domingue, anobli en 1773
     + 20 12 1821
  sans postérité
5 Bonne Laurence Elisabeth MAUGER
  o 23 1 1760       + 1843/
  x marquis Anasthase Scipion BARIN de LA GALISSONIèRE, 
     officier de marine
     o St-Bonnet près Gannat (Allier) 19 12 1739  
     + 1805
6 Marie Marthe Pétronille MAUGER
  b 9 7 1763        + 1842
  sans alliance
Guillaume Mauger, qui avait  eu  trois  filles  naturelles
d'esclaves avant son mariage, rentra  en  France  avec  sa
femme après 1763 et fit  administrer  ses  biens  par  des
gérants.


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Révision 28/12/2004