G.H.C. Bulletin 76 : Novembre 1995 Page 1470
COOPÉRATION
de Claude Marsaly : Jacques CAZOTTE (p. 1006)
Je relève que, dans sa lettre du 8 octobre 1756, Jacques
CAZOTTE dit : "je pensai louer la maison de Mme MACNEMARA
qu'occupait, de son vivant, M. POINTE SABLE, son premier
mari... je passai le 25 may un bail de trois ans..."
En effet, Marie Catherine LARCHER, veuve d'André MARTIN
de POINTE de SABLE, s'est remariée le 29 août 1754 avec
Jean Baptiste de MACNEMARA. En juin 1757, elle signe une
procuration au sieur Augustin DELAPRIZE-HÉLIGON, négociant
au Fort Saint Pierre, pour qu'il "gère en bon père de
famille" tous ses biens situés à Saint-Pierre de la Marti-
nique.
Je travaille sur les de MACNEMARA et de TURPIN qui ont
vécu à Rochefort jusqu'en 1789 et y ont laissé plusieurs
immeubles. Ils étaient très liés avec St-Domingue et la
Martinique.
Henriette BOUCAUD, épouse de Claude Mathieu MACNEMARA
(mariage à Nantes en avril 1732) est orpheline, fille
mineure de feu Michel et de feu dame Henriette MASIèRE,
originaire de St-François de St-Domingue. Son tuteur,
Pierre CAPELLA de SAINT-LOUIS, passe procuration devant Me
St-Martin LAURIOL, notaire au Cap-Français, le 5 janvier
1732. Elle conservera des biens là-bas jusqu'à la Révo-
lution. Deux de ses fils décéderont aux îles : Pierre
Mathieu de MACNEMARA, le 18 septembre 1758 au Fort Royal
(sur l'Améthiste) et Henry Pantaléon, massacré le 4
novembre 1790 à l'Ile de France.
En ce qui concerne TURPIN de JOUÉ, auriez-vous d'autres
renseignements que ceux donnés dans la "note de lecture"
de la page 1007 ("La vie du marquis de Sade") ?
NDLR
Vous trouverez une généalogie "de TURPIN de THOMEILLE et
de JOUHÉ", à la suite d'un récit sur un combat naval en
1779, par Guy Langellier Bellevue, dans le bulletin 18
(1986) du Centre de Généalogie et d'Histoire des Isles
d'Amérique (CGHIA, 30 rue Boissière, 75116 Paris). Voyez
aussi les index de GHC depuis 1989.
En ce qui concerne Henriette BOUCAUD, il n'y a pas de
quartier St-François à Saint-Domingue; il peut s'agir de
la paroisse St-François d'Assise au Grand-Goave, dont les
registres ne sont conservés que de 1780 à 1796.
Nous avons transcrit en majuscules le nom MARTIN car il
s'agit bien de la famille MARTYN (devenu MARTIN), famille
noble d'origine irlandaise de la région de Galway passée
aux Antilles et dont on retrouve des branches à St-
Christophe, Montserrat, Martinique, Guadeloupe. L'un
d'eux, André MARTIN, né à St-Christophe (aujourd'hui St-
Kitts), qui prit le nom de sieur de POINSABLE ou
POINTESABLE (Martin est parfois pris par erreur comme
prénom, par exemple dans le "Guide des sources de
l'histoire des Antilles"), fut nommé gouverneur de la
Martinique en décembre 1741. Décédé le 7 juin 1750, c'est
le premier époux de Marie Catherine LARCHER (fille
d'Isaïe, ancien capitaine de milice et habitant de St-
Christophe). Son nom de branche vient du quartier de
Pointesable à St-Christophe (aujourd'hui "Sandy Point").
Sa noblesse et celle de son frère Alexis, né à St-Pierre
de la Martinique en 1699 et habitant du Robert, fut
reconnue par arrêt du Conseil d'Etat du 25 mai 1742 enre-
gistré au conseil supérieur de la Martinique le 2 janvier
1743 (voir aussi GHC p. 1280).
Sur ces familles importantes de Martinique, voir la
correspondance des gouverneurs (C/8) et l'index de son
inventaire. Par exemple (C8a/61, f° 150-152), le 20
octobre 1756, le nouveau gouverneur, ROUILLÉ de RAUCOURT,
propose de faire acheter par le roi la maison dans
laquelle il habite qui appartient à la veuve de M. de
POINSABLE, maintenant Mme de MACNEMARA; il est en conflit
avec le commissaire CAZOTTE à propos de cette maison...
Nous vous signalons, ainsi qu'aux autres lecteurs,
que les notes de lecture, de Pierre Baudrier en parti-
culier, sont des aides à la recherche et que nous ne
souhaitons pas surcharger de travail, et donc décourager,
une personne qui passe des heures en relevés dans
l'intérêt de tous, en lui transmettant en plus des
demandes de photocopies sur les ouvrages présentés. Si une
référence vous intéresse, adressez-vous à votre biblio-
thèque municipale qui peut vous le procurer par le prêt
inter-bibliothèques.
TROUVAILLES
de Pierre Baudrier
En passant par Fontenay-aux-Roses, j'ai vu au 31
avenue Lombart la porte d'entrée de l'Ecole Normale
Supérieure encadrée de deux plaques, à droite une plaque
indiquant "Ecole Normale Supérieure" et à gauche une
plaque de plus grande dimension portant la mention :
ANCIENNE PROPRIETE DE THEREZA CABARUS
MARQUISE DE FONTENAY
FUTURE MADAME TALLIEN
NOTRE-DAME DE THERMIDOR
Auparavant je ne connaissais pas l'emplacement de
l'Ecole et me demandais en montant la côte quelle était
donc cette propriété luxueuse au si grand jardin. J'eus
donc la réponse à la porte d'entrée. Il y a plusieurs
autres plaques dans le quartier, très chic, et l'ENS n'a
pas manqué à la règle.
de Pierre Bardin
M.430, no. 39. Affiches, annonces et avis divers
Mercredi 28 septembre 1768
Biens et charges à vendre
Habitation des Jésuites à la Martinique, près du Fort St.
Pierre. Il y a la sucrerie avec tous ses ustensiles, trois
moulins à eau dont deux à sucre, et un à granger le
manioc, deux purgeries, vinaigreries, grangerie, tonnel-
lerie, charpenterie, cases à bagasses, cases à nègres,
hôpitaux, logements des maîtres, 96 carrés de terre
plantés en canne et en manioc, 160 carrés en savane, etc.,
avec 180 nègres et 14 boeufs.
S'adresser à Paris, M. DOILLOT, notaire, séquestre de
l'union des créanciers, rue St. Thomas du Louvre.
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Révision 24/12/2004