G.H.C. Bulletin 72 : Juin 1995 Page 1381
St Christophe française ou St Kitts anglaise ?
Signalons pour les généalogistes :
1° Il existe un magnifique recensement en 1671 dont la
partie nominatif a été publiée par le Centre de Généalogie
et d'Histoire des Isles d'Amérique.
2° Il n'y a presque pas de registres de baptêmes, mariages
décès pour la période française.
3° En 1689 la population française de St Martin et de St
Barthélemy fut transportée à St Christophe.
4° Il existe un recensement non daté (en réalité de 1689
ou 1690) où se trouvent des personnes qui venaient de St
Barthélemy ou de St Martin.
5° Pour l'histoire de la partie française de St Christophe
il faut absolument consulter l'ouvrage du R.P. Du Tertre.
6° St Christophe a été le berceau des Antilles françaises
et c'était un orgueil pour une famille antillaise de
pouvoir faire état de l'établissement d'un ancêtre dans
cette île.
7° On pourra consulter avec grand profit "Trois siècles
d'Histoire antillaise" Martinique et Guadeloupe de 1635 à
nos jours" par Alfred Martineau et L.-Ph. May; Société de
l'Histoire des colonies françaises et Librairie Leroux;
Paris 1935. 282 pages. Le premier chapitre (pages 15 à 33)
a pour titre : Les origines et St Christophe.
Concernant le "Baedeker", nous avons eu en main
l'édition française faite par Hachette "édition entié-
rement revue" (???). Pour la Guadeloupe nous avons
relevé :
"Dans la première moitié du 18e siècle on mit en place
d'autres cultures (que la canne à sucre) notamment
l'indigo puis le coton, le café, le cacao et le tabac. La
main d'oeuvre était recrutée parmi les galériens libérés,
les protestants, les filles de joie et les esclaves noirs
d'Afrique". Et bien sûr, introduit par "on suppose que",
les contre-vérités habituelles sur les blancs Matignon,
Victor Hugues et la famille Grimaldi. Souhaitons qu'un
jour les auteurs et éditeurs de guides touristiques
s'entourent d'historiens et de généalogistes pour éviter
de publier des bétises sous couvert d'exotisme.
NOTES DE LECTURE de Pierre Baudrier
Girod de Chantrans (Justin). - Voyage d'un Suisse dans les
colonies d'Amérique; présenté par Pierre Pluchon. - Paris,
Libr. Jules Tallandier, 1980.- 278 p.- (Bibliothèque
Geographia)
Pp. 82-83 : le 13 juin 1782, un arrêt du Conseil du
Cap condamne Jean THÉVENOT, apothicaire de la ville, à six
mois d'interdiction et 3000 livres d'amende pour avoir
vendu une drogue vénéneuse à un nègre qui s'en est empoi-
sonné. (Nous sommes dans l'introduction de Mr Pluchon qui
occupe les 111 premières pages)
P. 85 : "Le 27 mars 1775, le Conseil du Cap décide de
mettre à prix la tête du nègre Noël, esclave du nommé
BAROCHIN qui commet "troubles et brigandages" dans la
partie de Fort-Dauphin."
P. 92 : "Pierre, Guillaume, Léonard SARRAZIN de BELLECOMBE
(1728-1796) gouverneur de Saint-Domingue
de 1782 à 1785."
"François, Claude, Amour, marquis de BOUILLÉ (1739-1800).
Lieutenant-général des armées du roi, il sera gouverneur
de la Guadeloupe en 1768, de la Martinique en 1771,
gouverneur-général des Isles du Vent en 1775."
P. 95 : GIROD est "Parti pour Saint-Domingue le 6
décembre 1781, sur "l'Abeille". Différents contretemps le
retarderont. Il assistera au combat des Saintes le 12
avril 1782, et quittera le champ de bataille avec l'avant-
garde du célèbre BOUGAINVILLE. Après un crochet à Curaçao,
il arrive au Cap-Français le 11 mai 1782. Dès le 9 juillet
1783, soit après un an de séjour dans la Grande Ile qu'il
n'a quittée, ni pour une expédition aux Etats-Unis, ni
pour l'invasion ajournée de la Jamaïque, il rentre à
Toulon, à bord de "La Couronne"."
P. 102 : "La prudence naturelle de Girod transparaît
dans l'anonymat où il se réfugie pour faire connaître ses
réflexions. Sans doute n'a-t-il pas oublié l'arrêt du
Conseil d'Etat qui avait interdit, le 17 décembre 1777,
les "Considérations sur l'état présent de la colonie de
Saint-Domingue", d'HILLIARD d'AUBERTEUIL."
P. 105 : "de nombreux auteurs ont raconté Saint-
Domingue. Les pères LABAT et MARGAT, NOUGARET, HILIARD
d'AUBERTEUIL, MOREAU de SAINT-MÉRY, le baron de WIMPFEN,
le baron d'AIGALLIERS, le naturaliste DESCOURTILZ,
l'intendant BARBÉ de MARBOIS, le magistrat de LAUJON, le
colon DUCOEURJOLY, le général Pamphile de LA CROIX, le
colonel MALENFANT, JOINVILLE-GAUBAN, etc."
P. 152 : en 1782, les "prétendus médecins" e Saint-
Domingue seraient généralement peu compétents. Ainsi "M.
DESPORTES est le seul médecin qui ait écrit sur l'usage de
quelques-unes de ces plantes indigènes."
P. 161 : "Deux préfets apostoliques sont à la tête du
clergé de la colonie. Celui qui gouverne les Dominicains
réside au Port-au-Prince, et le chef des Capucins réside
au Cap."
P. 162 : Il n'y a qu'une soixantaine de prêtres dans
la colonie.
P. 226 : "Il est premièrement très faux qu'elles (les
colonies d'Amérique) soient peuplées du rébut des métro-
poles, comme on le croit assez communément dans l'éloi-
gnement des côtes. Il est même assez rare d'y rencontrer
des hommes flétris par leur patrie, parce qu'ils y
seraient bientôt démasqués et ne trouveraient d'emploi
nulle part.
Autrefois, on pouvait regarder l'Amérique comme l'égout de
l'Europe; mais la culture et l'établissement fixe du
commerce ont tout changé..."
Mr Pluchon termine l'ouvrage par une chronologie de
l'histoire de Saint-Domingue, des listes des ministres
chargés des colonies, des gouverneurs et des intendants.
Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux, n° 504,
septembre 1993
P. 886-887 l'amiral de CHABERT.
P. 895 Castries, capitale de l'île Ste-Lucie.
PP. 964-965 TASCHER et JAHAM.
On Recherche un membre du Centre d'entraide
généalogique, aussi membre de GHC, qui puisse
faire la liaison entre nos deux associations
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