G.H.C. Bulletin 72 : Juin 1995 Page 1358
Impressions d'un congressiste
Philippe Camprasse
C'est la première fois que j'assistais à un congrès
de généalogie.
De prime abord, la ville de Besançon, avec ses jardins
fleuris, ses parcs comme les collines verdoyantes qui
l'entourent, l'architecture de ses maisons, l'accueil
sympathique de ses habitants, m'ont séduit.
L'organisation excellente et le respect des horaires
m'ont agréablement surpris, moi qui ai connu d'autres
manifestations...
Ce XIIIe congrès national de généalogie qui s'est
donc tenu à Besançon du 28 avril au premier mai m'est
apparu fort intéressant dans la mesure où j'ai rencontré
différents chercheurs et généalogistes amateurs, et même
des généalogistes professionnels, tous m'ayant permis de
constater combien mes connaissances étaient limitées à ma
sphère de recherches; et combien il fallait savoir les
synthétiser pour répondre aux questions des visiteurs du
stand de Généalogie et Histoire de la Caraïbe.
Si un congrès est l'occasion de connaître l'état des
recherches à un moment donné, en assistant aux conférences
ou en discutant avec les représentants des centres de
généalogie participants, j'ai été très content de glaner
quelques informations concernant mon propre secteur
d'intérêt.
En outre, j'ai remarqué la grande importance donnée à
l'informatique et à toutes les utilisations que l'on peut
en faire : à partir de la saisie informatique de registres
paroissiaux par exemple, il est possible d'établir les
premiers éléments d'une histoire familiale, voire de
reconstituer la vie d'un village, ou de suggérer la nature
des activités agraires (céréales, vigne...), ou indus-
trielles ou métallurgiques, par analyse des dates de
mariages, de naissances...
En revanche, ce congrès m'a fait découvrir que la
généalogie est souvent affaire d'une seule personne, ou
d'un petit groupe de gens, certes très motivés, voire
passionnés, mais travaillant "dans leur petit coin"... En
informatique, notamment, l'échange de données se fait,
mais fort lentement, par défaut de compatibilité entre les
différents matériels et logiciels utilisés par les
chercheurs et les centres de généalogie. Peut-être aussi
par manque de réelle volonté et d'élément fédérateur.
Enfin, j'ai pu constater que la généalogie est un
passe-temps exigeant, et mobilisant des moyens relati-
vement conséquents, notamment pécuniaires (congrès, stand,
bibliographie, déplacements d'études, informatique...).
Mais, quelle joie de rencontrer des amis, des
inconnus d'hier qui deviennent des amis, de découvrir le
chaînon manquant à sa recherche, ou un nouveau sujet
d'intérêt !
NDLR Les "vieux" congressistes que nous sommes ont
apprécié l'organisation (pas de bousculade pour l'instal-
lation des stands) l'efficacité des organisateurs et leur
amabilité constante (Dieu sait si les congressistes
peuvent être envahissants !). Un grand regret : de n'avoir
pour ainsi dire pas vu nos adhérents du Doubs qui étaient
beaucoup trop occupés. La conférence sur "les noms donnés
aux anciens esclaves des Antilles des origines à 1848" a
réuni une soixantaine d'auditeurs. Le texte en a été
publié dans les "actes du Congrès" qui étaient remis aux
congressistes le dernier jour du Congrès (belle prouesse
technique préparée depuis le mois de mars et qui permet de
lire l'allocution de la représentante des Archives de
France... qui n'est pas venue). Notre stand était entouré
de celui de Bourbon et de celui des Yvelines et les
dégustations de punch ont valu une certaine animation à
l'heure de l'apéritif.
La présence de Madame Camprasse, de son fils et de Marily
Gouyé-Pétrélluzzi sur le stand a permis à chacun de
profiter du Congrès tout en assurant la permanence
nécessaire. Outre la rencontre avec des adhérents de toute
la France nous avons été "découverts" par quatre
chercheurs qui ont adhéré à notre association.
Nous regrettons d'avoir dû quitter le Congrès avant sa
clôture (retour sur Paris embouteillé) et l'assemblée
générale des associations fédérées ne nous semble pas
devoir avoir sa place dans un congrès qui est celui de
tous les généalogistes.
Encore bravo aux organisateurs et rendez-vous dans
deux ans à Bourges !
COMPTE RENDU DE LECTURE
de Philippe Le Bourgeois :
Il était une fois Saint-Pierre
Liliane Chauleau
Société des Amis des Archives
et de la Recherche sur le Patrimoine Culturel des Antilles
L'Harmattan, 380F
Ce livre de Liliane Chauleau, conservateur général,
directeur des archives départementales de la Martinique, a
été préfacé par Françoise Lacroix, épouse du préfet de
région de 1985 à 1987.
Il se présente sous la forme d'un album 36 x 26, abon-
damment illustré, qui enchantera les urbanistes et les
amateurs de vieux plans (munis d'une bonne loupe).
On y trouve en effet rassemblée la reproduction de plus
d'une vingtaine de relevés, effectués par des ingénieurs
de 1683 à 1877, aussi bien du port et de la ville que de
monuments civils et de nombreuses installations mili-
taires. Ils sont complétés par quelques photos noir et
blanc prises avant et après l'éruption de la Montagne
Pelée.
Madame Liliane Chauleau a fait précéder cette riche icono-
graphie d'une brève description de Saint-Pierre ainsi que
de son histoire avant 1902.
On peut seulement regretter qu'elle n'ait pas fait plus
appel aux collections privées comme aux aquarelles de
l'amiral CLOUE, gouverneur de la Martinique en 1873, qui
avait songé s'inscrire à l'école de décoration de la ville
de Paris avant d'opter pour l'Ecole Navale et la carrière
maritime.
NDLR Merci d'avoir entendu notre appel en p. 1278 et 1328.
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