G.H.C. Numéro 70 : Avril 1995 Page 1333

NOTES DE LECTURE
Pierre Baudrier

et  l'un deux,  Samuel-Louis-Moïse,  épousa  une  POMMIÉ). 
Joseph-Gabriel  Pissaro s'installa à Saint-Thomas avec son 
beau-père, Isaac PETIT, qui épousa Raquel POMMIÉ-MANZANA.
P. 107  :  Arrivés  en  1763  de  Bragance,  les  RABA  se 
partagent entre Saint-Domingue (le Cap,  puis au  Port-de-
Prince  et  Bordeaux).  Antoine-Moïse et  Gabriel-Salomon, 
partis   pour   Saint-Domingue   en    1763,    reviennent 
respectivement  le  31.7.1787 et en août 1777 à  Bordeaux. 
Gaëtan-David et François-Benjamin sont partis en mai 1765. 
Le  second revient le 24.12.1781 mais le premier meurt  au 
Cap le 17.7.1765.
     En  1785,  la société formée en 1781 par Raba  frères 
(la mère,  Antoine,  Abraham,  Jacob, Aaron et Salomon) et 
deux négociants de Port-au-Prince,  DA SYLVA et DULIèPVRE, 
avait un actif de 444 197 livres.
P. 109  :  Isaac RODRIGUES s'embarque le 6 septembre  1787 
avec  sa  femme et son fils pour le Cap  Français  (Saint-
Domingue)  où il est encore fin 1792.  Il cède  alors  les 
marchandises   embarquées  sur  la  "Rosalie  Seconde"  de 
Bordeaux  et  "le  Meulande" de la  Rochelle  à  un  autre 
brodeur,  lui  aussi d'origine bordelaise,  Salomon  NUGèS 
pour 19333 livres.
P. 110  :  en 1812,  Abraham RODRIGUES-BERNAL passe procu- 
ration  pour recueillir la succession de son frère  Isaac, 
mort à la Jamaïque.
P. 117 :  Benjamin SALOM, marié à une PETIT, est absent de 
Bordeaux en 1808 : sa femme fait en son nom la déclaration 
d'adoption de nom, car il est à Cuba (1).
   (1) En l'an X, on le voit propriétaire d'une habitation 
en  café  à Saint-Domingue  :  Arch.  France  d'Outre-Mer, 
dossiers de l'indemnité de Saint-Domingue, S, carton 5.
P. 118  :  Abraham SASPORTAS,  57 ans,  appartenait à  une 
famille répandue à Saint-Domingue et à la  Jamaïque,  d'où 
une  partie  de  ses membres avait gagné  Charlestown  aux 
Etats-Unis (1).  Son père Isaac,  venu d'Amsterdam,  avait 
été  commissionnaire de  change,  puis  armateur.  Abraham 
avait  été  rejoindre au Cap Français son frère Aaron  (2) 
puis était passé de là à Charlestown.
P. 119:  (1) On rencontre un Isaac SASPORTAS comme  espion 
de  TOUSSAINT-LOUVERTURE quand celui-ci songe à envahir la 
Jamaïque : Debien (G.) et Pluchon (P.), un plan d'invasion 
de la Jamaïque en 1799 et la politique anglo-américaine de 
Toussaint-Louverture,  dans Rev.  Soc.  Haïtienne  d'hist. 
géogr.  géolog.,  vol.  36,  n° 119,  juillet 1979, pp 372 
(communiqué par M. J. Cauna).
     (2)  Aaron SASPORTAS se marie et teste en même  temps 
au  Cap.  Il  épouse Rachel ALVARèS qui vient  de  Curaçao 
comme plusieurs autres israélites du Cap...
P. 120 : SOLAR, famille "portugaise". Le premier dont nous 
ayons connaissance est Moïse Castro Solar établi à  Saint-
Esprit en 1745 et dont le fils (?) Aaron,  est négociant à 
Port-au-Prince (Saint-Domingue) associé en 1771 avec Jacob 
AZEVEDO  et Aaron ROBLES.  De son mariage avec Sara ROGET, 
naîtra  le 26 mars 1789 à Port-au-Prince Moïse Aimé  Solar 
fils aîné...
P. 122  :  Jacob TOTTA,  venu de Lisbonne avec ses  frères 
Isaac  et  Moïse vers 1756,  est allé lui aussi  à  Saint-
Domingue :  le 26 mai 1784,  il est négociant au Cap,  rue 
des  Trois-Chandeliers,  lorsqu'il conclut pour cinq  ans, 
une société avec Isaac et David RIBEIRO FURTADO.
P. 124 :  Les VICTORIA ont fait le séjour de  St-Domingue. 
En  1778,  David Victoria est négociant au Cap et  possède 
une habitation à la Marmelade. En 1781, David et son frère 
Isaac font une déclaration :  les deux frères sont arrivés 
à Saint-Domingue en octobre 1776 et ont étébli une société 
Victoria  frères  où  David  n'est  qu'un  prête-nom,  car 
magasins  et marchandises appartiennent à Isaac.  En 1782, 
le  fils  d'Isaac,  Abraham jeune ou fils est  au  Cap  et 
conclut une société Victoria fils et Cie avec le négociant 
René BERTRAND. Isaac rentre en France où il meurt en 1790.
    Mr  Cavignac  poursuit par des tableaux  généalogiques 
des familles ALEXANDRE,  ALVARèS de LÉON, ASTRUC, AZEVEDO, 
BRANDAM,   CARDOZE,   CARRION,  CASTRO,  COLACE,  CORDOVA, 
DALMEYDA,  DELVAILLE,  EPHRAïM,  FEREIRA,  FONSèQUE,  FOY, 
FURTADO,  GEORGE,  GOMMèS-BRITTO,  GOMEZ,  GRADIS, JULIAN, 
LAMEYRA,  LANGE,  LÉON,  LÉVI-ALVARèS,  LOPèS, LOPèS-DIAS, 
DOPèS-DUBEC,  LOPèS-FONSÉCA,  MENDES,  MENDèS-FRANCE, NOÉ, 
NONNEZ-LOPèS,  OXEDA, PEIXOTTO, PEREYRA-SOARES, PERPIGNAN, 
PESSOA,   PEYNADO,   RABA,   RAPHAëL,  ROBLES,  RODRIGUES, 
RODRIGUES-HENRIQUES,  RODRIGUES-PEREIRA (PEREIRE),  ROGET, 
SALZEDO, SASPORTAS, SILVA, TOTTA, VICTORIA, WEILL.

P. 263  :  Abraham CHAVES et Chaves fils aîné sont  nés  à 
Saint-Domingue.
    L'ouvrage  se termine par des index des matières,  des 
noms de lieux, des noms de personnes qui portent aussi sur 
les  tableaux  généalogiques.  C'est ainsi  que  l'île  de 
Sainte-Croix,   où   Rebecca  DALMEYDA  naquit  en   1772, 
n'apparaît qu'en page 138.


Le  Pays  Lorrain  d'avril-juin  1994,  Palais  Ducal,  64 
Grande-Rue,  Nancy,  cite  en  page 115  :  Pierre  Marot, 
"L'abbé Grégoire et le vandalisme  révolutionnaire",  dans 
"Revue de l'Art", n° 49, 1980, pp. 36-39.
"Généalogie Lorraine", B.P. n° 8 54131 Saint-Max Cedex, de 
juin  1994,  est très créole,  mais encore plus  lorraine, 
bien sûr.
     Million  (R.).- Victor et Louis NOIR,  deux frères du 
pays lorrain, pp. 3-9. 
Victor Noir est abattu par Pierre BONAPARTE le 10  janvier 
1870  et enterré le 12.  "Un malheureux hasard voulut  que 
Victor  NOIR  fut enterré le jour même où il aurait dû  se 
marier avec une jeune créole de 16 ans :  Camille AUBENAS, 
petite-fille d'un magistrat." (p.7)
     Valette   (Serge).- "Originaires"  des   départements 
lorrains  faisant  l'objet d'une notice ou  d'une  mention 
dans  l'ouvrage de Roger PERENNES "Déportés et forçats  de 
Belleville  à  Nouméa".   Edition  Ouest-Editions   Nantes 
1990... Relevé par Serge Valette, pp. 13-22.
Mr  Valette a réalisé des tableaux soignés et on lit à  la 
page  22  qu'Elisabeth RETIFF,  née vers 1833  à  Vézelise 
(Meurthe), est décédée à Cayenne. 
    L'article, "Les Bertier", pp. 39-51, évoque longuement 
Antoine-Claude   BERTIER,   dit  plus  tard  "BERTIER   de 
ROVILLE",  qui  rejoint Saint-Domingue vers 1782 et  "part 
incessamment  pour la France" en 1789 (Les affiches améri- 
caines du 16 mai 1789).  Il avait été "négociant à  Saint-
Marc".  L'article  "Les  Bertier" est anonyme ou ai-je  la 
berlue ?!?


Berger (Dr Ch. V.) et Rey (Dr A.).- Répertoire des travaux 
de médecine et pharmacie de la marine française de 1698  à 
1873...- Paris, J.-B. Baillière fils, 1874.- 282 p.





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