G.H.C. Numéro 70 : Avril 1995 Page 1330
TROUVAILLES
de Michel Rateau :
Dans le catalogue de l'étude Tajan (37 rue des Mathurins,
Paris), vente aux enchères 8 mars 1995, mise à prix
4.000/5.000F :
Rapport manuscrit "Notes sur les usages et les productions
de Antilles" par PYRIER : trois cahiers de la fin du
XVIIIe siècle dont "Etonnante relation d'un voyage aux
Antilles" (où le narrateur fit la guerre de 1779 à 1784 et
assista à la prise de St-Eustache, de St-Christophe, etc.)
de Pierre Baudrier : de CHAMBLY
Dictionnaire de biographies françaises
Jacques de CHAMBLY... Le 3 mai 1673, il recevait du roi
commission pour commander le fort de Pentagoet en Acadie,
il fut blessé en route, confirmé dans sa charge en 1676,
et désigné en septembre 1677 comme commandant des
Antilles. En juin 1680, il fut nommé gouverneur de la
Martinique où il mourut le 15 août 1687."
NOTES DE LECTURE
Pierre Baudrier nous envoie un extrait du Bulletin de la
Société des Archives Historiques de la Saintonge et de
l'Aunis, XV, 1895, pp. 124 à 128, où il est question des
propriétaires de la seigneurie du Bois, à Saint-Laurent de
La Prée près Fouras (Charente-Maritime) dans une réponse
par A. Duplais des Touches :
Le 12 novembre 1764, messire Hubert Henry Nicolas de
VOUTRON, comte de Voutron, chef d'escadre, fils de Gédéon
Nicolas, capitaine de vaisseau, chevalier de St-Louis, et
Louise de QUEUX de SAINT-HILAIRE (o Rochefort 1714 + 16 9
1780) acheta le fief du Bois Il était "époux de Marie
Françoise ASTIER, née à St-Domingue le 6 août 1730. Il y
eut six enfants dont quatre filles mariées. L'une d'elles,
Adélaïde Marie devenue Mme RIBAULT de LAUGARDIèRE le 28
juillet 1777, garda la seigneurie du Bois. Son mari,
Joseph Hyacinthe, lieutenant d'infanterie, capitaine au
régiment Royal-Comtois, mourut dans ce logis en 1804."
Suit une généalogie des VOUTRON dont nous n'extrayons que
ce qui correspond à Adélaïde Marie, car en lien avec St-
Domingue : "baptisée à St-Laurent de La Prée le 10 juillet
1777, mariée le 28 juillet de la même année à Joseph
Hyacinthe RIBAULT de LAUGARDIèRE, chevalier, ancien
officier au régiment de Royal-Comtois, natif du quartier
de la Petite-Anse, île et côte de St-Domingue, demeurant à
Bordeaux, fils d'Antoine, chevalier, capitaine de cava-
lerie, et de Marie Anne ASTIER, remariée à André FABRE,
écuyer, chevalier de St-Louis, lieutenant de vaisseau."
Grawitz (Madeleine). Bakounine. Paris, Plon, 1990, p. 597
LAFARGUE Paul (1842-1911) Né à Cuba, "le sang de trois
races opprimées : Mulâtres, Juifs, Indiens" coulait dans
ses veines..."
Il faut dire que Mme Grawitz a placé une série de
biographies vers la fin de l'ouvrage. En l'occurrence,
elle cite apparemment une affirmation de Lafargue lui-même
sur son ascendance. On sait que Lafargue épousera la plus
jeune fille de MARX, Laura.
NOTES DE LECTURE
Pierre Baudrier
Delayant (L.).- Histoire du département de la Charente-
Inférieure.- La Rochelle, H. Petit, 1872.- 399 p.
P. 293 : "Deux grandes questions commerciales liées entre
elles furent agitées en 1696. Les négociants rochelais
furent sollicités de faire la traite des nègres, que nous
regardons aujourd'hui comme un crime, qu'on regardait
alors comme un commerce non seulement licite mais néces-
saire : sur l'avis des négociants du pays, on interdit aux
propriétaires de la Martinique de faire des sucres terrés.
C'est l'époque où fleurissent dans l'Aunis les raffineries
de sucre. Les commandants des navires de l'Etat cher-
chaient à favoriser aux dépens du trésor les contrebandes
commerciales, et l'on établit pour s'opposer à ces fraudes
un navire qui stationnait devant La Rochelle. Mais on se
lassa de cette surveillance et l'abus subsista."
P. 299 : "De nouvelles guerres maritimes amenèrent sur la
fin de 1754 de nouveaux armements à Rochefort, sur les
côtes, à l'île d'Aix. Deux frégates, l'Aquilon et la
Fidèle, purent rentrer dans le port de cette île après
avoir été attaquées à leur retour d'Amérique par deux
navires anglais d'une force supérieure. La victoire de la
flotte française devant Port-Mahon fut plus qu'une
revanche éclatante, quoique passagère; elle jeta d'autant
plus de joie à Rochefort que l'officier qui la commandait,
Lagalissonnière, était né dans cette ville, de la fille de
l'intendant BÉGON, qui lui était cher."
P. 315 : au début de la Révolution "beaucoup de gens
s'irritaient du projet d'interdire la traite des nègres;
c'était un crime à leurs yeux de faire partie de la
société des Amis des noirs."
P. 318 : en 1790 "à Rochefort, il fallut proclamer la loi
martiale pour empêcher des matelots d'exécuter la sentence
de mort qu'ils avaient prononcée contre leur cuisinier
coupable de malpropreté. Cet équipage était celui de
l'Apollon", destiné à laisser de plus tristes souvenirs.
P. 332 : en 1793, à Rochefort "Le vaisseau l'Apollon
venait d'y ramener son équipage et celui du Généreux, qui
étaient à Toulon lorsque ce port avait été livré aux
Anglais. Ils furent emprisonnés comme suspects d'avoir
trempé dans ce crime."
P. 333 : "Beaucoup de têtes tombèrent; dix officiers de
l'Apollon et du Généreux, des marins du Pluvier, le
fournisseur Rivière furent remarqués parmi les victimes."
P. 343 : "le 11 janvier 1805, le vice-amiral MESSIESSY
quittait la rade de l'île d'Aix avec cinq vaisseaux et
quatre frégates, et quatre mois après il rentrait dans la
Charente ayant fait aux Antilles une expédition heureuse
et sans avoir rencontré un navire anglais."
P. 360 : en 1828 le mécontentement "fut encore accru par
le procès que soutint Mme DU CAYLA contre les usagers de
la forêt de Benon, dont ses agents avaient fait périr les
bestiaux par des piqures empoisonnées. Cette affaire elle-
même, et l'attitude du prince gendre de la comtesse envers
les paysans qui plaidaient contre lui et envers M.
PONTENIER, le procureur du Roi, qui se prononçait pour
eux, produisirent une vive irritation."
LINDO (Abraham Alexandre).- Dr. (Edward Bean) Underhill's
testimony on the wrongs of the Negro in Jamaica examined
in a letter to the editor of "The Times.".- London.
Wilson. 1866. 32 p. 8°