G.H.C. Numéro 70 : Avril 1995 Page 1329

NOUS AVONS REÇU

du père Maurice Barbotin, son livre sur :
                         Conamama
                Camp de la mort en Guyane 
        pour les prêtres et les religieux en 1798 
 L'Harmattan (16 rue des Ecoles, 75005 Paris), mars 1995

Ce  livre  de  240  pages présente une  page  inconnue  de 
l'histoire de France et de Guyane,  la déportation de  300 
prêtres en Guyane, la "guillotine sèche". Il relate l'évo- 
lution qui amena cette déportation, les arrestations et le 
transfert à Rochefort, les différents voyages, le séjour à 
Conamama et le retour des survivants en 1800. Il est suivi 
de  la liste alphabétique des déportés,  avec leur âge  et 
leur  sort,  et de quatre pages et demie de bibliographie. 
Le  grand intérêt vient du fait que l'auteur  a  confronté 
plusieurs  documents et que cette confrontation permet  de 
dégager la vérité des faits.  De nombreuses citations font 
de ce récit un témoignage vécu. L'auteur a pour projet une 
suite  qui  sera  la notice biographique  de  chacune  des 
victimes  et  nous  espérons  qu'il mènera  à  bien  cette 
"oeuvre de longue haleine".

On peut se procurer le livre en librairie ou bien :
- chez l'auteur (Presbytère, 97370 Maripasoula) 
- chez M. Yves Barbotin (8 rue du Bray, 78125 Gazeran). 
Dans  ces deux derniers cas,  chèque au nom de Maurice  ou 
Yves Barbotin (selon le cas) :  130F + 18F de port pour un 
volume + 4F de port par livre supplémentaire.

COOPÉRATION

de Pierre Baudrier  LAFFITE

Beluche  Mora  (Isidoro  A.).- Privateers  of  Carthagena, 
"Louisiana Historical Quarterly", 39, 1956, pp. 74-91.

P. 81  :  "...Commodore Daniel T.  PATTERSON of the United 
States Navy was sent to destroy Baraterian headquarters at 
Grande Terre.  This he did in September,  1814,  capturing 
all  vessels  in port,  dispersing  the  Baraterians,  and 
contenting himself with eighty prisoners..."
P. 82 :  "...  Among the ships Patterson seized at  Grande 
Terre was the goletà "General Bolivar", property of Joseph 
CLEMENT, captained by Pierre LIQUET...
P. 88 :  "... Dominique YOU, whose real name was Alexandre 
Frederic  LAFFITE,  was  the  oldest son of  the  LAFFITE-
NADRIMAL family.  Because he had been born at  St-Domingue 
his  friends gave him the nickname of  "Dominique"...  "He 
was  fifty-nine  years  of age when he  travelled  to  the 
"Oriente Eterno" on November 14,  1830..." (à La Nouvelle-
Orléans).
     A  la page 80,  note 18,  nous refaisons connaissance 
(cf.  GHC,  p.  665) avec Stanley Clisby ARTHUR, auteur de 
"Jean LAFFITE, Gentleman Rover (New Orleans, 1952)". C'est 
un  texte de la page 222 de cet ouvrage qui est cité à  la 
page  83  de notre article :  "Jean Laffite was  a  French 
creole  born in  Port-au-Prince,  April  22,  1782...  His 
parents were Marcus Laffite and María Zora Nadrimal,  both 
of French birth but the latter of Hebrew-Spanish ancestry. 
This   family   suffered  persecution  from  the   Spanish 
Inquisition and María Zora was only twelve when her father 
was tortured to death in a prison at Zaragoza."


de  Guy Stéhlé :  Les CADOU et l'habitation Versailles (p. 
1275)

Il  est  en  effet très probable que cette  habitation  de 
Petit-Bourg ait été rachetée par Ernest SOUQUES.  Celui-ci 
a créé l'usine DARBOUSSIER;  sa société est devenue par la 
suite la S.I.A.P.A.P. (Société Industrielle et Agricole de 
la  Pointe-à-Pitre).  Elle  possédait un grand  nombre  de 
propriétés en Basse-Terre et Grande-Terre.  Je suis  abso- 
lument  sûr que,  dans les années 1950-60 cette habitation 
faisait   encore  partie  du  patrimoine  foncier  de   la 
S.I.A.P.A.P.  Avec le déclin de la culture de la canne, le 
démantèlement des grandes propriétés sucrières s'est accé- 
léré.  Il  est  donc  tout à  fait  vraisemblable  que  la 
propriété soit en vente.  Il faudrait prendre contact avec 
la  S.I.A.P.A.P.  Mais je n'ai pas leurs coordonnées et la 
société,  cotée en Bourse jusqu'à une époque  récente,  ne 
figure plus dans les journaux spécialisés.


de Jean-Pierre Moreau : Les LEBORGNE (pp. 1002 et 1074)

D'après d'Hozier, c'est "une hardie famille de la noblesse 
bretonne".  J'ai  retrouvé le nom de "Jean LEBORGNE" porté 
par  une anse de la côte de Barbarie,  preuve s'il en  est 
que,  avant 1618, un membre de cette famille avait pris la 
route  des  Indes  (p.  53  de mon  livre  "Un  flibustier 
français dans la mer des Antilles", édition 1990).


de Pierre Baudrier : TASCHER de LA PAGERIE (p 890)

Feuilletant  Héraldique  et Généalogie  d'octobre-décembre 
1992,   je  constate  que  les  pages  347  et  379   nous 
concernent,  respectivement pour les familles FROMAGEOT et 
TASCHER de LA PAGERIE.

TROUVAILLES

de Jacques Ameil : Consentement de liberté d'esclave

"Aujourd'huy est comparu, devant les conseillers du Roy et 
notaires  au Châtelet de Paris soussignés,  Mre Joseph  de 
ROCHECHOUART marquis de JARS,  demeurant ordinairement  en 
l'isle  de la Martinique paroisse du Carbet,  de présent à 
Paris  logé  à  l'hôtel  de  La  Salmande  (?),   rue   de 
l'Hirondel,  paroisse  St  André des  Arts,  lequel,  pour 
récompenser  les bons services qu'il a receus de Paul  dit 
BOSSEILLE,  mulastre natif de la Martinique,  âgé de vingt 
six ans ou environ,  son domestique esclave, déclare qu'il 
donne au dit Paul dit BOSSEIL (sic) sa liberté entière, le 
rend  libre  et consent qu'il aille où bon  luy  semblera, 
fasse tel mestier ou établissement qu'il jugera à  propos, 
en  tel pays que ce soit,  pour son compte et  proffit;  à 
l'effet de quoy il le relève de la qualité d'esclave comme 
s'il étoit né libre. Dont acte. Fait à Paris en l'étude de 
Me  Raince notaire,  l'an mil sept cent quarante le  vingt 
deux mars après midy."  (Minutier central, CXII/682/A)

Jacques Ameil ajoute à cet envoi : "C'est la première fois 
que je découvre un consentement de liberté d'esclave",  du 
moins à Paris.





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Révision 16/12/2004