G.H.C. Numéro 67 : Janvier 1995 Page 1258
QUESTIONS
95-7 Nain (Jamaïque)
Quel est l'origine de ce nom d'une localité de l'île, au
sud ouest de Mandeville, centre d'un gisement de bauxite
et d'une usine d'alumine (exportée par Port Kaiser) ?
Il existe sur la côte du Labrador une autre localité du
nom de Nain. Bien que cette petite ville ne compte qu'un
millier d'habitants, elle figure sur toutes les cartes des
routes aériennes de l'Amérique du Nord. Au large de Nain,
on trouve l'Ile à la Morue, sur laquelle le Club Med n'a
pas encore installé de village. Mes ancêtres, les NAIN,
étaient de hardis pêcheurs du petit port de Pollet, près
de Dieppe, et partaient pour de lointaines campagnes. J'ai
alors fantasmé : pourquoi l'un d'eux n'aurait-il pas fait
naufrage dans les parages de Nain et laissé ainsi son nom
ou, plus agréablement, n'aurait-il pas laissé son souvenir
en engrossant une dame Inuit ?
Je me trompais lourdement : ce sont les Frères Moraves
qui, au XVIIIe siècle, ont donné le nom de Nain à la
petite localité, en s'inspirant d'une ville de Galilée où
Jésus avait ressuscité le fils unique d'une veuve (Luc 7).
Je ne fantasme plus. Je n'irai pas pêcher le hareng sur
les côtes du Labrador. Mais la Jamaïque ? J'aimerais bien
savoir si les Frères Moraves ont été les premiers à s'y
intéresser à la bauxite ? J. Chaffanjon
95-8 DUREAU (Guadeloupe, 19°)
Je viens de lire votre article sur les DUREAU de Saint-
Domingue. Or je descends de ceux de la Guadeloupe :
auriez-vous trouvé un lien entre les deux ? Voici les
seuls éléments que j'ai :
1 Louis Emmanuel Rodolphe DUREAU
o Baie-Mahault ca 1840
+ Petit-Bourg 6 3 1901
x Lamentin 20 1 1872 Emilie ROUTA (?)
2 Alexandre Phoenix Clairaud DUREAU
3 Louise Antoinette LEMAISTRE DEVAUX M. Beauvarlet
NDLR N'oubliez pas d'indiquer la page de l'article évoqué
car je ne peux pas garder en tête toutes les références de
GHC ! Il s'agissait, après recherches, d'un article publié
en décembre 1990, en p. 230. Et veillez à écrire les noms
propres en majuscules : j'ai sans doute mal transcrit le
nom de l'épouse de 1872.
Un lecteur aurait-il étudié cette famille ? Nous pouvons
seulement indiquer pour l'instant que nous trouvons ce nom
à partir du milieu du XVIIIe siècle à St-François Basse-
Terre avec les deux fils de Pierre, sindic des procureurs
au parlement de Bordeaux, conseiller du roi, commissaire
et contrôleur général aux saisies réelles de la ville de
Rions, décédé avant 1749, et Rose SIMON. Leur fils Pierre
se marie au Moule, le 3 octobre 1758, avec Marie Valérie
RIVIèRE. Comme il est établi en Grande-Terre, c'est peut-
être de lui que descend Alexandre mais le lien reste à
établir.
95-9 MOCLABEM (Guadeloupe, 19°)
Quelle est l'origine géographique (ou sociale ?) du nom
MOCLABEM ? La première de ce nom que je connaisse est
arrivée ou née en 1817 à Lamentin (Guadeloupe) où elle
exerce le métier de couturière comme esclave. Aucune indi-
cation de race dans le registre de la commune de Ste-Rose;
comme elle a un nom de famille, peut-il s'agir d'une
engagée ? J. Bougenot
NDLR Il s'agit probablement d'un anagramme mais de quelle
famille ? Pourriez-vous nous donner la source exacte d'où
vous tirez vos informations (avec date et lieu) ?
95-10 MOURREAU ou MONNEAU (Guadeloupe,17°)
Je signale des erreurs qui m'ont beaucoup gêné, en pages
302 et 307 du "Dictionnaire des familles guadeloupéennes"
de J. et D. Goddet-Langlois : il existerait (d'après acte
de mariage de 28 6 1694 à Mont-Carmel) une Marguerite
MOURREAU, née à Vallée Salée en Guadeloupe, fille de NN
MOURREAU et d'Anne Angélique de COLIGNY. Or on lit dans
l'acte Marguerite MONNEAU, fille de M. MONNEAU sieur de LA
VALLéE (le copiste a écrit en fait "Monsieur MONNEAU sieur
de LA VALCE VALLÉE" et il n'est pas question du lieu de
naissance de Marguerite). Par ailleurs, Marguerite est
présentée en p. 302 comme fille de Jeanne DUPRÉVOST alors
que dans l'acte de 1694 elle est bien dite fille d'Anne
Angélique de COLIGNY et Jeanne LE PRéVOST est sa grand-
mère maternelle.
La filiation s'établirait comme suit (à confirmer ?) :
1 POTIN de LA ROZE dit de COLIGNY x Jeanne LE PRÉVOST
1.1 Anne Angélique POTIN de LA ROZE de COLIGNY
x MONNEAU dit "LA VALLÉE"
o ca 1634 + Mont-Carmel 16 6 1695, 60 ans
1.1.1 Marguerite Françoise MONNEAU
ax /1679 Arnoul PERIÉ (enfants à Mont-Carmel 1679-1680)
+ Mont-Carmel 28 11 1690
bx Mont-Carmel 28 6 1694 Jacques ROLAND (veuf avec une
fille)
En page 323 (PERRIER), pas de mention d'Arnoult PERRIER
qui pourtant se marie à Mont-Carmel le 14 9 1704 (il est
vrai que nous quittons le XVIIe siècle, d'où l'omission)
et qui a une fille à Capesterre le 13 9 1705 dont les
parrain et marraine sont les grands parents, Jacques
ROLAND, père de Madame (Marie Anne ROLAND), et Marguerite
MONNEAU, mère de Monsieur (Arnoul PÉRIÉ fils), lesquels,
veufs tous deux se sont mariés ensemble, ce qui explique
et le mariage de leurs enfants du premier lit et le
parrainage ! J. Bonnet
NDLR Votre filiation semble exacte. Les erreurs sont
presque inévitables dans un travail aussi important que ce
"Dictionnaire des familles".
RÉPONSES
92-115 DUPARQUIER (Louisiane, St-Domingue, 18°-19°)
(voir réponse p.679). Suivant vos conseils, j'ai consulté
le dossier Colonies E158 et la correspondance de Louisiane
C/13a. Sans reprendre ce que j'indiquai dans ma première
question (p. 564), je précise que je n'ai toujours pas
trouvé les lieu (La Mobile ou La Nouvelle-Orléans ?) et
date (1754/1755, avant le baptême de son fils Alexandre
François à La Mobile le 24-12-1755) du mariage d'Alexandre
Claude DUPARQUIER avec Perrine COQUELIN de LA TIOLAIS (o
St-Malo 5 5 1739 + St-Servan 12 3 1796). Je cherche
toujours aussi des renseignements sur son parcours à St-
Domingue, entre 1772 et le 19 5 1787 où il embarque pour
France. Il y était "chargé du bureau des classes" et
exploitait une habitation au Cap (mais "état néant" de la
commission de l'Indemnité, le 11 mai 1830). Son état de
service dans le dossier à son nom en Colonies E158 dit
qu'en juin 1772 il est envoyé à St-Domingue et qu'en
janvier 1773, MALOUET, ordonnateur au Cap, le charge du
détail des troupes.
L'autre dossier Colonies E158 donne les états de service
de son fils Alexandre François DUPARQUIER, né à La Mobile