G.H.C. Numéro 67 : Janvier 1995 Page 1259
RÉPONSES
le 24 12 1755, premier lieutenant du régiment des colonies
(études en partie à Brest, particulièrement remarqué en
Mathématiques; participe au siège de Yorktown en 1781,
grièvement blessé aux reins; s'était aussi signalé aux
combats de St-Christophe). Il écrit ainsi de St-Malo, le
21 9 1785, à son colonel, d'ARMEVILLE, pour lui demander
l'autorisation de se marier "Depuis mon retour de St-
Domingue en France où je suis venu rétablir ma santé,
toute la famille de ma mère qui habite St-Malo, dans
laquelle je vis actuellement, s'est occupée et s'occupe
depuis longtemps à me faire faire un mariage aussi avan-
tageux par la naissance que par la fortune; les deux
familles étant d'accord, je n'ai plus rien à désirer,
Monseigneur, que votre permission que j'ai l'honneur de
vous demander, avec d'autant plus d'insistance que cet
établissement doit me procurer une aisance à laquelle la
modicité de ma fortune ne pouvait me permettre de
prétendre." (NDLR Le style de cette lettre, qui vous
semble aujourd'hui "dépourvu de sentiments et fort inté-
ressé", est celui de nombreuses demandes similaires).
Le mariage eut lieu à St-Malo, le 21 9 1785 (NDLR il a
donc demandé l'autorisation le jour même du mariage !)
avec Bertrane LE TOUZEY, née à St-Malo le 30 9 1761, veuve
en première noce de LEMOINE de PRÉNEUF, commandant la
frégate L'Aigle, disparu au combat aux Antilles en 1781.
Bertrane mourut à St-Servan le 29 5 1788 et Alexandre au
même lieu le 18 4 1790. Ils avaient eu :
1 Bertrane Marie o St-Servan 3 12 1786
x 5 4 1809 Pierre-Yves SAINT-MLEUX
2 et 3 Marie Alexandrine et Marie Joséphine, jumelles
o 18 5 1788 (leur mère meurt 14 jours après leur
naissance)
respectivement épouses DUVAL et TOSTIVINT F. Chatin
NDLR Appel à nos amis de Louisiane : est-il possible de
retrouver le mariage ? Connaissez-vous la famille COQUELIN
LA THIOLAIS ?
94-134 MARTIN (Canada, Rochefort, 18°-19°)
(voir ma première réponse p. 1198)
A la page 358 de la "Revue de Saintonge & d'Aunis,
bulletin de la Société des Archives", tome X, 6e livre,
nov. 1890, on lit que le petit-fils maternel du vice-
amiral MARTIN, Pierre Benjamin Denis POUGET, a publié à
Paris en 1843 un "Précis historique sur la vie et les
campagnes du vice-amiral comte MARTIN". P. Baudrier
NDLR Pierre Jourdan évoquait ce livre dans sa réponse en
page 1198, mais sans précision, ce pourquoi nous publions
la contribution de Pierre Baudrier, .
94-139 Rivière d'Orange (Guadeloupe, 17°)
Sur la carte de la Guadeloupe tirée de l'"Histoire Géné-
rale des Antilles habitées par les Français", du RP
Dutertre, Paris 1664 (rééditée par la Société de Distri-
bution et de Culture, 17 rue Ernest Renan, Fort-de-France,
Martinique, 1972), la Rivière d'Orange figure sur la côte
sud-est de la Basse-Terre, immédiatement au sud du couvent
des Jacobins, lui-même situé entre la Grande Rivière et la
Petite Rivière, et du Grand Carbet. En continuant vers le
sud, on trouve le logis de Mr MAUGER, juge, puis la
rivière des Grands Bananiers et la Pointe du Petit Carbet,
etc. C. Gyldén
NDLR Si on compare la carte de Dutertre, assez approxi-
mative, avec celle de l'IGN, il pourrait s'agir de la
rivière qui passe par l'habitation Bois-Debout et qui
aboutit à l'Anse de la Fontaine.
94-143 de SAMBUCY et CALIXTE (Martinique, 19°)
Un Victor de SAMBUCY est juge auditeur et substitut du
procureur du roi à St-Pierre en 1831. Il est conseiller
auditeur à la cour royale en août 1832. DESSALLES ("La vie
d'un colon - Journal 1848-1856" p. 83) cite ce SAMBUCY, de
la Rivière Pilote, le 29 septembre 1848. Il parle plus
longuement de cette famille qu'il rencontre à Millau le 21
juillet 1838 et dont un membre, Hercule, a géré son habi-
tation sept ans ("Journal 1837-1841" p. 126; dans ce
volume, Henri de Frémont a rédigé une notice en p. 373).
Je ne vois pas le lien avec la famille CALIXTE. Dans
Dessalles, il y a bien un CALIXTE sur l'habitation de La
Nouvelle-Cité mais, lors de son affranchissement, il a
reçu le nom de HAUZAN. L. Elisabeth
94-144 BOYBELLAUD (St-Domingue, 17°-18°)
La seule mention que j'aie relevée à propos de cette
branche est l'indication d'un acte aux archives départe-
mentales de Charente-Maritime (La Rochelle), cote B519; je
n'ai vu que le répertoire où il est dit que Jacques
BOYBELLAUD de LA MOUILLèRE est venu de Montauzier (pour se
marier ?) vers 1679. Une recherche dans cette localité,
que je n'ai pas trouvée dans le dictionnaire des communes,
pourrait être intéressante. P. Charroppin
94-151 Réfugiés de St-Domingue à Philadelphie (18°-19°)
Quelques références sur le sujet :
- "The GARESCHÉ, de BAUDUY and DES CHAPELLES Families :
History and Genealogy" (Mrs Wm. K. Holland) p. 205 est
mentionné "San Domingo Refugees in Philadelphia, American
Catholic Historical Records, vol. XXVIII" de J. Campbell.
- Peut-être cette référence n'est-elle pas citée dans les
trois articles signalés à la rubrique "Philadelphie" de
l'index des sujets et toponymes de la "Bibliographie de la
révolution Française, 1940-1988" (sous la direction
d'Alfred Fierro II Index; Paris, Références, 1989, pp.
671-1333) et dans les deux tomes de la bibliographie elle-
même. Les trois articles, qui n'ont pas trait directement
aux réfugiés de St-Domingue mais qui ont certainement leur
propre bibliographie, sont :
1 "Quelques Provençaux émigrés à Philadelphie à la fin du
XVIIIe siècle" de Georges Reynaud ("Marseille", 1979, n°
108, pp. 24-30),
2 "La Société française des Amis de la Liberté et de
l'Egalité à Philadelphie, 1793-1794" de Michael Kennedy
(Annales Historiques de la Révolution Française, 1976, a.
48, n° 226, pp. 614-636),
3 "TALLEYRAND in Philadelphia, 1794-1796" de John L. Earl
III (Pennsylvania Mag., 1967, vol. 91, n° 3, pp. 282-298).
P. Baudrier
94-160 BELLEFOND et AUGUSTINE (Martinique, 19°)
La recherche dans les tables décennales de Grand'Anse,
devenue Le Lorrain en 1854, aux noms de BELLEFOND et
AUGUSTINE étant au premier abord décevante (premier acte
BELLEFOND : une naissance en 1838 puis une autre en 1849,
celle de Marie Rose, connue du questionneur, un décès en
1860 et un mariage en 1861; plusieurs actes au nom ou
prénom d'AUGUSTINE mais dont les autres prénoms ne corres-
pondaient pas à la personne recherchée), j'ai pris le
microfilm des années 1831 à 1840. Pour une raison que
j'ignore (le zombie de Calixte devait être dans le lecteur
de microfilm prêt à agir pour se faire découvrir !), j'ai
brusquement arrêté le défilement sans aller jusqu'à l'acte
de 1838 et j'ai lu, au 1 8 1831, n° 32 bis "enregistrement
du titre de liberté du sieur Calixte BELLEFOND" !