G.H.C. Numéro 65 : Novembre 1994 Page 1191
Madame de MONTÉRAN
- les enfants de Louise Elisabeth LE PELLETIER de
LIANCOURT, décédée épouse de Gilles Charles comte de
MAUPEOU.
L'inventaire de 1835 est extrêmement détaillé et
occupe plusieurs pages (il y a par exemple 147 esclaves,
tous nommés).
Enfin à l'acte de décès du premier LE PELLETIER, à
Basse-Terre, le 9 juillet 1816, il n'y a personne de la
famille : il était revenu seul en Guadeloupe en l'an XI
(1802), quand les propriétaires s'étaient vus fermement
invités à rentrer sous peine de perdre leurs biens et, dit
Gérard Lafleur, envoya procuration à son fils Jean Marie
LE PELLETIER MONTÉRAN, alors à Soissons, pour régir ses
biens en France (Me Roydot, 1er frimaire XIII, 22 11 1804,
AD Guadeloupe, E 3/8). L'acte de décès de 1816 indique que
Messire Antoine LE PELLETIER de LIANCOURT, chevalier,
ancien commandant d'artillerie, chevalier de St-Louis,
membre du conseil privé, habitant propriétaire, âgé de 78
ans, était né à Compiègne, diocèse de Soissons, fils de
Messire Louis Auguste LE PELLETIER, écuyer, et de dame
Marie Jeanne Françoise MARESSE. Il était mort la veille en
une maison lui appartenant, rue du Sable "où il s'était
fait transporter pour cause de maladie".
COOPÉRATION
d'Henri de Frémont : GUILLOUET et GALIGNY de BONNEVAL (pp.
1061 à 1063 et 1126 à 1130)
L'épouse de Jean-Pierre de GALIGNY de BONNEVAL est Claire
DU PLANTADIS (p. 1062) et non de PLANTADIS (p. 1126). Sa
date de naissance était bien indiquée en p. 1062.
NDLR Le second article (GALIGNY) avait été rédigé et saisi
en informatique bien avant la rédaction du premier
(GUILLOUET). Le responsable de la publication de GHC n'a
pas veillé suffisamment à y intégrer toutes les nouvelles
informations collectées...
de Roselyne Bordais-Fraval : Les orphelins de VINCE (p.
1078, 978 : "Laboureurs, engagez-vous !")
J'ai reçu des archives de Maine-et-Loire la photocopie des
actes de naissance, dans les archives hospitalières
d'Angers, de deux des orphelins :
- 9 4 1835 : La demoiselle Laurence HUET, sage-femme,
demeurant en Saint-Laud, 2e arrondissement, présente un
enfant de sexe masculin né en son domicile le matin, de
père et mère inconnus. Elle lui donne les prénom d'Henri
et nom de FERDINAND. Il sera de suite porté au dépôt des
enfants abandonnés sis à l'hôpital général de la ville.
- 2 12 1837 : Michelle HOUDEBINE veuve DION, sage-femme,
demeurant place Cupif, déclare avoir accouché la veille,
rue des Lauriers, "une femme à elle inconnue, d'un enfant
de sexe masculin, trop faible pour pouvoir nous etre
présenté". Elle lui donne les prénom de Henri et nom de
PAUL et le portera au dépôt des enfants abandonnés.
Nous savons donc enfin quel était le nom et quel le
prénom dans ces deux cas.
Un chirurgien engagé à Paris
acte trouvé par Pierre Bardin
Le 6 novembre 1750, devant les notaires du Châtelet
de Paris, sont comparus Sieur Pierre NAU DUBREüIL
"demeurant ordinairement en Amérique au Petit Cul de Sac à
la Gouadeloupe Isle Martinique", de présent à Paris rue St
André des Arts chez M. DUFRESNE négociant, et Sieur Jean
Joseph BORELLY, chirurgien à Paris, en l'hôtel Dieu, rue
Neuve Notre-Dame, paroisse Ste Marie Madelaine en la Cité.
BORELLY s'engage de passer avec NAU DUBREüIL et à ses
frais au Petit Cul de Sac, pour le servir "et sa maison et
ses habitations en qualité de chirurgien et y traiter le
dit sieur NAU DU BREüIL et les personnes composant sa
maison et ses habitations en qualité de chirurgien" pour
traiter "du mieux qu'il sera possible toutes les maladies
dont il plaira à Dieu les affliger".
Conditions : "nourrir le dit sieur BORELLY à sa
table, le blanchir et loger, lui fournir, nourrir et
entretenir un valet et un cheval pour son usage et service
et lui payer huit cents livres par forme d'appointement
par chacun an à compter du jour (rayé : "du départ du dit
sieur BORELLY de cette ville") de l'arrivée du dit sieur
BORELLY à la Guadeloupe et ce en lettres de change
payables au fort St Pierre de la Martinique" (sic).
BORELLY ne pourra, "tant qu'il restera en la dite
isle Martinique, s'engager avec d'autres personnes que le
dit sieur NAU DUBREüIL sans le consentement par écrit du
dit sieur NAU DUBREüIL, mais il lui sera loisible de
traiter et médicamenter à son profit les autres malades
qui auront recours à lui, pourvu néanmoins que cela ne
porte aucun préjudice au dit sieur NAU DUBREüIL et aux
personnes malades de sa maison et de ses habitations pour
lesquels ainsi que pour lui-même seulement le dit sieur
NAU DUBREüIL s'oblige de fournir à ses frais tous les
remèdes convenables, reconnaissant le dit sieur BORELLY
avoir reçu du dit sieur NAU DUBREüIL la somme de deux cent
quarante livres en espèces ayant cours à compter de ses
appointements".
signatures : NAU DUBREüIL et BORRELLY (RR et LL)
nota : la mention "et (de) ses habitations" est à chaque
fois rajoutée en marge. Petit Cul de Sac = Petit-Bourg.
Minutier central LXXXII/305, Me Desmeures
NDLR
Pierre NAU DUBREüIL descend de Nicolas NEAU dit THIFAIGNE
marié vers 1652 avec Jeanne BAGU. Baptisé à Capesterre le
21 septembre 1698 (il avait donc cinquante deux ans au
moment du contrat d'engagement), il avait pour parrain "Mr
Pierre NEAU, habitant d'Oleron". Nous ignorons l'origine
géographique de Nicolas NEAU dit THIFAIGNE; il faudrait
peut-être donc la rechercher en l'ile d'Oléron... à moins
qu'il ne s'agisse d'Oloron Sainte-Marie ! Pierre NAU
DUBREüIL mourut à Paris le 27 septembre 1765, ayant eu de
Marie PINEL une fille unique, Marie Anne, épouse de Pierre
Joseph de BèGUE, fils du gouverneur de Marie-Galante, et
qui eut elle-même une fille unique, Louise Guillemette,
épouse de François Claude Amour marquis de BOUILLé,
gouverneur de Guadeloupe puis de Martinique !
Quant à Jean Joseph BORRELLY, il meurt à Petit-Bourg, à 38
ans, le 15 octobre 1758, en la maison de Louis PAUVERT.
Fils de Joseph et Anne BORRELLY, il était né à St Laurent
de Carnols diocèse d'Uzès en Languedoc.