G.H.C. Numéro 63 : Septembre 1994 Page 1149

RÉPONSES

IV Claude LEGRAND, commandant de la Dominique
  x 1737 Agnès ROUSSEAU de LANOë
Françoise LEGRAND est très probablement leur fille.
                                      Y. Jouveau du Breuil  
92-204 SAINT-OURS, MAUCLERC d'ESCAFFRES de RONESQUES
Registres de l'église catholique de Kingston (Jamaïque).
Mariages (1802-1839) (contient aussi quelques baptêmes).
- Jean-Baptiste Marie René Oursin de SAINT-OURS,  o Aquin, 
veuf  de  Rose  Adélaïde  Caroline  Michel  PAGEAUD,  fils 
naturel  de Monsieur LE ROY de LA POTHERIE,  chevalier  de 
SAINT-OURS, et de Marguerite DUPRÉ,
x  17 8 1828 demoiselle Eugénie  LAPOINTE,  o  l'Arcahaye, 
fille de + Jean Baptiste, ancien commandant de la paroisse 
de  l'Arcahaye et colonel au service de Sa Majesté britan- 
nique, et de + demoiselle Catherine Laurence (?) POY.
 Je  ne sais pas s'il existe un rapport direct  entre  ces 
SAINT-OURS et ceux de la question.  Cet acte est cependant 
intéressant  à plus d'un titre.  On est ici en présence de 
personnages  appartenant  à  la frange  supérieure  de  la 
classe  des  mulâtres :  le  marié,  fils  "naturel" (i.e. 
mulâtre)  d'un grand colon du Sud de  St-Domingue,  ancien 
commandant  de  la  paroisse  d'Aquin  sous  les  Anglais, 
colonel  des milices au service de Sa Majesté britannique, 
âgé de 51 ans en 1798,  encore vivant apparemment en  1828 
et   qui   était  arrivé  à  Kingston  avec  les   troupes 
d'occupation  évacuées  en  1798  (1);  la  mariée,  fille 
(légitime  cette fois) du célèbre Jean Baptiste  LAPOINTE, 
mulâtre,  réfugié  finalement  aux Etats-Unis  où  il  fut 
l'espion de Bonaparte (2). Les noms des mères (mulâtresses 
vraisemblablement) sont ceux de familles connues du Sud et 
de  l'Arcahaye  (habitations  Poy  La  Ravine  et  Poy  La 
Générale).
Je signale,  en outre,  à M.  de Tinguy du Pouet, "Joseph, 
baron  de  TIGUY" (pour "TINGUY" sans  doute),  témoin  du 
mariage  MESCHINET  de RICHEMONT de REYMOND à Kingston  en 
1819   (cf.   Registres  catholiques)  et  de   nombreuses 
références aux "de TINGUY" (Jean Abraham,  Périne  BRUNEAU 
de LA RABATELIèRE épouse de TINGUY, René Henri, leur fils, 
et Thérèse Ursule DU PLESSIS de GRENÉDAN son épouse,  dans 
les  Mémoires de la marquise de La Rochejaquelein  (Paris, 
Mercure de France, 1984). 
(1) G.  Debien;  "Les  colons  de St-Domingue passés à  la 
Jamaïque"; Sté d'Histoire de la Guadeloupe N° 26, 1975
(2) Abénon,  Cauna,  Chauleau;  "Antilles  1789";  Nathan, 
p.124                                          J. de Cauna
92-230 DUHART et BAYOL (St-Domingue, 18°)
(voir pp.  1039 et 1053) Le nom de TINCHANT ne semble  pas 
être un nom acadien. 
Bona  Arsenault  a publié une "Histoire et Généalogie  des 
Acadiens (1978, 3e édition 1988, 2.646 pages en 6 volumes) 
qui  est une généalogie détaillée de toutes  les  familles 
acadiennes.  Fr.  Donald J.  Herbert (maintenant à Mire en 
Louisiane)  a établi un index des noms de familles de  cet 
ouvrage,  intitulé  "Index  and Key Words to  Histoire  et 
Généalogie des Acadiens,  1979,  30 pages). J'y ai cherché 
le  nom  TINCHANT,  il n'y figure pas.  Par  ailleurs,  le 
"Grand Dérangement" des Acadiens eut lieu en 1755,  67 ans 
avant  le mariage,  en 1812,  à La  Nouvelle  Orléans,  de 
Jacques TINCHANT et Suzet BAYOL et la naissance de Jacques 
TINCHANT   à  Halifax  était  probablement  postérieure  à 
l'expulsion des Acadiens.                      P. Newfield
92-246 LAFITTE (St-Domingue, 19°)
Ce  nom  est très répandu dans le sud-ouest.  Il  faudrait 
connaître le prénom du père. Un recours possible: l'indem- 
nité de St-Domingue, où Charles LAFITTE peut apparaître en 
qualité d'ayant-droit.  Parmi les Landais partis pour  St-
Domingue au XVIIIe siècle,  j'ai relevé un Pierre LAFITTE, 
forgeron,  âgé de 28 ans,  originaire de Saint-Sever, père 
aubergiste,  mère  décédée,  embarqué comme engagé sur "Le 
Favory"  le 23 2 1764 (voir J.  de Cauna  :  "La  présence 
gasconne  à St-Domingue",  in :  Bulletin de la Société de 
Borda, no. 406, 2ème trim. 1987, p. 183).
Pour  le nom de la mère,  SEL L'ÉTANG,  je note une  habi- 
tation "Sel" à la Rivière-à-Colas, paroisse de Jean-Rabel, 
"l'Etang" me paraissant être l'un de ces noms de  branches 
répandus aux îles et qui servaient à distinguer les diffé- 
rents membres d'une même famille (voir à ce sujet l'excel- 
lente étude d'Emile Hayot à partir des noms martiniquais).
                                               J. de Cauna
93-1 GUERIN (St-Domingue, 18°)
93-2 MILLON (St-Domingue, 18°)
1 Jeanne Victoire GUÉRIN (o Léogane 30 3 1718)
2 Robert GUÉRIN
  o Plessé (44) 14 2 1677
  + Nantes (St-Nicolas) 29 7 1728
3 Marguerite MILLON
4 Maître Robert GUÉRIN seigneur des Vignaud
5 Julienne HERVIEU
  o Plessé (44) 26 4 1640
6 Nicolas MILLON
7 Marguerite HEBERT dame de LA NOÉ
  (+) Nantes (St-Nicolas) 23 9 1701
14 Robert HEBERT
15 Jeanne AUDRY          o Plessé 2 4 1637
Marthe  MILLON dame de LA NOÉ,  soeur de Marguerite MILLON 
(3),  s'est  mariée le 13 7 1711 à St-Saturnin  de  Nantes 
avec  André BOUCHER sieur du fief Regnaud,  conseiller  du 
roi.
Nicolas  MILLON engage beaucoup sur Nantes en 1698 et  ces 
familles passent de nombreux actes notariés,  relevés dans 
les "Glanes antillaises" successives ou qui seront publiés 
ultérieurement.  Mais  je  suis  à la  disposition  de  M. 
d'Aviau  de  Ternay pour rechercher les actes  et  lui  en 
transmettre  les photocopies.  Après synthèse,  un  résumé 
pourra être fait dans le bulletin.               J.M. Loré  
NDLR Merci à Jean-Marie Loré ! La secrétaire espère ne pas 
s'être  trompée en transcrivant sous forme d'ascendance ce 
qui était rédigé.  Si possible,  présentez les ascendances 
comme ci-dessus :  cela permet de voir clairement qui,  de 
la  mère,  de la fille ou de la grand-mère est décédée  ou 
née à telle date !
93-24 LABATUT (St-Domingue et Martinique, 18°)
Il y eut des LABATUT à St-Domingue,  dans le nord, dont le 
plus remarquable est Raymond LABATUT,  o St-Avit 9 3 1739, 
diocèse  de Lectoure en Gascogne,  de Joseph et Marguerite 
BRICHAU  (CARAN,  Colonies E236),  auquel Michel  Camus  a 
consacré  un article sous le titre :  "Un Gascon remet  en 
valeur l'île de la Tortue..." (Sté archéologique et histo- 
rique  du Gers,  2ème tr.  1981).  Il est décédé à Newport 
(Rhode-Island) le 23 9 1803 et avait épousé  Marie-Thérèse 
GANSEFORT (assassinée en 1803), d'une famille de marchands 
bordelais, dont il avait eu trois fils :






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