G.H.C. Numéro 62 : Juillet-août 1994 Page 1095
NOTES DE LECTURE
quelques années plus tard aux Etats-Unis. C'était un
royaliste dont le nom véritable paraît être de FERRAGUES,
sans que nous soyons certain de ce détail. Il a publié une
brochure : Relation de la déportation et de l'exil, à
Cayenne, d'un jeune Français sous le consulat de Bonaparte
en 1802."
A partir de la page 303, Mr Destrem poursuit par un "Index
biographique" qui fourmille d'informations :
P. 317 : BALLIAS ou BAILLASSE (Raymond),
marchand, déporté de la Guadeloupe sur la frégate la
Cornélie; il est accompagné de son fils Joseph-Raymond.
P. 319 : BAUDRAIS (Jean-Baptiste),
natif de Tours. Le sénatus-consulte du 14 nivôse an IX,
désigne : BAUDRAY, rue de Marivaux, le véritable nom est
Baudrais... En inscrivant ce nom sur la liste de dépor-
tation, Fouché ignorait que Baudray (Baudrais), absent
depuis longtemps du continent, exerçait à la Guadeloupe
des fonctions judiciaires. On sait aussi que Baudrais fut,
à la même époque, déporté de la Guadeloupe par l'amiral
LACROSSE, et redéporté de France à Cayenne où Victor
HUGUES le nomme greffier du tribunal de première instance.
Après l'Empire, il mourut à Bicêtre, dans le quartier des
Bons-Pauvres.
P. 322 : BERTRAND-CODWALE (Nicolas-François),
sous-lieutenant de la 82e demi-brigade de ligne, né à
Metz, 34 ans an l'an XII. Mort à Cayenne le 13 mai 1806.
P. 323 : BIGARD ou BIGARRE (Balthazard),
commissaire aux prises pour les départements de la Guyane
et de la Guadeloupe, déporté de la Cornélie. En 1809,
l'embarquement du mulâtre Jean-Silvy BIGARD pour la Guade-
loupe est autorisé. Il paraît être rappelé par son père.
P. 332 : "BOUVERY dit FLEURY (Benoist),
négociant, né à Lyon... Il est à l'île de Ré en l'an XI.
Une note dit : "Condamné à la déportation par le tribunal
criminel de l'Ain en l'an VI, pour faux. Homme très
dangereux..." Ce condamné existait encore à la Guyane en
l'an XIV (20 brumaire), mais ne figure pas dans la liste
de ceux qui sont rentrés en France après la capitulation
de Cayenne".
P. 335 : BROCHET (Jean-Etienne),
né à Nogent-sur-Seine (Aube), 51 ans en l'an XII, marié à
Dieudonnée PÉLÉ. P. 337, V. Hugues annonce le 20 brumaire
an XIV que Brochet s'est évadé de Cayenne.
P. 337 : CANTEGRIS dit MAGNOT (Jean), boucher, et GUY
(Pierre), garçon serrurier.
Ces deux déportés existaient encore à la Guyane en l'an
XIV (20 brumaire) mais ne figurent pas sur la liste des
rentrés en France après la capitulation de Cayenne.
P. 344 : CAZIN (Jean-Baptiste),
mort à Cayenne le 11 janvier 1807. D'après l'acte de
décès, il est fils de CAZIN et de J. PERRARD.
P. 357 : COLETTE (Nicolas-J.-B.),
adjudant-général. P. 369, né à Meudon en 1762. Meurt à
Cayenne en 1807 ou 1808.
P. 367 : CORDAS (Jacques), dit BOURGEOIS,
né à Saint-Lô (Manche). Décédé à Cayenne le 14 avril 1807.
COTTEN ou COTTIN (Claude), adjudant général de l'armée des
Antilles. P. 368, déporté de la Cornélie.
P. 370 : CRÉPIN ou CRESPIN (Jacques),
né à Paris, 47 ans en l'an XII d'après une note, 49
d'après une autre. P. 371, marié à Marguerite-Ursule
GAGENREAUX. Mort à Cayenne le 8 vendémiaire an XIV.
P. 371 : CROSNIER ou plutôt CRONIER (Jean-Louis),
48 ans en l'an XII, né à Villiers-Adam, marié. P. 373,
mort à l'hospice de Cayenne le 27 floréal an XII.
P. 374 : DAMIAN (Bruno) et non BRUNOT ni DANDIEU,
déporté de la Cornélie.
P. 375 : DEFONTAINE ou FONTAINE (Pierre),
né à Gurgy-le-Château (Aube), 52 ans en l'an XII, marié à
Marie-Adélaïde VERNEUIL. P. 376, figure encore sur l'état
des déportés existant à Cayenne à la date du 20 brumaire
an XIV.
P. 377 : DESFORGES (Thomas-Aviss ),
né à Versailles, 52 ans en l'an XII d'après une pièce, 53
ans d'après une autre. (M. Destrem écrit bien "(Thomas-
Aviss )" avec un espace avant la fin de la parenthèse)
P. 378 : DESFORGES
est mort à la Guyane le 15 vendémiaire an XIII.
Son épouse, née Marguerite-Antoinette DELAUNAY, fait
l'objet de la notice suivante.
DESMAZIèRES ou DESMARIèRES (Antoine-Jean-Baptiste),
juge au tribunal de Cayenne, déporté de la Cornélie.
DESTREM (Hugues), député, né à Fangeaux (Aude) en 1754. P.
385, meurt à Gustavia le 20 juillet 1804.
P. 389 : DUVAL (Nicolas-Joseph),
né à la Capelle (Aisne), 48 ans en l'an XII d'après un
acte, 45 ans d'après un autre. Le 13 novembre 1806, il se
marie à Cayenne avec Marie-Antoinette CHAMBAUD. P. 390, le
9 février 1809, on le trouve mort dans son lit à l'hôpital
de Sinnamary, où il est resté sans secours, par suite de
l'invasion du pays par les Portugais. Son acte de décès
lui donne 45 ans, et dit qu'il est fils de Jean DUVAL et
de Marie-Barbe PARIS.
P. 391 : FIDIAS ou PHIDIAS,
peintre, déporté de la Cornélie.
Pp. 393-396 : FOURNIER (Claude), dit L'AMÉRICAIN.
P. 396 : FOURNIER (Pierre),
officier réformé, né à Nîmes. Le 30 brumaire an XIII, la
marine a reçu extrait mortuaire de F., mort à la Guyane.
Il était marié.
FRONTIN ou FRONTAIN (Pierre), chef de bataillon, déporté
de la Cornélie.
P. 398 : la notice de GABRIEL (Charles-Théodore) évoque
"HOCHARD", ministre du culte catholique en Guyane.
P. 399 : GARGAY ou plutôt GAUGRY (Pierre),
ex-commissaire de Marie-Galante, déporté de la Cornélie.
Idem de GAUTHIER ou GAUTIER (François),
enseigne de vaisseau.
P. 402 : GERSMAREFIS
Nom évidemment estropié sur les pièces du dossier des
déportés de la Guadeloupe. Il est illisible. (A-t-on dicté
à un scribe "DESMARET(S) fils" ? P.B.)
GOMBAUT-LACHAISE (Jean-Jacques),
né à Bordeaux, ex-employé aux bureaux de la guerre, 63 ans
en l'an XII d'après une pièce, 67 ans d'après une autre.
P. 403, présent à Cayenne le 20 brumaire an XIV, pas sur
la liste de ceux qui revinrent en France après la capi-
tulation.