G.H.C. Numéro 58 : Mars 1994 Page 1016

NOTES DE LECTURE Pierre Baudrier

     M. Catineau-Laroche fait, dans le Journal du Commerce 
du  vendredi  22 mars 1822,  en page 5,  et dans celui  du 
mercredi  27 mars 1822,  en page 3,  le compte rendu  d'un 
ouvrage intitulé :  De la Guyane française en 1821, par P. 
Ch.  de SAINT-AMANT, secrétaire particulier de M. LAUSSAT, 
commandant à la Guyane.

M. Catineau-Laroche écrit dans le premier numéro :

"Un homme doué de sagesse et qui alors avait déjà beaucoup 
d'expérience,  M.  LESCALLIER,  a  été pendant quatre  ans 
administrateur à Cayenne. Précédemment, il avait, sous les 
ordres  de  M.  d'ESTAING,  établi  à  Saint-Domingue,  la 
colonie blanche de Bombarde,  qui prospérait à l'époque de 
la Révolution. Dans un ouvrage qu'il a publié en 1797 (*), 
il  engage  le gouvernement à établir,  avec des  ateliers 
européens, des colonies sur la Mana, et entre l'Oyapock et 
l'Aragonary.
M. le vice-amiral WILLAUMEZ, qui connaît la Guyane, et qui 
a  pu la comparer aux autres possessions de la  France  en 
Amérique  et en Afrique,  a donné au gouvernement,  il y a 
trois  années,  plusieurs  mémoires pour le  déterminer  à 
coloniser ce pays avec des Blancs, et préférablement à nos 
autres possessions ...

Dans la vue d'introduire à la Guyane la culture du thé  et 
des autres productions précieuses de l'Asie,  M.  le comte 
MOLÉ  y  a fait venir,  pour essai,  quelques  Malais  des 
Philippines.  On  devait  espérer  que  ces  immigrants  y 
vivraient, car entre le climat des Philippines et celui de 
la Guyane il y a analogie.  Trente-et-un Chinois ou Malais 
sont arrivés le 9 août 1820 à Cayenne, où on les attendait 
depuis le mois de février 1819 ...  on en a relégué 27 ... 
dans  les marais empoisonnés de Kaw ...  neuf succombèrent 
en  peu de jours ...  Quatre sont restés à Cayenne où  ils 
sont chargés de conduire les deux seules charrettes  qu'il 
y ait dans la colonie, et qui appartiennent à l'artillerie 
(...)".

(*) Exposé des moyens de mettre en valeur et  d'administrer 
la Guyane. A Paris, chez Dupont.

En note du numéro suivant,  en page 3 du 27 mars, donc, M. 
Catineau-Laroche  rectifiait  une  faute  d'impression  du 
numéro du 22. Il n'y aurait pas eu 17.000 hommes libres en 
Guyane,  mais 1.700.  Les autres chiffres étaient de 1.000 
pour  les Blancs et de 12.000 pour les esclaves africains. 
Le numéro du 27 illustre l'intérêt du Journal du Commerce. 
Les  mouvements  des  navires,   les  prix  des   produits 
coloniaux sont signalés.  Ainsi "sont entrés en rivière de 
Bordeaux :  le Valdor, c. MONY, ven. de la Martinique ; le 
brick  le  Casimir,  venant du Havre,  devant repartir  de 
suite pour la Martinique".  Bien que la photocopieuse  ait 
coupé  le bord de la page photocopiée dont je dispose,  je 
crois comprendre que la Sapho, sloop de guerre français, a 
libéré  un  bâtiment brémois capturé par  un  corsaire  de 
Buenos  Aires  et  que les pirates ont été conduits  à  la 
Martinique  pour  y  être  jugés.  On  pourra  vérifier  à 
l'occasion si la Sapho figure dans le premier index pluri- 
décennal  des Carnets de la Sabretache,  dont une  section 
concerne les navires.

De la réalité à l'expression...une prière ! Pierre Peu du Vallon

     L'arbre à oiseaux :   en Martinique ou en Guadeloupe, 
on  rencontre  au hasard des promenades à la campagne   un 
arbre   plutôt  dépourvu  de  feuilles,   sur  lequel   se 
regroupent,  pendant  le court instant du  crépuscule  des 
pays tropicaux chauds et humides,  une multitude d'oiseaux 
piaillant,  sifflant,  chantant, susurrant, et sifflotant, 
criant même aux hommes et à Dieu cette sublime prière :

"Bon Dié,  préservé moin di l'arbalète, di la gli, la pli, 
et dé ti nèg'-l'écol sirtout..., Bon Dié préservé moin..."

EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES

                 Héraldique et généalogie
                B.P. 526 78005 Versailles
            n° 129, octobre-décembre 1993, 85F

- Le calendrier perpétuel ou comment trouver sans peine le 
jour de la semaine Henri de Frémont


                  Généalogie en Yvelines
             B.P. 623, 78006 Versailles Cedex
               n° 26, décembre 1993, 72F 50

- La famille de l'amiral VILLARET de JOYEUSE à  Versailles 
Jean Lagny
Thomas-Louis  VILLARET  de JOYEUSE (o Auch Ste-Marie 29  5 
1747 + Venise 24 7 1812),  fils de François VILLARET sieur 
de  JOYEUSE  (+  Versailles 26 8  1783)  et  Marie-Thérèse 
COURTADE  (+ Martinique 8 1 1811) épousa à  Versailles  en 
1787  Thérèse-Félicité VILLARS de ROCHE (o Lorient ca 1752 
+ Fort-de-France 13 11 1808)

LES SIGLES GÉNÉALOGIQUES

     Pour  simplifier la tâche de la secrétaire il est bon 
d'utiliser  les  sigles généalogiques  lorsque  vous  nous 
envoyez  une généalogie.  Cela nous et vous fait gagner du 
temps,  évite  un  certain nombre d'erreurs et  permet  de 
libérer de la place pour d'autres renseignements.
  
/1768 : avant 1768        1768/ : après 1768
1768/1773 : entre 1768 et 1773
+ : décédé(e) ou décès   (+) : inhumé(e) ou inhumation
^ + : mort au champs d'honneur
* : union hors mariage
b : baptisé(e) ou baptême 
ca 1768 : vers 1768 (ca est l'abréviation de circa)
Cm : contrat de mariage
d ou d. : déclaré(e)
o (lettre o minuscule) : né(e) ou naissance
P : père                 M : mère
p : parrain              m : marraine
S.A. : Sans Alliance          S.P. : Sans Postérité
Tm : testament
x : marié(e) ou mariage
ax : 1er mariage   bx : 2ème mariage   cx : 3ème mariage            
xc : mariage catholique       xp : mariage protestant      





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