G.H.C. Numéro 55 : Décembre 1993 Page 932
QUESTIONS
93-140 DUHOUX de HAUTERIVE (St-Domingue, 18°)
Dans le cadre de mes recherches sur les guerres de Vendée
et leurs protagonistes, j'ai été amené à m'intéresser à
deux frères dont j'ai trace à St-Domingue en 1782 :
- Jean-Lambert-Louis DUHOUX de HAUTERIVE, né le 18 6 1741
au Neufour, près de Clermont-en-Argonne, chevalier de St-
Lazare, ancien officier d'infanterie, "qui demeure et
établit son domicile depuis environ six ans aux Terriers-
Rouges, Quartier-Dauphin, sur l'habitation de M. le
marquis de ROUVRAY, isle St-Domingue",
- Pierre DUHOUX de HAUTERIVE, capitaine au régiment de
Cambrésis infanterie, en garnison au Môle-St-Nicolas, île
St-Domingue.
Si j'en juge par l'état de l'indemnité de St-Domingue de
1828, les DUHOUX de HAUTERIVE n'avaient pas de propriétés
dans l'île.
N'ayant pas la pratique des recherches généalogiques aux
Antilles, j'aimerais savoir si Jean-Lambert-Louis a fait
souche dans l'île, y est resté à la Révolution. Son frère
Pierre a été fusillé à Noirmoutier avec d'ELBÉE en 1794.
M. Chatry
NDLR Nous avons consulté l'index de "Une correspondance
familiale au temps des troubles de Saint-Domingue; lettres
du marquis et de la marquise de ROUVRAY à leur fille; St-
Domingue - Etats-Unis (1791-1796)" publiées par M. E.
McIntosh et B. C. Weber dans la "Bibliothèque d'Histoire
coloniale, 1959. Le nom DUHOUX de HAUTERIVE n'y figure
pas, pas plus que dans l'index de la "Description de ...
St-Domingue" de Moreau de St-Méry.
Par ailleurs, les volumes de la liquidation de l'indemnité
sont six. Il faudrait consulter l'index des six pour
savoir si la famille y figure.
Nous avons recherché en vain les DUHOUX à Fort-Dauphin et
aux Terriers-Rouges, puis au Môle-St-Nicolas où nous
n'avons trouvé que deux baptêmes, le 30 juin 1786, sans
pouvoir affirmer qu'il s'agit des enfants d'un des deux
frères. Voici les renseignements donnés; à vous de voir
s'ils correspondent à ce que vous connaissez. Il s'agit
des enfants de Louis DUHOUX de MONTIGNY, ancien officier
au régiment de Cambrésis, habitant à la source Dalmarie,
et de demoiselle Ursule TEXIER DUPATY :
Joseph-François, né le 22 avril 1785, a pour parrain
Joseph de LA VALTIèRE, brigadier des armées du roi,
commandant en second de la partie du nord de St-Domingue,
représenté par le sieur François TEXIER DUPATY, et pour
marraine Mme de MONTIGNY sa grand-mère paternelle, repré-
sentée par Mme DU PATY, sa grand-mère maternelle.
Marie-Anne-Louise, née le 18 avril 1786, a pour parrain
Louis BELAIN, habitant à Jean-Rabel, et pour marraine
Marie TEXIER épouse BARGUET.
Ce Louis DUHOUX de MONTIGNY est peut-être celui qui fait
l'objet d'un dossier (Colonies E151) : sa mère, veuve
DUHOUX, envoie de Noirmoutier, le 31 décembre 1777, des
remerciements pour la place d'officer au régiment des
colonies accordée à son fils car sa fortune est médiocre
et elle a un grand nombre d'enfants. Cependant on apprend
que le vicomte de MAILLÉ, colonel du régiment de
Cambrésis, avait admis M. le chevalier DUHOUX, officier
venant du Royal-Comtois, comme sous-lieutenant de son
régiment, et s'était embarqué avec lui pour St-Domingue
alors que son brevet n'était pas encore arrivé car cet
officier était du nombre de ceux qui avaient été cassés à
la suite du conseil de guerre tenu à Lille en 1773. Il est
prévu, puisqu'il a purgé sa peine, de lui accorder la
première sous-lieutenance vacante.
Qui pourrait répondre plus précisément à Michel Chatry
dont un article de 1985 nous avait donné beaucoup d'infor-
mations sur les CÉRIS en Vendée (GHC 7, pp. 46-48) ?
93-141 SAINT-FELIX (Martinique, 19°)
Qui connaîtrait la famille SAINT-FELIX et pourrait m'aider
à compléter l'ascendance suivante ?
2 Gaston-Georges-Antoine SAINT-FELIX
o ca 1896
3 Euloge-Désirée-Berthe LAPOUJADE, employée des colles (?)
transatlantiques
+ Fort-de-France, au lieu-dit La Folie, ca 1916
4 Gaston SAINT-FELIX, commis principal des contributions
en 1916
Y-aurait-il un rapport entre cette famille et la famille
de SAINT-FELIX du Languedoc sur laquelle je possède des
renseignements depuis 1035 jusqu'au début du XXe siècle ?
P. Verger
93-142 PASTURIN (Guadeloupe, 18°)
Dans le cadre de mes travaux sur les familles protestantes
de Sorèze et de Revel d'une part et sur l'école de Sorèze
(Tarn) qui accueillit beaucoup d'"Amériquins", c'est-à-
dire d'Antillais, aux XVIIIe et XIXe siècles, je souhaite
avoir des renseignements sur les membres de la famille
PASTURIN, vieille famille protestante, partis pour la
Guadeloupe. Voici ce que je sais : Rose-Céleste BOULLE,
fille de Pierre, "voillier", et de Geneviève PARCHERON,
est née à la Guadeloupe, aux Abîmes, en août 1785. Elle
épouse à Sorèze, le 2 brumaire an XIII, Jean-David BORREL,
négociant. Elle demeure dans cette ville "depuis quelques
années" et réside chez les PASTURIN. Or, "à cause de
l'éloignement et de la guerre", Alexandre-Vincent PASTURIN
aîné est nommé tuteur de cette jeune fille.
Ce "PASTURIN aîné" (o Sorèze 1759 + Sorèze 1820) est
déclaré par sa famille en mai 1788 comme étant "en Amé-
rique" mais il dut rentrer assez vite car il joua un rôle
important à Sorèze sous la Révolution (il en fut maire de
l'an II à l'an IV) et jusqu'à son décès en 1820.
Thomas-Louis-Paul "PASTURIN cadet", son frère, dit "l'amé-
riquin", né à Sorèze en 1766, était avec son frère "en
Amérique" en 1788 mais a dû y rester et y faire souche. En
effet, je relève dans "Le Sorèzien du siècle" les noms de:
- François PASTURIN, né à Pointe-à-Pitre, à l'Ecole de
Sorèze de 1815 à 1823,
- Jules PASTURIN, né à Basse-Terre, élève à Sorèze de 1815
à 1826,
- Louis PASTURIN, né à Basse-Terre, élève à Sorèze de 1816
à 1826,
- Jean-Gustave-Tomi PASTURIN, né à Pointe-à-Pitre, élève à
Sorèze de 1820 à 1824.
Pourrait-il s'agir d'enfants de "PASTURIN cadet" ? Les
PASTURIN étaient-ils négociants ou habitants ?
Y. Blaquière
NDLR
Le seul acte BOULLE trouvé à Pointe-à-Pitre est le
baptême, le 13 octobre 1785, de Rose-Céleste, née dans le
courant d'août, fille de Pierre , voilier, et de Geneviève
PERCHERON. Son parrain est Pierre MONROUX, aide de port à
la Pointe-à-Pitre, et sa marraine Rose-Céleste LESAGE (sur
les parrain et marraine, voir GHC 51, p. 839, 93-80).
Par ailleurs, "PASTURIN cadet", établi à Pointe-à-Pitre,
fait partie des émigrés de l'an IV (recherche en cours).