G.H.C. Numéro 55 : Décembre 1993 Page 927

TROUVAILLES

(1)  ce  BOURGES  ST-GENIS avait été chargé  en  1798  par 
Bonaparte  de  retrouver le canal de Darius et  de  tracer 
celui de Suez. J'ai son rapport.
NDLR  
  La  famille  LACAZE  la  plus  anciennement  représentée 
remonte à Etienne LACAZE,  né à Bayonne (Notre-Dame), fils 
de  Guillaume et Marie LABORDE,  qui épousa à  Basse-Terre 
(St-François), le 18 mai 1733, Marie-Anne ROMAIN, fille de 
Jean  et Marie-Anne-Constance GUICHARD.  Nous avons  aussi 
trace d'une famille de LACAZE aux XIXe et XXe siècles mais 
nous ne savons pas si elle est de la même origine.
  Quant  au mariage de 1763,  il eut lieu en fait à  Port-
Louis; voici des éléments d'ascendance :
1 Marie-Anne-Victoire FOURNIER
  b Morne-à-l'eau 11 4 1769 (acte illisible sur microfilm)
2 Jean-Baptiste-Bernard FOURNIER, notaire royal à l'Anse-
  Bertrand
  o Goyave
  + Morne-à-l'eau 1776 (! T.D., illisible sur microfilm) 
  x Port-Louis 11 1 1763 
3 Marie-Anne MOREAU
  o Port-Louis 9 b 24 12 1738 p François Marchand, m Marie 
     Anne Dubois épouse de M. Doro Beauséjour
  bx Morne-à-l'eau 17 11 1777 Blaise DELORT, bachelier en 
     médecine demeurant aux Abymes, fils de + François, 
     maître en chirurgie, et de + dame Marie COMET (?)
     o Bordeaux (St-Rémy)
4 Bernard FOURNIER, maître en chirurgie à Goyave
  o Saint-Paul comté de Foix, ca 1709
  + Anse-Bertrand 23 5 1759, chirurgien au rapport, 
     environ 50 ans et quelques années "après avoir reçu 
     les sacrements de l'église avec toute l'édification 
     qu'on pouvait attendre d'un bon chrétien"
  bx Anse-Bertrand 2 11 1747 Marguerite PETIT (dispense 
     de parenté spirituelle : elle était marraine d'un des 
     enfants FOURNIER du premier lit)
5 Marie-Anne LACROIX
  o Goyave
  + Anse-Bertrand 24 1 1747 
6 Pierre-François MOREAU, habitant de Port-Louis
  o Sainte-Anne (! baptême d'un fils Port-Louis 27 1 1743)
  + Port-Louis 28 2 1776 environ 75 ans  
7 Marie-Marguerite MARCHAND
  o St-François Grande-Terre (! Port-Louis 27 1 1743)
8 Guillaume FOURNIER, marchand à Saint-Paul comté de Foix
9 Jeanne CAROL      + /1747
10 ? Guillaume LACROIX, capitaine de corsaire     + /1731
11 ? Marie LAHAYE
14 François MARCHAND          o Nantes
  x Le Gosier 28 5 1711
15 Marguerite PINSON
  ax Guillaume LA FRENAYE
28 Mathurin MARCHAND, à Nantes
30-31 (?) Pamphile PINSON x Madeleine PARQUET
  Vous  voyez donc que les renseignements donnés  dans  la 
plaquette   sur  l'ascendance  guadeloupéenne  du  peintre 
bordelais  étaient à peu près exacts.  Cependant  le  père 
n'était pas négociant mais notaire. Mais son frère, Louis-
Arnaud,  oncle  et  parrain le 7 juin 1764 du  fils  aîné, 
Louis-Jean-Baptiste,  l'était. Le couple FOURNIER x MOREAU 
disparaît  de Port-Louis après ce baptême du 7 juin  1764. 
On  le retrouve à Morne-à-l'eau en 1766 avec le  décès  de 
Louis  mais,  si on repère les actes sur les  tables,  les 
actes  sont illisibles sur microfilm  (blancs).  Mathurin-
Bernard  FOURNIER  est né en 1771 et  Reine-Céleste,  sans 
doute posthume,  en 1777.  Un Louis-Charles,  né en  1772, 
meurt en 1776,  comme son père.  On lit bien, en revanche, 
le baptême de Marie-Laurence DELORT (future épouse BOURGES 
ST-GENIS),  née  le  11 8 et baptisée le 9  11  1780;  son 
parrain  est  Clément DUBERGIER  aîné,  négociant,  et  sa 
marraine sa soeur maternelle Marie-Anne-Victoire FOURNIER, 
qui signe avec ses trois prénoms.

NOTES DE LECTURE
Pierre Baudrier

Dans  le  "Catalogue des thèses de sciences  soutenues  en 
France  de  1810  à 1890  inclusivement"  d'Albert  Maire, 
(Paris,  H.  Welter,  1892,  XI-223 p.) (Bibliographie des 
thèses  n° 2),  je relève,  concernant les Antilles  (voir 
table alphabétique des auteurs pour les pages) :
- Louis-Etienne LEFÉBURE de FOURCY, né à Port-au-Prince le 
26 août 1785,  mort à Paris le 12 mars 1869;  ancien élève 
de  l'Ecole  Polytechnique,  professeur à la  faculté  des 
sciences de Paris, examinateur à l'Ecole Polytechnique.
- Edouard-Placide  DUCHASSIN de FONBRESSIN,  né  au  Moule 
(Guadeloupe), le 21 novembre 1815.
- Charles-Joseph   SAINTE-CLAIRE-DEVILLE,    géologue   et 
astronome,  né  à  Saint-Thomas (Antilles danoises) le  26 
février  1814,  mort  le 10  octobre  1876,  fondateur  et 
directeur  de l'Observatoire de Montsouris,  professeur au 
Collège  de France,  membre de l'Académie des  sciences  : 
"Etudes  de  météorologie  et de  physique  terrestre  aux 
Antilles" (Paris,  Plon frères,  1852,  in-4°,  42 pp.,  1 
tabl. et 1 carte h.t.).
- Paul-Louis-Marie FABRE-DOMERGUE,  né à St-Pierre (Marti- 
nique)  le 16 août 1861,  sous-directeur du laboratoire de 
géologie maritime de Concarneau.

Dans  le  "Dictionnaire historique et biographique  de  la 
Révolution et de l'Empire 1789-1815" (tome I A-F),  Paris, 
Librairie  de  l'Education  nationale,  s.d.,  par  le  Dr 
Robinet et A. Robert, je relève, p. 821 :
FOURNIER (Claude,  dit l'Américain), ancien commerçant, né 
à Auzon (Haute-Loire),  le 21 12 1745 de "Claude FOURNIER, 
caissier de cette ville,  et de Jeanne L'HÉRITIER", mort à 
Paris  le 27 7 1825;  débuta à St-Domingue  comme  distil- 
lateur et eut des revers de fortune, vint à Paris en 1785, 
prit  part à la prise de la Bastille en 1789,  à l'affaire 
du Champ-de-Mars en 1791,  puis à l'attaque des  Tuileries 
le 10 août 1792;  c'est lui qui fut chargé de conduire les 
volontaires  parisiens envoyés à Orléans pour transférer à 
Versailles  les  prisonniers  politiques;  devint  quelque 
temps  après suspect sous le gouvernement  révolutionnaire 
et fut accusé, en pleine tribune, par MARAT : "Je dénonce, 
dit-il,  un nommé FOURNIER,  qui s'est trouvé à toutes les 
émeutes populaires,  le même qui, à l'affaire du Champ-de-
Mars, a porté le pistolet sur la poitrine de LAFAYETTE, et 
qui  est  resté impuni tandis que  des  patriotes  étaient 
massacrés.  Je demande contre lui le décret d'accusation." 
Il  fut  arrêté et remis en liberté après le 9  thermidor. 
Plus tard,  après l'explosion de la machine infernale,  il 
fut  compris  dans les 173 citoyens  déportés,  parvint  à 
s'évader,  puis gagna la Guadeloupe,  servit quelque temps 
dans la marine et revint à Paris en 1825.





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