G.H.C. Numéro 55 : Décembre 1993 Page 923
COMPTE-RENDU DE RELECTURE
"Histoire de la Guadeloupe sous l'Ancien Régime (1635-
1789)". Maurice Satineau Payot, Paris 1928
entraînent, en 1927, le départ de ce Comité, des membres
les plus modérés et assimilationnistes, tel SATINEAU. Il
crée alors la "Dépêche africaine" dont le premier numéro
sort en février 1928. Il est à ce moment "Schoelchériste"
et prend des positions anti-communistes, ce qui lui vaut
d'être financé par Marcus GARVEY jusqu'en février 1932
(no. 48). La Dépêche est mensuelle et par la suite,
jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, ses parutions seront
plus irrégulières et sporadiques. Il a parmi ses collabo-
rateurs des Noirs et "hommes de couleur" connus, tels René
MARAN, CRESSAN, CENAC-THALY, Paulette NARDAL, mais aussi
des Blancs.
Par la suite, SATINEAU animera le quotidien "La voix du
Peuple".
- L'homme politique :
C'est en 1936 que SATINEAU se présente pour la première
fois aux élections législatives, en Guadeloupe, sous
l'étiquette de l'Union Républicaine et Sociale. Elu au
second tour, le 3 mai 1936, il bat largement son
concurrent par 9.929 voix contre 6.460, sur 28.119 voix.
On notera au passage le taux d'abstention élevé (64,7 %),
véritable plaie, avec la fraude électorale.
La carrière politique de SATINEAU est bien fournie et se
prolonge presque jusqu'en 1965, date de son décès. En
effet, il sera, à la fois ou successivement, maire,
conseiller général du Canton de Sainte-Anne (1936-1960),
député de la Guadeloupe (1936-1945), sénateur de la
Guadeloupe (1948-1958).
Références des ouvrages cités dans le texte :
(1) LASSERRE G., La Guadeloupe, 2 tomes, U.F.I. Bordeaux,
1961. (NDLR réédition E. Kolodziej Paris 1978 3 tomes).
(2) MAY L. Ph., Histoire économique de la Martinique
(1635-1763). Paris, Marcel Rivière, 1930.
(3) BANBUCK C.A., Histoire politique, économique et
sociale de la Martinique sous l'Ancien Régime (1635-1789).
Paris, Marcel Rivière, 1935.
(4) RUFZ E., Etudes statistiques et historiques sur la
population de la Martinique, 1850, t. 1, pp. 116-117.
(5) ABENON L., La Guadeloupe de 1671 à 1759. Etudes poli-
tique, économique et sociale, 2 t. L'Harmattan, 1987.
(6) BUFFON A., Monnaie et crédit en économie coloniale.
Contribution à l'histoire coloniale de la Guadeloupe
(1635-1919). Basse-Terre, Société d'Histoire de la Guade-
loupe, 1979.
COOPÉRATION
de Jacques d'Arjuzon : amiral DU CASSE (p. 875)
Philippe Hrodej trouvera beaucoup d'informations sur
l'amiral DU CASSE et sa famille dans la thèse de Michel
Vergé-Franceschi "Les officiers généraux de la Marine
royale 1715-1774, origines, conditions et services". Le
tome VI contient un index.
de Michel Rateau : Antillais en Moselle p. 879
A propos de l'époux d'Elisabeth MAMIEL (3.12), Magloire
CHÉROT DUPAVILLON : il doit s'agir en fait d'un membre de
la famille DU CHEYRON (CHAYRON) DUPAVILLON, du Périgord et
du Bergeracois, sur laquelle je peux fournir des infor-
mations. J'en souhaite en échange sur ce Magloire.
NDLR Eh bien non ! Vous n'êtes pas le premier à faire
l'erreur. En Guadeloupe, il s'agit bien d'une famille
CHÉROT, sans aucun rapport avec celle qui vous intéresse,
très nombreuse, issue de Jacques-Nicolas, originaire
d'Avranches et marié à Basse-Terre en 1673 avec Catherine
TABACQ. Les noms de branche sont : LA SALINIèRE, DU
PAVILLON, DUMAINE, FRANVILLE, BOISLINIèRE.
TROUVAILLES
de Jacqueline Chaffanjon : un mariage en Bourgogne
A Tonnerre (Yonne), paroisse Saint-Pierre, le 19 mai 1781,
se marient, après dispense du 3e degré de consanguinité :
- Messire Jean-François-Marie de MARCENAY de LA FEUILLÉE,
capitaine au régiment de Bourgogne-Cavalerie, né le 19
février 1756 et baptisé le même jour à St-Nicolas de la
ville de Nantes en Bretagne, fils de Messire Michel-
François-Claude-Marie de MARCENAY et de dame Marie HERBERT
- Demoiselle Suzanne-Adrienne GAUDOUARD de MONTAURE, née
le 8 mai 1763 et baptisée le 12 à Notre-Dame de la ville
de Tonnerre diocèse de Langres, fille de Messire François
GAUDOUARD de MONTAURE, ancien gendarme, et de défunte
Marie-Françoise MOUCHOT de LA MOTTE.
"Le futur ayant été élevé dans cette paroisse dès
l'âge de deux ans et ayant passé la plupart de ses
semestres sur la ditte paroisse qui par conséquent est
devenue le lieu de sa principale résidence, son père,
attaché au service du Roy a passé partie de son tems dans
les Indes et est depuis douze ans à l'Isle de Cayenne en
qualité de commandant des troupes du Roy". Madame de
MARCENAY mère demeure pour sa part à Paris, paroisse St-
Sulpice.
Les témoins sont, pour la mariée :
- Messire François GAUDOUARD de MONTAURE, ancien gendarme,
père,
- Messire Edure-Joseph GUYOT de MONTOUX seigneur de LA
SOUCHERIE, chevalier de St-Louis, cousin germain.
et, pour le marié :
- Dame Marie HERBERT, chargée de toute procuration de
Michel-François-Claude-Marie-Edure de MARCENAY son époux,
chevalier commandant de l'Isle de Cayenne, chevalier de
St-Louis, ainsi qu'il est rapporté par l'acte de mariage
passé à Paris le 24 de ce mois en l'étude de Maître
Renaud, notaire, mère,
- Monsieur Nicolas CARTON, docteur en médecine, oncle,
- Philippe CARTON, contrôleur des domaines de la ville de
Troyes,
- Nicolas TRUELLE, avocat en parlement, contrôleur des
domaines à Chaource,
- Monsieur GAULTIER, bourgeois,
- Monsieur CAMPENON, receveur du grenier,
tous quatre cousins du contractant.