G.H.C. Numéro 55 : Décembre 1993 Page 911

L'édit du roi de juin 1776

XXIII  Tous  lesdits papiers seront mis et  emballés  avec 
soin dans une ou plusieurs caisses scellées du grand sceau 
de l'intendant et chargés, par les ordres dudit intendant, 
sur un ou plusieurs navires avec connaissement.  Les clefs 
des caisses seront confiées à l'officier  d'administration 
embarqué  sur l'un de nos vaisseaux ou aux capitaines  des 
navires  marchands  qui auront signé  les  connaissements; 
leur enjoignons de veiller avec la plus grande attention à 
la conservation de ces papiers et à ce que les caisses les 
contenant soient placées dans l'endroit le plus sain.
XXIV  et  XXV  (à l'arrivée au port,  les  caisses  seront 
remises  avec les clefs à l'officier d'administration  qui 
vérifiera  les  scellés et dressera procès-verbal  si  les 
caisses  ont  subi  quelque  avarie;   puis  elles  seront 
envoyées  par  la  messagerie au secrétaire  d'État  à  la 
Marine).
XXVI  et  XXVII (ceux qui auront besoin  d'une  expédition 
d'une  pièce  faisant  partie du  dépôt  s'adresseront  au 
directeur de celui-ci et les expéditions qu'il aura visées 
feront foi en justice).

   Le chercheur ou généalogiste actuel se prend à rêver  : 
ah ! si toutes les personnes concernées par l'édit avaient 
fait  dans les temps ce qu'il prescrivait,  nous  aurions, 
par  exemple,   tous  les  registres  paroissiaux  anciens 
existants en 1776 de St-Domingue et de Martinique ! 

     Dans  le registre de Capesterre de Guadeloupe,  à  la 
fin de l'année 1667 se trouve les textes suivants :

Je soussigné religieux missionnaire apostolique de l'ordre 
des frères prêcheurs, curé de la paroisse de St Hyacinthe, 
quartier de la Capesterre,  isle Gouadeloupe,  certifie le 
présent extrait conforme à l'original.
A la Capesterre le 15 janvier 1777
   Quemmerays prêcheur
Je certifie en ma qualité de supérieur et de  vice-preffet 
de  la  mission de notre ordre que le père François  Marie 
Quemmeraÿ est curé de la paroisse de Saint Hyacinthe de la 
Capesterre et que c'est sa signature ordinaire.
Au Baillif le 1er avril 1777.
   f. Cazeneuve prêcheur vice preffet

Et  à la fin de l'année 1711 on retrouve ces deux  textes, 
le  premier daté du 24 janvier 1777 et le deuxième daté du 
10 avril 1777.

Notre  reconnaissance peut aller au père Quemmeraÿs qui  a 
recopié le plus ancien registre des Antilles françaises et 
aussi au vice préfet qui a peut-être incité ses  confrères 
à  exécuter  l'ordre  royal avec  célérité.  On  voit  que 
l'exemplaire  imprimé  à  Toulouse daté  de  février,  est 
postérieur à l'exécution des copies à la  Guadeloupe.  Les 
dominicains  n'avaient  pas perdu de  temps.  On  remarque 
aussi  le court laps de temps qui sépare les deux  copies. 
Suggérons  à  la ville de Capesterre de donner le  nom  de 
Quemmeraÿs à l'une de ses rues,  à l'église de Goyave,  où 
il a été inhumé,  de mettre une plaque et aux archives  de 
la Guadeloupe de baptiser une salle "Cazeneuve".
Sur ces deux personnages se reporter à l'ouvrage de l'abbé 
Bernard David "Le Clergé" Sté d'Histoire de la Martinique, 
Fort de France 1984.

LA PAGE DE LA LOUISIANE

     Nous avons reçu la dernière "Newsletter of the Saint-
Domingue  Special  Interest Group" (S.I.G.) V-4  d'octobre 
1993.  Nous constatons que la coopération se met en  place 
car  nos suggestions d'utiliser les sigles  généalogiques, 
de  mettre  en  capitales  les  noms  de  familles  et  en 
minuscules les prénoms font l'objet d'un large exposé.
     Certaines  questions  passées dans GHC  de  septembre 
sont reprises : 93-85, 93-88, 93-90, 93-92, 93-93.  
     A  ce propos et compte tenu du manque de  place  dont 
disposent  nos  amis louisianais nous  leur  suggérons  de 
reprendre  seulement  le titre de nos questions  quand  il 
s'agit  des  Antilles  et la question  complète  quand  il 
s'agit des U.S.A. 

     Nous signalons aussi au membres du SIG et à tous  nos 
lecteurs américains qu'il n'est pas utile d'envoyer, comme 
cela  se fait aux U.S.A.  un chèque de 10 $ pour les frais 
de recherches car, comme nous l'expliquons dans le compte-
rendu  de l'Assemblée générale c'est la Banque  de  France 
qui toucherait l'argent !

     Dans  les nouveaux membres du  S.I.G.  nous  relevons 
qu'une  personne s'intéresse aux familles  CHAMPY,  PAYET, 
REIMONENQ et VERGUIN.  Elle doit pouvoir faire une moisson 
abondante  dans  les anciens numéros de GHC (voir  l'index 
des noms cités 89-92).
     Nous  relevons  aussi qu'un groupe  d'étude  sur  les 
"West  Indies"  s'est  créé  au sein de  la  "New  Zealand 
Genealogical  Society".  En  attendant d'être  invités  en 
Nouvelle Zélande pour développer la coopération, nous nous 
en remettrons au SIG et peut-être à nos amis de la Réunion 
pour entretenir les contacts.
     Voici donc des extraits du bulletin du SIG :

                    Consulats français

     Plusieurs membres nous ont signalé que les microfilms 
des  papiers  des  consulats  français  sont  consultables 
librement  dans  plusieurs endroits  des  U.S.A.  mais  ne 
possèdent pas d'index.
"Au contraire",  un index sur microfilm est disponible par 
l'intermédiaire des divers centres d'histoire familiale de 
la  LDS (Mormons).  Il figure sur les bobines  0960760  et 
0960761.  La  première bobine contient les répertoires des 
lettres A à K, et la seconde des lettres L à Z.
     Vous  pouvez louer ces bobines auprès de la LDS  pour 
voir si les noms que vous cherchez y figurent. Si oui vous 
pouvez  consulter les papiers gratuitement à l'endroit  de 
votre  choix.  Regina  Springer  nous a  signalé  que  ces 
microfilms  sont disponibles par prêt inter  bibliothèques 
auprès  de  la bibliothèque Alderman  de  l'université  de 
Virginie.  Une  mise en garde :  Seules les pièces princi- 
pales  ont été indexées...  l'index ne contient  donc  pas 
tous les noms.
NDLR  Il  doit  s'agir de la série  G5  31-45  (consulats) 
conservée  à  Aix  en Provence et décrite  ainsi  dans  le 
"Guide  des sources de l'Histoire des Antilles"  (Archives 
nationales 1984) pp 297-298 :
     16 registres qui contiennent des actes notariés,  des 
déclarations,  des dépôts, effectués devant diverses auto- 
rités par des habitants de St Domingue ayant fui le terri- 
toire.  Les  articles 31-34 émanent de l'Agence des prises 





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