G.H.C. Numéro 53 : Octobre 1993 Page 887
QUESTIONS
93-116 Moulin enterré en Guadeloupe
Comment trouver le nom et l'adresse du propriétaire du
terrain sur lequel se trouvent les vestiges du premier
moulin enterré de Guadeloupe ? Quels seraient les nom et
adresse de l'Administration qui pourrait me donner le
renseignement ? Ph. Cicéron
NDLR Aucune idée de "moulin enterré". Pouvez-vous donner
plus de précision et en particulier les sources où sont
cités ces mots et la date des documents ?
93-117 de MASSIAS de BONNE et LE ROY (Mart., 18°)
Je recherche les ascendants de Louis Antoine de MASSIAS de
BONNE et de son épouse Françoise Victoire LE ROY (mariés à
St-Pierre le 8 11 1791). E. Deltsef
93-118 PAPIN DUPONT (Bretagne, Martinique, 17°)
Brunet-Moret ("Recueil généalogique de la famille Brunet-
Moret", chez l'auteur, 1966) dit que Jean Claude PAPIN de
LÉPINE naquit à Hennebont en 1626 et qu'il était fils de
Jean PAPIN de PONT CALLEC né à Ouville la Rivière en 1603.
Je suis un peu sceptique. Cependant des descendants de
Jean Claude PAPIN ont, au XVIIIe siècle, correspondu avec
des descendants des PAPIN de PONT CALLEC pour justifier
qu'ils étaient parents. Par ailleurs, un tableau allégo-
rique (classé) du début du XVIIe siècle, à Pont Callec en
Berné (56), pourrait faire allusion à Jean DUPONT qui,
naufragé vers 1636, fut prisonnier des Espagnols pendant
trois ans avant de s'installer avec sa famille à la Guade-
loupe : ce tableau représente trois personnages en costume
de l'époque Henri IV, dont celui de droite est un homme de
couleur qui brandit vers le personnage central, richement
vêtu, un chaîne brisée. Il est à noter que la famille
PAPIN de PONT CALLEC fut quelque temps protestante et que
Pont Callec a été incendié en partie sous la ligue en
1593.
Enfin, j'ai relevé un mariage PAPIN de LÉPINE qui aurait
eu lieu à Arbressac (35) en 1624. Les de LÉPINE portant
d'azur à la colombe d'argent perchée sur un rameau
d'épines de sinople et Jean PAPIN s'étant marié le 9 1
1570 avec Marie BRIGNAC de KERFILY (fille unique; écu des
BRIGNAC de KERFILY, de gueules au sautoir d'or).
P. Guitard
NDLR Nous avons dit dans l'article sur l'ascendance du
Saint homme de Tours (pp 851 à 853) ce que nous savions de
la famille aux Antilles. Nous connaissions les "traditions
familiales" sur les origines de la famille mais, comme
nous n'avons aucune preuve sur le sujet, nous ne les avons
pas mentionnées. Qui aurait des preuves dignes de foi
datant du XVIIe siècle ? En effet, plusieurs familles
antillaises qui avaient fait fortune ont cherché au XVIIIe
siècle à se "raccrocher" à des familles nobles, parfois
désargentées, de France, en faisant établir des actes de
notoriété qui n'ont en général aucune valeur scientifique!
Il faudrait solliciter l'avis de l'A.N.F. (Association de
la Noblesse Française).
Pourriez vous donner plus de précision sur les mariages de
1624 et 1570 ? C'est peut-être du côté d'Arbressac qu'il
faudrait chercher l'origine des PAPIN martiniquais. En
effet, une branche des PAPIN de LEPINE prit à la fin du
XVIIIe siècle le nom de PAPIN de KERFILY et une autre
celui de PAPIN de THEVIGNÉ (les deux plus jeunes frères de
Nicolas Léon PAPIN DUPONT, le père du Saint homme de
Tours). Mais peut-être ces noms viennent-ils du ratta-
chement aux PAPIN de PONT CALLEC qui eut lieu à cette
époque...
93-119 LE JEUNE de CLERMONT (Martinique, 18°)
Je cherche les ascendants de Sébastien LE JEUNE de
CLERMONT (o St-Pierre 26 6 1768 + St-Pierre 5 7 1815) et
de son épouse Marie Josèphe Victoire Louise LE JEUNE (dont
je ne connais pas les dates de naissance et décès), mariés
à St-Pierre le 19 8 1794. E. Deltsef
93-120 Marquis de LALEU (St-Domingue, 18°)
Je recherche toute information sur le marquis de LALEU,
habitant à St-Domingue et dont j'ignore l'origine. Il eut
deux enfants naturels mulâtres reconnus, Joséphine, qui
épousa Hannibal PRICE de Guernesey, et Charles qui, au
début des troubles révolutionnaires, aurait emmené son
père à l'abri dans une île voisine (laquelle ?) où il
serait décédé. Le petit-fils de Joséphine de LALEU et
d'Hannibal PRICE, Hannibal PRICE III, est l'auteur du
livre "De la réhabilitation de la race noire par la Répu-
blique d'Haïti" (787 pages), qu'il rédigea étant envoyé
extraordinaire et ministre plénipotentiaire d'Haïti aux
Etats-Unis. La famille fondée par Joséphine et Hannibal
PRICE résidait sur l'habitation Price (aujourd'hui
Prince), près de Jacmel. Il existe de nombreuses réfé-
rences LALEU, seul ou en nom de branche, dans le Réper-
toire des généalogies du colonel Arnaud mais comment faire
le lien ? M.R. Doret
NDLR A première vue, pas de rapport avec les CRAMESNIL de
LALEU étudiés dans GHC 18 page 170 : parmi les frères de
François Brice LA LÜE, aucun n'est dit "marquis de LALEU".
Nous n'avons trouvé que des dossiers de Colonies Série E
(E115) mais aucun ne parle d'un "marquis de LALEU" à St-
Domingue et nous ignorons s'il peut y avoir là une piste.
Il s'agit de :
- Jean Baptiste Etienne de LALEU, avocat au parlement de
Paris en 1768 puis conseiller au conseil souverain d'Ile
de France où il épousa la fille de M. de LA GIRAUDAIS,
capitaine des brûlots du roi. Il y consacra trois ans à
établir le "Code des îles de France et Bourbon" (Maurice
et Réunion). Né à Paris et baptisé paroisse St-Paul le 3
12 1738, il était fils de Messire Jean Etienne de LALEU,
écuyer, conseiller du roi, capitaine général, colonel des
trois compagnies des gardes de la ville de Paris, et de
dame Bonne Céleste MAIGRET, demeurant Vieille rue du
temple. Son parrain était Messire Etienne MAIGRET, ancien
consul, demeurant rue Neuve, paroisse St-Méry, et sa
marraine, dame Denise Thérèse CHAMBEL épouse du sieur
Etienne Vincent de LALEU, bourgeois de Paris, demeurant
rue St-Denis, paroisse St-Eustache. Un de ses frères, qui
intervient en sa faveur en 1792, était adjudant général.
- Charles de LALEU, originaire de Normandie (sans
précision) maréchal des logis des gardes du corps de
Monsieur en 1776. Il demande alors, et obtient, une
commission de capitaine à la suite au régiment de St-
Domingue, sans appointements, et s'embarque au Havre le 21
février 1777. Son départ rapide lui permit d'échapper à
ses créanciers parmi lesquels la veuve JANNESSON,
marchande d'étoffes de soie, rue des Prouvaires, veuve
chargée de six enfants à qui il devait 3.000 livres, et le
lieutenant des maréchaux de France au département de
Péronne, des FOSSÉS de FRANSART, réformé avec la 2e
compagnie des mousquetaires où il servait depuis 20 ans,
qui lui avait vendu en juin 1776 pour 500 livres "un
cheval d'escadron fort beau" dont il était obligé de se
défaire et qui n'a jamais pu se faire rembourser le
"billet d'honneur payable au bout de deux mois".