G.H.C. Numéro 53 : Octobre 1993 Page 888

RÉPONSES


92-249 Jean-Rabel (St-Domingue, 17°-18°)
L'origine portugaise du nom "Jean Rabel",  commune du Nord 
d'Haïti,  semble  établie d'après les documents  espagnols 
depuis  au  moins 1583.  Michel Camus  (Rev.  de  la  Soc. 
Haïtienne d'Hist. et de Géogr., vol. 45 n° 154, mars 1987, 
pp 59-60),  qui cite R.  Boulind "Mutiny on the S. Domingo 
Station", publié in "The Mariner's Mirror", vol. 58, 1972, 
pp  303-312,  indique  "qu'un certain Juan  RABELO,  colon 
portugais, possédait sur la côte nord de St-Domingue, sans 
doute  près  du  Jean Rabel  actuel,  une  plantation  sur 
laquelle  travaillaient  dix-huit  prisonniers  français". 
Toujours d'après les documents espagnols (Archivo  general 
de  Indias,  legajo  patronato  273),  Michel  Camus  nous 
apprend  qu'en  1652,  trente boucaniers français  étaient 
installés à Juan Rabelo (id. vol. 44 n° 153, décembre 1986 
p. 77). Pour en savoir plus, il faudrait étudier la carto- 
graphie et les anciens auteurs espagnols de Santo Domingo. 
Pour  mémoire,  il  a été trouvé dans le  tabellionage  de 
Rouen (Arch.  dép.  76,  2E1/1077) un acte du 17 mai 1627, 
par  lequel  un marchand ibérique de  cette  ville,  nommé 
Francisque  MENDES SOTTO donnait procuration à Jean  PERES 
(de  BROIS  ?),  son correspondant  à  Saint-Sébastien  en 
Biscaye,  pour  récupérer deux ballots de toile blanche et 
quatre  ballots  d'épingles qu'il lui avait  expédiés  par 
voie  maritime.  Les marchandises avaient été  chargées  à 
Rouen dans le navire du capitaine Jean RABEL, interceptées 
en mer et confisquées à Fontarrabie. Une procuration iden- 
tique  était adressée le même jour à Guillaume de SOTTO et 
Simon MENDES,  demeurant à Madrid,  afin de porter plainte 
devant les tribunaux espagnols.  Le lendemain 18  mai,  un 
autre  marchand de Rouen,  Barthélemy  RODRIGUES,  donnait 
procuration au même Jean PERES pour réclamer à Fontarrabie 
les  cinq  ballots de toile de Courtray qu'il  avait  fait 
charger  dans  le  "Saint-Pierre".  Mais  cette  fois,  le 
tabellion  a  écrit  "Maître Jean RAVEL".  Un  autre  acte 
notarié (A.D.  76,  2E1/1078) daté du 7 juillet 1627  nous 
apprend  que ce "capitaine Jean RAVEL" était originaire de 
Quillebeuf sur Seine près du Hâvre de Grâce.
                                              J.C. Germain
93-53 D'ACOSTA de FERET (Grenade, 18°)
Nous n'avons pas trouvé de renseignements complémentaires. 
Voici  ce  qu'on  trouve à ces  noms,  mais  sans  rapport 
apparent avec les personnes recherchées : 
"Personnes et familles à la Martinique au XVIIe" :
- NN DACOSTA, + /1680, x Luna DOLIVERA, d'où Rica
- Benjamin DACOSTA,  juif,  cavalier, x NN (+ /1680), d'où 
Sara. 
- Jacques FERRAY,  habitant de la Grenade,  x Marie SAINT-
ANGE (voir GHC 224 : o ca 1656, fils de Jean et Marguerite 
PARENT; quatre enfants, Edme, encore à la Grenade en 1721, 
Jacques  x  Martinique  1717 Marie Madeleine  LE  VILLAIN, 
Auguste et une fille)
"Inventaire de la série Colonies C/8" :
- DACOSTA, agent du Portugal en Hollande en 1681 : adresse 
à COLBERT une requête de deux pages en faveur des juifs de 
la Martinique,
- FERRET, capitaine de "La Princesse" de La Rochelle, noyé 
en faisant du commerce étranger en 1719
- Paul  FERET (se confond sans doute avec le précédent)  : 
enseigne à la Martinique (1706),  lieutenant (1710), capi- 
taine (1716), congé de 10 mois en 1717, capitaine au Fort-
Royal en 1718, + 11 9 1719.
                                       B. et Ph. Rossignol 
93-63 LAFFARGUE (St-Domingue, 18°)
Dans  la Série E on trouve les dossiers de Charles  de  LA 
FARGUE  de LA SALLE,  Jean Baptiste FARGUE de LA SALLE  et 
Jean Baptiste de LA SALLE :  les pièces sont manifestement 
mélangées bien que Jean Baptiste de LA SALLE ne semble pas 
apparenté  aux deux autres.  Impossible de savoir s'il y a 
un rapport de parenté avec Jean E.  LAFFARGUE passé de St-
Domingue  aux  Etats-Unis  où il était  médecin  en  1800. 
Synthèse des informations de leurs dossiers :
Jean  Baptiste  de LA SALLE,  éc,  chr de St-Louis  (15  8 
1724),  enseigne des vaisseaux du roi (1 5 1705),  cne  en 
pied  à Cayenne (10 4 1706),  cne des troupes réformées de 
la  marine demeurant à Léogane en 1727 (afferme alors  son 
habitation Gde Rivière à Joseph DUTERTRE) ,  lieutenant de 
roi  puis  major à Petit-Goave (15  12  1728),  retiré  du 
service avec le grade de lt de roi (7 5 1730), demande une 
lieutenance de roi au Cul-de-Sac de Léogane en 1738.
D'après  une correspondance avec deux de ses  descendants, 
le prince de BAUFFREMONT COURTENAY duc d'ATRISCO (en 1871) 
et le baron de LONGUERUE (en 1886), il était fils d'écuyer 
Charles  de LA SALLE,  commissaire général des galères  de 
France,  et de dame Anne Charlotte de ROUAZILLE; x Léogane 
le  26 11 1708 Catherine PREVALET veuve d'Elie  MERGER  et 
fille  de  Christophe et Marie DUBOIS,  d'où trois  fille, 
Catherine (1709), Catherine Jeanne (1711) et Marie (1712). 
Il serait décédé en 1742.
- Charles  de LA FARGUE de LA SALLE,  chr de  Saint-Louis, 
cne  au régiment de Vermandois à la  Guadeloupe,   colonel 
d'infanterie,  major pour le roi du Cap en 1774, lt de roi 
à Port-au-Prince en 1776 puis au Cap, mort en août 1777 en 
arrivant  en France,  à Bordeaux,  en laissant une  veuve, 
Marie  Mélanie RICH (logée chez les dames de  St-Thomas  à 
St-Germain-en-Laye  en 1778 et à l'abbaye royale de St-Cyr 
près Versailles en 1781),  une fille, née vers 1764, veuve 
PETIT  (deux fils dont,  en 1845,  l'un lt de  vaisseau  à 
Toulon avec femme et enfants et l'autre décédé cne au long 
cours  en laissant 4 enfants sans fortune) et un fils :
- Jean  Baptiste  FARGUE de LA SALLE,  o ca  1766,  lt  en 
second au régiment du Cap en 1789.     B. et Ph. Rossignol
93-105 THIBARET (Martinique, 18°)
Depuis  ma question j'ai reçu des informations des Amitiés 
généalogiques bordelaises : d'après leur dépouillement des 
embarquement,  Jean  THIBART (et non THIBARET)  serait  né 
vers 1742.  Sa destination serait le Cap.  Existe-t-il une 
ville  de  ce  nom  aux Antilles ou  dois-je  chercher  en 
Afrique du Sud ? Son fils Louis est dit "de la Martinique" 
lors de son mariage en 1783.                    R. Guérard
NDLR Il s'agit sûrement du Cap Français, à Saint-Domingue, 
maintenant le Cap-Haïtien, à Haïti.
93-107 Commerce entre Bordeaux et St-Domingue
Trois ouvrages en français répondent à la question :
- "Bordeaux,  la  Guyenne  et les  Etats-Unis,  1750-1820" 
Archives départementales de la Gironde, 1987
- "Une  correspondance familiale au temps des troubles  de 
St-Domingue :  famille de ROUVRAY, St-Domingue-Etats-Unis, 
1791-1796" M.E.  Mc Intosh et B.C.  Weber,  Sté d'histoire 
des colonies françaises, Librairie Larose, Paris 1959.
- "Négociants bordelais et colons de St-Domingue; liaisons 
d'habitations  :  la maison Henry ROMBERG,  BAPST et  Cie, 
1783-1793"  Françoise  Thésée,  Paris,  Société  française 
d'Histoire d'Outre-Mer, 1972.                   G. Ladevie



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