G.H.C. Numéro 51 : Juillet-août 1993 Page 826

LES NOMS DE FAMILLE AUX ANTILLES

Bibliographie
CAZENAVE, J., Louis et Jean Baptiste les Dupont antillais. 
In : Antiane Eco. no. 10, août 1989
GAUTIER, A., Les soeurs de solitude. La condition féminine 
dans  l'esclavage anx Antilles du XIIème au XIXème siècle. 
Ed. Caribéennes, Paris, 1983.
GERMAIN,  R., Grammaire créole. Ed. de l'Harmattan, Paris, 
1988.
JOURDAIN,  E.,  Le  vocabulaire  du parler  créole  de  la 
Martinique. Librairie Klincksieck, Paris 1956.
LASSERRE,  G.,  La Guadeloupe,  t.  2 :  Les îles et leurs 
problèmes. Union française d'impression, Bordeaux, 1961.
REVERT,  E.,  La  Martinique.  Nouvelles Editions Latines, 
Paris, 1949.

Mort d'un saint missionnaire
le R.P. Jacques DUBOIS

communiqué par Pierre Bardin

     Le  début du registre de Léogane,  à  Saint-Domingue, 
est  en  fait  le registre de  l'île  Sainte-Croix.  On  y 
trouve,  au  début  de l'année 1675,  l'acte  d'inhumation 
suivant :

"Le neuf février mille six cent soixante quinze est  mort, 
dans  notre couvent de la Magdelaine de l'isle Ste  Croix, 
le  Révérend père Jacques DUBOIS,  Supérieur des  missions 
des ff. pp. (frères prêcheurs : dominicains) dans la ditte 
isle,  après avoir célébré la Ste messe à son ordinaire et 
ayant de plus été réconcilié par Mr ROCHE, prêtre séculier 
aumônier de Mr le chevalier DUBOIS,  gouverneur de l'isle, 
et  le dit Révérend père a été enterré dans notre chapelle 
selon sa volonté. Il était proffès du couvent de Bonne (?) 
de  la  province de France.  Sa vie  a  été  véritablement 
apostolique, son abstinence en quelque manière inimitable; 
il ne vivait que du pyman (sic),  des patates, de cassave, 
rarement du pain,  il ne beuvait jamais du vin.  Plusieurs 
fois  apuyé sur le secours de Dieu,  il a marché  avec  un 
courage  intrépide  vers  les hérétiques  des  différentes 
nations,  dont  il  a été très maltraité.  Son  zèle  dans 
l'isle de la Barbade le fit traduire devant les tribuneaux 
où,  après  avoir  essuyé mille infamies,  il  fut  chassé 
honteusement  in  odium  fidei  (par  haine  de  la  foi). 
Cependant les hérétiques même,  admirant sa grande  vertu, 
louaient  Dieu dans son serviteur et le regardaient  comme 
vray missionnaire.  Enfin,  jour et nuit, en tout tems, en 
tout lieu, les fonctions apostoliques et l'oraison étaient 
ses  pratiques les plus familières et les plus ordinaires, 
ne se donnant aucune relâche pour la gloire de Dieu et  le 
salut du prochain.  C'est ce que moy, indigne Supérieur de 
cette mission,  son successeur,  ay voulu marquer dans son 
acte  mortuaire,  connaissant  sa vie exemplaire et  toute 
sainte  depuis plus de quatorze ans,  en foy de quoy  j'ay 
signé le jour et an que dessus. 
F. André CHEVILLARD Supérieur des missions.

NDLR  Nous  avons  respecté l'orthographe mais  ajouté  la 
ponctuation.  Dans  son "Dictionnaire biographique  de  la 
Martinique  :  le  clergé,  tome  I,  1635-1715"  (Société 
d'Histoire de la Martinique,  1984),  l'abbé Bernard David 
consacre une notice de plus d'une page à Jacques DUBOIS.  

COOPÉRATION

de Bernadette et Philippe Rossignol : Les VASSOIGNE (700-
701)

  A l'occasion d'une autre recherche, nous avons trouvé le 
mariage  du premier du nom,  aux Trois-Ilets (Martinique), 
le 14 janvier 1807 : 
- Sieur Elie de VASSOIGNE, capitaine de la garde nationale 
à la suite du bataillon du Marin,  36 ans 7 mois 18 jours, 
né  à Grassac (St-Jean) département de la Charente  le  26 
mai 1770,  demeurant au Vauclin,  fils de feu Pierre et de 
feu dame Marie Claude PRÉVOST de SANSAC de TOUCHIMBERT
- demoiselle  Marie  Anne  Jeanne Joséphine AUBERT  de  LA 
BEAUME,  19  ans  28 jours,  née en cette paroisse  le  17 
décembre  1787,  fille  de feu Jean  Honoré,  officier  au 
régiment  de  la Martinique,  et dame  Marie  Anne  Jeanne 
Laurant DUFRESNE, demeurant au bourg.

  Las  d'attendre les compléments promis de la Martinique, 
voici  ce que nous avons réuni de la descendance à  partir 
de  recherches  dans les microfilms de l'état  civil  (qui 
s'arrêtent  en 1870).  Qui peut corriger et compléter  (en 
respectant la loi des cent ans) ?

            A Rivière Salée de la Martinique,
               enfants d'Elie de VASSOIGNE 
 et de Marie Anne Jeanne Joséphine AUBERT de La BEAUME : 

Elie de VASSOIGNE est dit successivement ancien lieutenant 
d'infanterie (1810), lieutenant commissaire de la paroisse 
(1812-1813),   propriétaire  domicilié  au  bourg  (1815), 
chevalier de St-Louis,  capitaine d'infanterie de ligne et 
lieutenant commandant de Rivière Salée (1817).
Il meurt à Rivière Salée en 1842

1 Marie Anne Joséphine Caroline de VASSOIGNE
  o pas à Rivière Salée; l'acte de mariage ne dit rien
  x 2 7 1828 Jean Baptiste IRASQUE, docteur en médecine au 
    bourg, fils de Joseph, négociant, et Marie Thérèse 
    BONNENFAND demeurant à Antibes (Var)      
    ax Marie Amélie CORDIER BEAUFOND
       o Anse d'Arlet
       + Fort St-Pierre 3 5 1824
2 Marie Elisabeth Elina de VASSOIGNE
  o 27 3 d 11 9 1810
3 Elie Jean de VASSOIGNE
  o 27 5 1811 d 21 4 1812
4 Jules Jean Pierre de VASSOIGNE
  o 8 5 d 6 6 1813
5 Louisia Séraphine de VASSOIGNE
  o 10 5 d 11 6 1815
  + 1818 ? 
6 Charles Auguste Jean de VASSOIGNE
  o 3 9 d 2 10 1817
7 Marie Claude Alphonsine de VASSOIGNE
  o 12 1 d 2 2 1820
8 Jean Amédée de VASSOIGNE
  o 22 d 30 5 1822
  + 10 d 11 9 1826
9 René Michel de VASSOIGNE
  o 24 4 d 4 5 1825
10 Elise de VASSOIGNE
   o 9 5 d 3 6 1830




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