G.H.C. Numéro 47 : Mars 1993 Page 770
RÉPONSES
92-163 BELLIÉ et COLLAS (St-Domingue, 18°)
(voir les réponses pages 648, 679, 689-90, 723)
Pour répondre à la question de Lucile Bourrachot en page
689, la famille de MONDENARD est très ancienne, descendant
des MONTAIGü du Quercy, cités dès 1212. La baronnie de
MONDENARD en Quercy fut donnée à Bertrand de MONTAIGü par
son oncle Sicard, évêque de Cahors, en 1299. Son arrière-
petit-fils, Garsie, épousa au début du XVe siècle,
Miramonde d'ALBRET, dame de ROQUELAURE dans l'Agenais.
Un de leurs petits-fils, Jean de MONDENARD de ROQUELAURE,
passa dans le Bordelais avec le duc d'EPERNON et s'y
maria, le 26 juillet 1566, avec Marie GAUSSEN, de Loupiac
à côté de Cadillac (33), siège du château du duc
d'EPERNON. Tandis que la branche MONDENARD se poursuivait
jusqu'à nos jours en région bordelaise (une rue de
Bordeaux porte leur nom), la fille de Jean de MONDENARD et
Marie GAUSSEN, Catherine, épousa en 1595 Pierre MERCIER
sieur de FRECHINET et devint mon ancêtre.
A ce sujet, j'ai eu une correspondance suivie avec Michel
de MONDENARD, habitant la région parisienne, issu de la
branche de l'Agenais, qui m'a envoyé les arbres généalo-
giques et autres renseignements sur cette famille.
Par ailleurs, j'ai la liste de tous les gens inhumés dans
la sépulture MONDENARD-Toussaint LOUVERTURE, datée du 2
juin 1864 au nom de GRAGNON LACOSTE-TOUSSAINT LOUVERTURE.
Le beau-père Etienne de MONDENARD, décédé en 1858, n'y fut
transféré qu'en 1865.
Les GRAGNON-LACOSTE sont restés sans descendance et cette
branche des MONDENARD se termina au début du siècle par
les FEULLERAT. Les autres branches ont fait de même : il
n'y a plus de MONDENARD du nom en région bordelaise, mais
pas mal de descendants.
Je n'ai jamais entendu dire qu'ils étaient de la Religion
réformée. J. Guilhon
92-177 REYNOARD et LEGRAND (La Dominique, 18)-19°)
Y-aurait-il un rapport entre ces LEGRAND de la Martinique
et la Dominique et les LEGRAND de la noblesse de Bretagne,
originaire de Morlaix, dont celui qui serait le fils du
personnage évoqué page 682 déclare en 1795 être né à
Mexico et se fait appeler LEGRAND de LOS RIOS pour
échapper aux pelotons d'exécution de Quiberon comme
citoyen espagnol ? Il est officier d'infanterie et beau-
frère de MASCARèNE de RIVIèRE (le contre amiral, cf GHC
pages 682 et 702). Les armes de cette famille sont d'azur
à trois chats-huants d'or perchés de même. Une branche de
cette famille a été maintenue noble par le conseil
supérieur de la Martinique en 1702. Toute information sur
cette branche m'intéresse, notamment pour y relier celui
de Quiberon en 1795. C.Y. Roussel-Hidoux
92-230 DUHART et BAYOL (St-Domingue, 18°)
Précisions et questions supplémentaires :
Le nom BAYOL est parfois orthographié BAYON ou BAYOT
(BAYON sur les registres de La Nouvelle-Orléans).
Le premier ancêtre connu des DUHART est Louis-Noël (et non
Louis-Michel). Il a épousé Marguerite LEBON (o? +?). Leur
fils Louis François Nicolas, né à Port-Dauphin (1) le 27 2
1772 a épousé sur le tard (en 1832), à Gan, près de Pau,
Marie Françoise BAYOL (ou BAYON ou BAYOT), née à St-Marc
en avril 1778, de Pierre, né vers 1750, et Marie LIGNON
(o? + 1778).
Louis et Marie-Françoise, établis à La Nouvelle-Orléans au
début du XIXe siècle, y avaient eu deux fils, Pierre, en
1810, et Alfred, en 1814.
Marie-Françoise avait un frère qui vécut avec (épousa ?)
Rosalie VINCENT. Ils eurent une fille, mon arrière-grand-
mère, appelée tantôt Suzet BAYOL tantôt Elisabeth VINCENT.
Je recherche donc toute information complémentaire sur les
DUHART, LEBON, BAYOL, LIGNON et VINCENT à St-Domingue
entre 1700 et 1800. X. Tinchant
NDLR
(1) S'il est né à St-Domingue, c'est bien Fort-Dauphin (et
non Port-Dauphin, bien que ce nom soit porté sur la carte
ancienne en page 474 de GHC).
La colonie française de St-Domingue est aujourd'hui Haïti
(nom qui a été choisi pour l'index de GHC), à distinguer
de la République dominicaine (ancienne Hispanola puis
Santo-Domingo espagnole). Fort-Dauphin fait partie de "la
partie du nord" de St-Domingue, juste à la frontière de la
République dominicaine. En revanche, St-Marc est dans "la
partie de l'ouest".
A notre connaissance, il n'existe pas en librairie
d'histoire de St-Domingue. Peut-être pouvez-vous trouver
en bibliothèque la "Description de la partie française de
St-Domingue" de Moreau de Saint-Méry (réédition Société
d'Histoire d'Outre-mer, 1984, trois volumes, avec index
commenté et une carte très claire).
Sinon, essayez de trouver "Antilles 1789, la Révolution
aux Caraïbes" (L. Abénon, J. Cauna, L. Chauleau, Nathan
1989), ou "Antilles, Guyane, la mer de Caraïbes, de 1492 à
1789" (M. Devèze, S.E.D.E.S. 1977).
92-230 DUHART et BAYOL (St-Domingue, 18°)
On ne trouve rien à St-Marc aux noms de BAYOL (et
variantes), LIGNON, VINCENT. Aucun baptême d'une Marie
Françoise, même enfant naturelle, de mars à décembre 1778.
En revanche, à Fort-Dauphin, le 25 2 1772, Louis Noël
DUHART, né à Nantes (St-Nicolas), fils de Martin, natif de
St-Jean-de-Luz et capitaine de navire, et de Louise
POIRIER (?) native de Nantes, épouse Marie Marguerite LE
BLOND, fille mineure de feu Pierre Marin, habitant, et
Marie Rose LE ROUX.
Les DUHART ont :
1 Louis Nicolas François, baptisé le 23 9 1773 (9 mois),
parrain Nicolas Le Blond, habitant et officier de milice
du quartier; marraine Marie Françoise Le Blond épouse de
Joseph Pierre Bérard
2 Joseph Felix, né 2 1 et b 25 5 1775, parrain Joseph Le
Blond Desraques habitant au Frederay (?), marraine
Jeanne Felix Hurvery épouse de M. Legras, ancien
procureur général.
3 Nicolas, né le 17 4 et baptisé le 11 6 1752, parrain
Nicolas Cuny, marraine dame Minière Bourdon (ou Boredon).
Marie Marguerite LE BLOND meurt le 5 11 1776 sur l'habi-
tation de son mari à Maribaroux (elle est appelée Marie
Rose, comme sa mère). Elle est inhumée le lendemain en
présence de nombreux témoins. Elle est probablement morte
en couches car, le 29 11 1778, on enterre son fils de deux
ans, ondoyé à la maison.
Marie Marguerite LE BLOND avait 28 ans, étant née et
baptisée le 9 7 1748.
Sa mère, Marie Rose LE ROUX, est aussi morte en couches, à
25 ans, le 17 4 1752, sur l'habitation de son mari au
Fonds Bainet.
"Pierre Marin LE BLOND aîné, officier de milice et
habitant à Maribaroux, fils de Pierre et de Marguerite
NOGÉ", meurt le 10 2 1770 et est inhumé dans l'église
neuve.