G.H.C. Numéro 47 : Mars 1993 Page 760
Les LAUJOL de Bordeaux et ceux des îles
III 1b.3a (Bernard François LAUJOL ax Marie Anne GODEMAR)
1 François Nicolas LAUJOL LISLET
o Pointe-à-Pitre 22 12 1754 b 14 2 1755 p M. Godemar
Marcilly pour son père m Marie Laujol
2 Pierre Claire LAUJOL LISLET
o Pointe-à-Pitre 27 7 b 10 8 1756 p Pierre Bernard
Laujol, lieutenant d'infanterie de milice aux Abîmes
m Claire Marguerite Garet épouse de M Godemar
+ Abymes 30 (+) 31 5 1760, 4 ans
3 Jean Baptiste Charles LAUJOL LISLET, sous lieutenant des
gens de couleur au bataillon de Pointe-à-Pitre (1776),
lieutenant d'infanterie (1781)
o Abymes 22 11 1758 b 9 1 1759 p Vincent Bernard Loysel
pour Jean Baptiste Loysel, son père, m Claire
Charlotte Godemar
+ Pointe-à-Pitre 7 7 1785, environ 27 ans
4 Marie Aimée> LAUJOL LISLET
o Abymes
x Pointe-à-Pitre 19 5 1784 (curateur Pierre Laujol,
capitaine de milice demeurant aux Abymes) Jean
Baptiste Edmond LEMERLE, officier de milice au
bataillon de la Baie-Mahault, négociant à Pointe-à-
Pitre, fils de + Vital Edmond L. de BAYMOND, ancien
major de milice au bataillon de la Baie-Mahault, et +
Béatrix FILLASSIER DAVIDON
5 Jean Baptiste Bernard LAUJOL ROZAMONT, sous-lieutenant
de milice à Pointe-à-Pitre (1784)
o Abymes 28 1 b 19 2 1762 p Jean Baptiste Dumoulin,
habitant, m Catherine Godemar épouse Courcelle
6 François Bernard LAUJOL LISLET
o ca 26 5 1766
+ Pointe-à-Pitre 2 6 1766, 6 à 7 jours
7 Thérèse LAUJOL LISLET
o Abymes 15 7 b 30 8 1767 (b par l'abbé Salaverd,
aumônier de la flûte du roi en rade de Pointe-à-Pitre)
p Jean François Ravillon, habitan de Morne-à-l'eau,
m Thérèse Godemar épouse Laujol, tante maternelle
III 1b.3b (Bernard François LAUJOL bx Jeanne Françoise
FOUCHÉ)
1 François Mathieu LAUJOL DESFONDS
b Abymes 9 5 1774 p Mathieu Courdemanche, demeurant à la
Martinique, représenté par François Nicolas Laujol
Lislet, m Marie Thérèse Valet (?)
2 Marie Françoise LAUJOL LISLET
o Abymes 9 12 1774 b 26 6 1775 p Jean Baptiste Charles
Lislet Bellevue, habitant de cette paroisse, m Marie
Thérèse Laujol
Cette famille est représentative de celles, plus
nombreuses qu'on ne le croit généralement, qui étaient
autant de Martinique que de Guadeloupe, ou dont les
membres gardaient des liens étroits avec une île quand ils
s'établissaient dans l'autre. Ce sont souvent des familles
des villes portuaires (ici Saint-Pierre et Pointe-à-
Pitre), qui ont commencé dans le commerce pour donner
ensuite des habitants et des officiers de milice.
Par ailleurs, rappelons qu'au milieu du XVIIIe
siècles, Pointe-à-Pitre n'existait pratiquement pas en
tant que lieu de vie : c'est aux Abymes (orthographié
Abîmes) qu'étaient les habitations. Les registres
paroissiaux sont donc ceux des Abymes, même s'ils sont
répertoriés au nom de Pointe-à-Pitre, et il est difficile
de savoir si la famille est sur l'actuel territoire de
l'une ou l'autre des deux communes actuelles. Il ne faut
donc pas tenir compte des variations entre les deux noms
dans les actes de catholicité ci-dessus.
Dans le recensement de l'an IV en Guadeloupe on
trouve, aux Abymes, l'habitation Lislet, sucrerie
séquestrée, l'habitation Laujol, caféyère séquestrée; à
Morne-à-l'eau, les noms des propriétaires des habitations
séquestrées ne sont pas indiqués. La liste des émigrés de
l'an IV comprend, à Pointe-à-Pitre, LAUJOL-ROZEMOND et
LAUJOL. C'est bien entendu à Saint-Pierre de la Martinique
qu'on retrouve les LAUJOL guadeloupéens émigrés. Parmi les
personnes ayant prêté serment au retour d'émigration en
l'an X, il y a Mathieu LAUJOL DESFONDS, 28 ans, natif de
Morne-à-l'eau (1b.3b.1, en fait baptisé aux Abymes).
Nous n'avons pas voulu suivre la famille au-delà du
XVIIIe siècle mais on peut signaler qu'au début du XIXe,
on trouve des mariages LAUJOL tant en Martinique qu'en
Guadeloupe, toujours dans les deux mêmes villes.
Sources: Registres paroissiaux; Colonies D/2c/86 (milices)
SOM G1/500 et 501, 497, 513 (recensements)
EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES
Généalogies du Sud-Ouest n° 26, 1er semestre 1992
1 place Bardineau 33000 Bordeaux
(échange avec GHC)
- "Ces gens venus d'ailleurs" Dr Guy Lacoste-Lagrange :
nous relevons dans cette rubrique, à Cadaujac (33), le 16
vendémiaire an III (7 10 1794), le mariage de Jean
CASTÉRAN, 37 ans, officier de santé, né le 22 3 1757 dans
les Hautes-Pyrénées, fils de Jean, officier de santé, et
Catherine SAURISSEAU, avec Elisabeth CURE, 31 ans, née le
13 11 1762, veuve de François DOUVION, fille de François,
marchand, et feu Elisabeth THURTE, domiciliés à Sainte-
Anne Grande-Terre, Guadeloupe
Voilà un acte qui intéressera Lucien Douvion, membre de
GHC, présent à notre dernière AG, qui pourra peut-être
nous dire qui est ce François DOUVION, premier mari
d'Elisabeth CURÉ, puisque lui-même descend de Marie Louise
CURÉ, jeune soeur d'Elisabeth (o 21 10 1770), filles
toutes deux de François CURÉ et de Marie Elisabeth TURLET
(et non THURTE), laquelle Marie Louise était l'épouse de
François DOUVION, décédé à Sainte-Anne le 11 5 1821 : y-
avait-il donc deux François DOUVION époux de deux soeurs
CURÉ ?
- Jérémie LAUJOL, huguenot (1665-1717), aïeul périgourdin
de la reine d'Angleterre, et sa famille bordelaise P.L.
Coÿne. Article fort intéressant qui se termine par une
question sur les LAUJOL des îles : en rapport ou pas avec
les ancêtres de la reine d'Angleterre ? (voir l'article
ci-dessus).