G.H.C. Numéro 47 : Mars 1993 Page 750
COOPÉRATION
1 Marie Marguerite DAVIDON (suite)
ax /1687 Nicolas BAUDOUIN, doyen du conseil supérieur
+ Nantes 1697 (! Colonies E19)
bx Petit-Bourg 3 7 1698 Jean Baptiste HUREZ écuyer sieur
de Chevry et de ROCHEFORT, fils de Messire Jean
Baptiste conseiller secrétaire du roi, trésorier
général de la province du Languedoc, et de demoiselle
Elisabeth de LEPÉE.
2 Marie Madeleine DAVIDON
o ca 1661/1662
x /1684 Pamphile Louis FILLASSIER notaire royal (II 3)
3 Hyacinthe DAVIDON
o 1664
Descendance de Nicolas BAUDOUIN x Marie Marguerite DAVIDON
1 Marie Marguerite Thérèse BAUDOUIN
x Romain DAUSSEUR conseiller au conseil supérieur
+ Petit-Bourg 20 9 1765 "en son hôtel sur ses terres"
2 Marie Thérèse BAUDOUIN
x Petit-Bourg 30 9 1715 Messire Adrian de ST-RIQUIER DE
BOUBERS écuyer seigneur de MACHICOURT, commissaire de
la marine et conseiller au conseil supérieur de Guade-
loupe, receveur des droits de Monseigneur l'Amiral,
fils de Messire Charles Daniel et de dame Jeanne
Suzanne SIRMON ROUXELLE de MIANES
o province de Picardie
3 Marie Anne Marguerite BAUDOUIN
o Mont-Carmel 9 b 18 8 1687 p André Le Clere du Chateau
du Bois, m Marie Anne Dupré
ax Petit-Bourg 2 8 1717 Paulin RAMOUX, conseiller au
conseil supérieur, fils de + RAMOUX, directeur du
domaine, et de Marie Anne MAILLARD
+ Petit-Bourg 2 10 1724, environ 47 ans
bx Jean Baptiste Robert BROUDOU, procureur général au
conseil supérieur
4 Charles Nicolas BAUDOUIN, capitaine d'une compagnie de
milice commandant le quartier du Petit-Cul-de-Sac
b Petit-Bourg 11 8 1688 p Messire Charles Ffouet
seigneur de Varennes et de St-Martin, officier aux
gardes, m Marguerite Thérèse Beaudouin
+ Petit-Bourg 15 10 1724, environ 40 ans (+) église sous
le banc de la famille
5 Marc Antoine BAUDOUIN d'ARNOUVILLE
o Petit-Bourg 25 4, ondoyé, b 9 8 1693 p Louis Pamphile
Fillassier, notaire royal, m Antoinette Anne (sic)
x Catherine Amable THONIER, fille de Marc Antoine,
inspecteur général de Dunkerque.
On ne connaît donc pas l'origine de Nicolas BAUDOUIN époux
de Marie Marguerite DAVIDON. Par le contrat de mariage de
sa nièce Marie Elisabeth BAUDOUIN avec Richard RETOUT,
marchand de Rouen, passé à Rouen le 20 mars 1770 et
signalé par Lucile Bourrachot, on pourrait peut-être
remonter la filière (c'est peut-être une petite-nièce).
Quel lecteur de la région pourrait faire la recherche ?
Le fief d'Arnouville :
Quand au nom de BAUDOUIN d'ARNOUVILLE, il vient d'un
des fiefs de Guadeloupe, concédé et érigé en fief et terre
noble par Charles HOUEL sous le nom d'Arnouville en faveur
de Julien d'ARNOUL sieur du COUDRAY et ses héritiers ou
ayant-cause, le 8 janvier 1664. Julien d'ARNOUL sieur du
COUDRAY était conseiller du conseil souverain de HOUEL.
"Breton, homme d'esprit et entendu dans les affaires,
ancien habitant et bien établi, estimé particulièrement de
M. de TRACY" dit de lui un "état raccourci du gouvernement
de la Guadeloupe" recueilli par Moreau de Saint-Méry
(F/3/18).
Le fief d'Arnouville se situait entre les rivières du
Lézard (ou de la Trinité) et de Saint-Paul, sur une
longueur de 2.000 pas. Ce fief fut vendu par Christine
VIRIT (ou VIRIET) veuve du sieur du COUDRAY à HINSELIN,
gouverneur de la Guadeloupe, par contrat devant Me Nicolas
GALOPIN, le 11 mai 1680 (vente pour 100.000 livres de
sucre). Le 23 octobre de la même année, devant le même
notaire, HINSELIN en vendait la moitié et par indivis en
société à Nicolas BAUDOUIN et il lui vendit l'autre moitié
par contrat devant le même notaire le 10 novembre 1687.
En 1689 intervint une contestation entre BAUDOUIN et
le receveur du domaine qui prétendait que HOUEL n'avait
pas le pouvoir d'accorder l'exemption des droits de
capitation. L'affaire est renvoyée par l'intendant le 30
mai 1689 devant le conseil d'état. Les choses traînant,
Nicolas BAUDOUIN passa en France en 1697 mais mourut à
Nantes. Sa veuve "qui n'avait aucune connaissance de ses
affaires" resta dans l'inaction.
Par acte de partage entre les héritiers de Nicolas
BAUDOUIN, en 1718 (après arpentage fait par le sieur ST-
ANDRÉ les 9 août, 3 et 13 novembre 1717, 3 et 22 février
1718), le fief d'Arnouville échut à Messire Marc Antoine
BAUDOUIN d'ARNOUVILLE et à Romain DAUSSEUR comme époux de
Marie Marguerite Thérèse BAUDOUIN.
En 1727, à la mort de sa mère, Marc Antoine BAUDOUIN,
qui était mineur lors du décès de son père, recouvra les
titres et demanda à jouir de l'exemption des droits, ainsi
que sa soeur épouse DAUSSEUR, en vertu de l'édit de mars
1642 de création de la Compagnie des Indes.
Sur sa requête contenant que, par jugement contra-
dictoire entre lui et son beau-frère Romain DAUSSEUR d'une
part et les fermiers du domaine d'Occident d'autre part,
ils avaient été maintenus dans leurs droits, notamment
d'exemption, par un arrêt du conseil d'état du 23 octobre
1731, des lettres patentes signées à Versailles le 11 juin
1738 décidèrent de l'exécution du jugement.
D'après le coutume de Paris, chaque copropriétaire devait
aller rendre foi et hommage : l'aveu et dénombrement des
terres du sieur DAUSSEUR fut fait en son hôtel, paroisse
du Mont-Carmel, le 13 janvier 1740, suivi de l'acte de foi
et hommage reçu par le conseil supérieur. Quant à Marc
Antoine BAUDOUIN d'ARNOUVILLE il demandait à être dispensé
du voyage à la Guadeloupe car il vivait depuis plusieurs
années en France et était "d'un âge déjà avancé".
(A.D. Guadeloupe 1/B/1 folios 350 à 354; Colonies E19 et
F/3/18 folio 209).