G.H.C. Numéro 44 : Décembre 1992 Page 702

La Guadeloupe à l'ordre du jour de la Convention
Personnes citées dans l'acte
(GHC 43, page 682)
Bernadette et Philippe Rossignol

 Jean Baptiste Sylvain DUVAL,  de Dunkerque,  chevalier de 
St-Louis  en  février  1789,   commande  la  corvette  "La 
Perdrix",  de  la station navale des îles du Vent,  depuis 
juin 1790,  capitaine de vaisseau depuis juillet 1792.  En 
novembre 1798, nommé commandant en chef de la division des 
forces navales pour l'expédition des îles du Vent.  

 René   Marie  vicomte  d'ARROT,   commandant  en  second, 
gouverneur par intérim de la Guadeloupe à la mort du baron 
de CLUGNY, le 25 juillet 1792. 

 Colonel de FITZ-MORRIS,  commandant en second des troupes 
en remplacement du vicomte d'ARROT

 Marquis du BARRAIL, reprend le régiment de FITZ-MORRIS

 Jacques   Antoine  François  BONNIER  SAINT-CôME,   major 
d'infanterie, commandant pour le roi du fort Saint-Charles 
de   la  Basse-Terre.Fils  de  Messire  Jacques   Antoine, 
chevalier, colonel d'infanterie, commissaire provincial et 
ordonnateur  des  guerres,  intendant des  armées,  et  de 
Marthe  MOREAU,   baptisé  à  la  paroisse  Notre-Dame  de 
Montpellier (34) le 1er février 1750,  il avait épousé  en 
premières  noces à l'Anse-Bertrand,  le 10 septembre 1782, 
Marie  Madeleine LACUT,  fille de Jean et Marie  Madeleine 
DESBONNES et veuve de Messire François Martial  DUMANARDAU 
comte de COUSTIN,  colonel d'infanterie, gentilhomme ordi- 
naire de Monsieur,  aide-major général de Guadeloupe. Elle 
mourut  à  Basse-Terre le 4 juillet 1792 et c'est en  émi- 
gration,  au  Fort-St-Pierre de la  Martinique,  qu'il  se 
remariera,  le  11 janvier 1796,  avec Antoinette  Eugénie 
ROUJOL, émigrée de Guadeloupe. Il s'était fait remarquer à 
Basse-Terre,  en janvier 1791,  pour avoir tardé à obéir à 
la  sommation du peuple de transporter les armes au  fort, 
afin  de  les  faire garder par les  soldats  et  d'éviter 
qu'elles ne soient envoyées au gouverneur de la Martinique 
qui les réclamait à celui de la Guadeloupe. En émigration, 
à  Saint-Pierre de la Martinique,  il commandait le  corps 
des émigrés de Guadeloupe où il rentra le 13 9 1802.   

 Pierre  Louis chevalier de CELORON de BLAINVILLE (et  non 
CELLERON :  confusion avec une ancienne famille  guadelou- 
péenne  de  ce  nom) ,  major de place  à  Pointe-à-Pitre, 
chevalier  de l'ordre de Cincinnatus,  natif  du  Détroit, 
juridiction de Montréal en Canada,  fils de Messire Pierre 
Joseph,  chevalier  de  St-Louis,  lieutenant  de  roi  et 
commandant pour le roi de France de ses forts et places au 
Canada,  et de dame Catherine EURY de La PERELLE. Il avait 
épousé  à  Pointe-à-Pitre,  le 12  février  1788,  Blanche 
Céleste  GODEMAR  REVERCHON,  veuve de Messire Barnabé  de 
MONTAIGU,  capitaine au régiment de la Guadeloupe,  née  à 
Morne-à-l'eau, de Louis et Marie Anne Françoise DORILLAC. 

 MINUT,  intendant  de  la Guadeloupe en  remplacement  de 
l'ordonnateur  MASSE (qui avait été rejeté par le baron de 
CLUGNY, gouverneur); décédé le 15 décembre 1792.

 Louis  Charles  François MALLEVAULT  de  VAUMORAN,  d'une 
famille  martiniquaise d'officiers de marine,  né le 6  11 
1754,  baptisé  au Fort-Royal le 28 8 1755,  fils de  Jean 
Baptiste  Charles et de Henriette MARTIN.  Capitaine de la 
frégate "La Calypso",  il transmet à la flotille venue  de 
France sous les ordres du capitaine BRUIX avec des troupes 
de gardes nationaux et les nouveaux gouverneurs et arrivée 
en vue de la Martinique, l'ordre de s'éloigner, de la part 
du gouverneur de la Martinique BéHAGUE et du commandant de 
la station de Fort-de-France,  RIVIèRE, ce le 16 septembre 
1792;  puis  passe en Guadeloupe où il reste en station  à 
Basse-Terre,  à  la  demande  de  RIVIèRE.  Il  arbore  le 
pavillon  blanc  le  24  septembre,   croyant  la  royauté 
rétablie,  et  va transmettre la nouvelle à la  Martinique 
qui  fait  de même.  Puis il croise dans les  Antilles  et 
arrête  les  bateux français en les sommant de  mettre  le 
drapeau blanc.  Les actes républicains le désignent  comme 
"l'infâme  MALLEVAULT" et les jeunes royalistes  embarqués 
avec  lui dans cette aventure comme les "chevaliers de  la 
Calypso".  En 1802 il écrivait de prison au ministre de la 
marine; plus trace ensuite.

 Jean-Pierre  Antoine comte de BéHAGUE,  né à Calais le 23 
novembre 1727, fils de Pierre et de Marie Anne Eléonore de 
GENTHON,  gouverneur  de la Martinique depuis le  12  mars 
1791.  Emigré  en  1793,  commandant  en chef  des  armées 
royalistes en 1797, il mourra à Londres le 11 5 1813.

 Charles  Joseph  MASCARèNE  dit  chevalier  de   RIVIèRE, 
commandant de la station navale de Fort-de-France. Né le 4 
11  1738  au château de La  Coudray,  commune  de  Tréméoc 
(Finistère), fils de Messire Paul, écuyer, et de Jeanne de 
La PIERRE. Commandant le vaisseau "La Ferme", il fut nommé 
au  commandement  de la station des îles du Vent,  le 4  7 
1790 et,  le 25 4 1791, il remettait le commandement de la 
station  à GIRARDIN.  Grâce à "sa fermeté,  son habileté à 
manier les esprits" il maintient dans la subordination les 
équipages  des vaisseaux de la station,  "insultés  de  la 
manière  la plus forte par la ville de St-Pierre",  ce qui 
conduit l'assemblée coloniale, le 21 4 1791, à solliciter, 
en  vain,  pour lui "les faveurs du ministre".  Après  les 
faits  relatés  par  le document ci-dessus  et  le  décret 
d'accusation  de  la Convention du  8  novembre  1792,  il 
"arracha  à  la mort un grand nombre de  colons  suspects" 
puis   se   rendit  avec  son  bâtiment  à   Porto-Caballo 
(Vénézuéla) où il se joignit à la division  espagnole,  de 
préférence  à  la flotte anglaise (l'Espagne  n'étant  pas 
alors  en guerre contre la France).
La famille prétendait en 1854 qu'il avait été nommé contre 
amiral  et  qu'il était mort à Londres le 24 6  1812  mais 
Levot,  bibliothécaire du port de Brest,  sollicité par la 
famille   en  1854  de  lui  donner  une  place  dans   sa 
"Biographie   bretonne",   demandait   aux  archives   des 
documents  le prouvant.  La réponse négative des  archives 
commentait ainsi les faits de 1792 :  "Au sujet de ce  qui 
s'est  passé  aux  îles du Vent,  les faits  qui  se  sont 
accomplis  à cette époque appartiennent à  l'histoire;  ce 
qui  peut  paraître  criminel aux uns sera  envisagé  tout 
autrement par les autres." 

 Louis  Raymond Annibal PAVéE,  chevalier de VILLEVIEILLE, 
capitaine de vaisseau en 1786. Né à Sommières (Gard) le 27 
4  1768 et baptisé le 21 4 1769 à  Villevieille,  fils  de 
Messire  Jean Baptiste Raymond,  marquis de  VILLEVIEILLE, 
lieutenant de roi à Sommières,  et de Françoise Mélanie de 



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