G.H.C. Numéro 40 : Juillet-Août 1992 Page 624
COOPERATION
D'Henri de Frémont : Livre à identifier (p. 493 et 601)
Je n'avais pas répondu plus tôt à cette question parce
que je pensais que toute personne s'intéressant aux
Antilles en général et à la Martinique en particulier
devait avoir lu mes livres "La Vie d'un colon".
Sans doute me suis-je trompé, en le regrettant pour les
lecteurs potentiels qui se sont privés de ce chef-d'oeuvre
de la littérature, et aussi pour moi qui aurais certai-
nement dû en vendre davantage... Le fait est là, que M.
François Ride fait partie de ceux qui n'ont pas fait tout
leur devoir... Sinon il aurait lu la réponse à sa question
dès 1980, il y a 12 ans! Elle figure en effet, avec un
long extrait du livre en question, à la page 39 du tome I
(Correspondance 1808-1834) de "La vie d'un colon à la
Martinique au XIXe siècle".
NDLR Voir GHC 23 page 263.
de Pierre Bardin : les MOREAU de St-Domingue
(question 92-13, réponses pp 495, 536, 567-568)
Minutier central XCV/413, Maître Dehairain
Contrat de mariage, 10 septembre 1789
Entre Louis Casimir Elisabeth MOREAU, avocat en Parlement,
fils mineur de feu Jacob Vincent MOREAU, capitaine
d'infanterie, habitant et colon d'Amérique, et de dame
Elisabeth TOREL (ou (THOREL), actuellement sa veuve,
demeurant rue St-Thomas du Louvre, paroisse St-Germain-
l'Auxerrois, et demoiselle Anne Elisabeth Philippine de
PETERS, fille mineure de Jean Antoine de PETERS, écuyer,
peintre du roi du Danemark, membre de l'Académie des
Sciences de Copenhague et premier peintre de SAS le prince
Charles de Lorraine, et de feu dame Elisabeth Marie GOUEL
de VILLEBRUNE, son épouse, demeurant la dite demoiselle à
Paris, rue du Hazard, paroisse St-Roch.
Madame MOREAU mère, par acte passé chez Me Rivery,
notaire au Cap, le 18 avril, a donné son accord. Son
habitation est située au lieu dit "la Marre à la Roche",
quartier du Dondon, paroisse S-Martin, où Louis Casimir
Elisabeth MOREAU est né le 29 octobre 1766, son père,
Jacob Vincent, y étant décédé le premier avril 1782.
Le futur a également reçu l'autorisation de Médéric
Louis Elie MOREAU de SAINT-MéRY (*), conseiller au Conseil
supérieur de St-Domingue, demeurant actuellement à Paris,
rue Plâtrière, paroisse St-Eustache, nommé tuteur (et
signataire au contrat), le marié n'ayant que 23 ans, par
sentence du lieutenant civil au Châtelet du 12 août. Il
est intéressant de noter que le greffier de la chambre
civile du Châtelet qui a enregistré la sentence se nomme
également MOREAU.
Les témoins sont demoiselles Marie Louise et Marie
Jeanne de PETERS, et Augustin Antoine de PETERS, frère et
soeurs.
Enfin, le 2 septembre, le roi avait accordé des lettres
de dispense de publication de bans, étant donné l'éloi-
gnement "du lieu où son père avait son domicile au moment
de son décès (...). Ce mariage pourra être béni dans la
paroisse de la jeune fille ou devant tel prêtre ou curé
qui sera nommé par le sieur archevêque de Paris." Ces
lettres de dispense sont enregistrées au Parlement de
Paris le 5 septembre.
de Pierre Bardin : les MOREAU de St-Domingue
Le 29 septembre, Louis Casimir Elisabeth MOREAU et son
épouse, dame Anne Elisabeth Philippine de PETERS, "étant
sur le point de partir pour l'Amérique où ils sont dans
l'intention de faire un long séjour", instituent
demoiselle Marie Louise de PETERS, leur belle-soeur et
soeur, leur procuratrice pour administrer leurs affaires
en France.
(*) (GHC page 322) Aucune allusion à son activité au
moment de la prise de la Bastille, et notamment son titre
du président ou député des électeurs de Paris au mois de
juillet 1789. Pourquoi est-il nommé tuteur ? Rien dans les
documents consultés ne permet d'envisager un quelconque
lien familial.
de Bernadette et Philippe Rossignol :
DUJON et COLLINEAU de MONTAGUèRE (GHC p. 222)
Le 7 novembre 1829 s'embarquait à Nantes pour la Guade-
loupe, sur le trois-mâts "La Bonnemère", Hippolyte
COLLINEAU de MONTAGUèRE, accompagné de "sa dame" Héloïse
DUJON, 23 ans, de la Guadeloupe, de son fils Joseph
Hippolyte, 18 mois, né à Nantes, de deux domestiques (un
mulâtre de 12 ans né à Trois-Rivières de Guadeloupe et
l'autre, enfant de couleur) et d'Arsène Adélaïde DéLAUCHE,
née à Nantes, 18 ans.
Eloïsa DUJON avait en fait 30 ans et non pas 23 et il
faut donc rajouter un enfant COLLINEAU de MONTAGUèRE aux
trois déjà repérés. On devrait pouvoir trouver à Nantes,
outre la naissance de ce garçon début 1828, le mariage des
parents, ce qui donnerait plus de précision sur l'origine
de la famille. (Source : CARAN COL F/5b/54)
TROUVAILLE
de Pierre Bardin :
relevé dans Louisiana Marriage Contracts 1725-1758
(voir GHC p. 493 J. Ameil "Etat civil de Louisiane")
- 17 7 1731 île de la Martinique : Jean Baptiste DUBLANC,
natif de la paroisse de Moulon à Bordeaux, fils de feu
François, directeur des Domaines du roi à La Rochelle, et
de dame Marguerite de LARRèRE, environ 26 ans, épouse
demoiselle Rose TOUREIL, native du bourg Saint-Pierre de
la Martinique, veuve de Mr. Charles HAUDOYER, natif de la
ville et paroisse de Saint-Louis, fille de feu sieur Jean-
Baptiste TOUREIL et de dame Marie LEMAITRE, stipulant avec
elle.
Témoins de l'époux : sieur Jean-Baptiste DOUBLE, son
cousin, marchand au bourg St-Pierre, Mr Guillaume de
MATERRE, conseiller en Parlement, sieur BOUDEAU, maître
d'armes, sieur Jacques de MEYèRE, marchand à St-Pierre.
Témoins de l'épouse : Messire Jacques MARIN, conseiller
du roi, et dame Catherine SAVIGNY sa femme, sieur Jacques
d'ATHY, son cousin, sieur Louis LACOMBE, chirurgien, sieur
Paul BIZOTON, trésorier du domaine du roi au Fort-Royal,
sieurs Jean Raymond BRUN et Charles DUMENIL, marchand en
cette ville, Mr Joseph François LA SAUVENIèRE et Rémy
THIBOULT.
(contrat de mariage devant les notaires Bordes et Lefèvre,
à la Martinique)