G.H.C. Numéro 39 : Juin 1992 Page 614
RÉPONSES
92-80 POITEVIN de VEYRIèRE (Guadeloupe, 19°)
Nous avons eu la chance de retrouver le mariage religieux
à Pointe-à-Pitre, le 10 2 1809, d'Antoine Christophe
POITEVIN de VEYRIèRE et Elisabeth LEGER. Dans cet acte,
deux éléments importants : la demoiselle LEGER est native
de Marseille, fille majeure de Manuel Saint-Prit; le père
d'Antoine Christophe, Christophe Antoine, réside à Veimion
sur Oise dans l'Aisne.
Nous serions heureux d'être tenus au courant des
recherches faites à partir de ces pistes, à Marseille et
dans l'Aisne. Ste-C. et Ch.H. Lacour
NDLR Nous transmettons cette requête à l'auteur de la
question. Nous n'avons pas trouvé de Vieimon sur Oise.
L'Oise passe bien à côté de Guise, d'où seraient les
POITEVIN de VEYRIèRES, mais aucune commune sur la rivière
ne porte de nom approchant celui-là.
92-84 SéNAC (Sainte-Lucie, 19°-20°)
- En 1826, Rose Marguerite GIRARD donne procuration pour
toucher l'indemnité des colons de St-Domingue. Elle est
épouse séparée de biens de François Nicolas SENAC, ci-
devant procureur du sénéchal du Port-au-Prince et dont le
dernier domicile connu est Puch (Lot-et-Garonne). Source :
AD Lot-et-Garonne, enregistrement, bureau de Tonneins,
actes civils publics, 1826.
- Puch (47) 23 8 1833 : décès de Rose Marguerite GIRARD,
62 ans, vve en 1° noces de Mathieu LARUFFIE, épouse en 2°
François SENAC de LA FOREST, habitant du Mas d'Agenais.
- Agen, 29 2 1840 : décès de François SENAC de LAFOREST,
87 ans, ancien procureur du roi à la Guadeloupe, fils de
(noms des père et mère inconnus), veuf de Rose Marguerite
GIRARD, natif de Parie (ou Parce, Paru, peu lisible),
département de la Suisse, décédé la veille à Jacquelot
(quartier d'Agen), domicilié à Agen. L'écriture est si
mauvaise qu'à la limite on peut supposer : natif de Paris
département de la Seine !
- Fargues sur Ourbise (47), 1 11 1840 : mariage de Jean
MORèRE, instituteur communal, né à Bize-Nistos (65) le 15
4 1 815, fils de Casimir et de Marie VERDIER, avec Marie
Rose Etienne Joséphine Clémence SENAC de LAFOREST,
habitant Casteljaloux, fille de François Nicolas et de
Rose Marguerite GIRARD, née à St-Domingue le 29 7 1797.
- En 1843, 1847, 1850, demoiselle Clémence SéNAC de
LAFOREST épouse MORèRE touche une indemnité comme "colon
de St-Domingue réfugiée à Fargues". Source : AD Lot-et-
Garonne, série M, Police.
Rose Marguerite GIRARD, sa soeur Domitille et son
frère François étaient les enfants de Jean François
GIRARD, capitaine de milice au Petit-Goave, et de Marie
Rose BODIN (ou BONDIEN, ou BOUDIN). Cette dernière se
remaria par contrat du 5 8 1778 (M° Satis au Petit-Goave)
avec Pierre VALüE fils aîné, officier de milice. Elle se
fixa à Tonneins avant 1785. En 1790, elle donnait
procuration à son fils et son gendre pour régir ses biens
à St-Domingue.
Donatille GIRARD épousa
ax Tonneins (47) 26 4 1785 Pierre Victor de LA RUFFIE,
fils de Jean, seigneur de Gontaud-Taillefer, habitant
Puch, et de Marie LAFITTE de RANQUETAN (l'oncle de
Donatille, Henri GIRARD, officier de milice au Petit-
Goave, donna procuration à DEYMIé, négociant à Bordeaux,
pour le représenter au contrat de mariage de sa nièce).
bx Jean Louis Wulfranc LE NOURRY, ancien directeur de la
manufacture des tabacs de Tonneins.
Les GIRARD étaient originaires de Suisse. Les LA
RUFFIE étaient de Puch (47). Le nom de SENAC semble du sud
de la Garonne (Lot-et-Garonne, Gers). Un Jean Bernard
SENAC, de Juillac au diocèse d'Auch, meurt au Robert
(Martinique) le 26 5 1766 à 38 ans. A la Martinique éga-
lement, une famille CENAT, SENAT ou CENAC, originaire de
Fleurance. L. Bourrachot
92-84 SéNAC (Sainte-Lucie, 19°-20°)
Dans l'acte de mariage du 16 janvier 1753 au Macouba
(Martinique) d'un personnage natif de La Réole (Guyenne),
il est fait mention d'un acte passé le 9 décembre 1752
devant LEBLANC, notaire royal à la Martinique, certifiant
que l'époux n'a jamais été marié : "Présens le sieur ...
maître chirurgien au bourg St-Pierre ... et le sieur
Dominique CENAC, maître chirurgien sur le navire La
Fortune du Havre". Selon Dauzat, "CéNAC" est un nom de
lieu d'origine (Gironde, Dordogne, ...) et il est possible
que Dominique CENAC soit lui-même originaire de la région
de La Réole.
Dominique CENAC semble s'être fixé à la Soufrière (Sainte-
Lucie) avant 1755. Un de ses enfants a été baptisé à la
Soufrière en décembre 1754 et nous relevons les baptêmes
de plusieurs autres enfants dans cette paroisse, en 1757,
1759, 1760, 1761, etc. L'acte de baptême d'avril 1759 est
le premier dans lequel Dominique est qualifié "maître
chirurgien et habitant de cette paroisse".
Selon la carte de la Soufrière en 1770, publiée par M.
Bruneau-Latouche, "Le Sieur CENAC y avait une terre de 39
carrés", et selon celle de 1784, "SENAC y avait une
sucrerie de 90 carrés et une autre terre de 36 carrés où
il cultivait le café et le cacao". Dans la nouvelle liste,
dressée par Lefort de Latour vers 1787, on trouve que
CéNAC conservait sa sucrerie de 90 carrés, mais l'autre
terre figure sous le nom de BARBEREUX. Dans un acte de
1786, Dominique CENAC est qualifié officier de milice.
Il mourut entre 1794 et 1798. Le 24 juin 1794, il était
parrain d'un de ses petits-fils, et le 2 octobre 1798, il
est dit "feu Dominique CENAC, vivant maître en chirurgie".
Dominique CENAC épousa Catherine Camille ROBLOT, née le 24
mars 1734, baptisée aux Anses d'Arlet (Martinique) le 3
avril 1734, fille d'Honoré et de Marie Anne GASTEAU.
Honoré ROBLOT était petit-fils de Nicolas ROBLOT qui
s'établit à la Martinique avant 1670. Honoré était
planteur aux Anses d'Arlet avant de se fixer à Sainte-
Lucie, vers 1740, au quartier de l'Anse Citron (Choiseul).
Marie Anne GASTEAU qui, selon son acte d'inhumation, était
née vers 1700, semble avoir été la fille de Joseph GASTEAU
et de Catherine LE ROY, et la petite-fille d'un autre
Joseph GASTEAU, originaire d'Ingrande.
Du mariage CENAC-ROBLOT sont issus une quinzaine
d'enfants, tous baptisés à la Soufrière :
1 Dominique (o 1754 + 1756)
2 Marie Françoise (b 1757)
3 Dominique (o 1758 + 1765)
4 Jacques Christophe (b 1760)
5 Calixte Praxède (o 1761 + 1766)
6 Céleste Parfait (o 6 7 1766, b 28 9 1766).
En 1786 et en 1794, il signe "CENAC fils", ce qui indique
qu'il était alors l'aîné des fils. Il épousa Calixte
Félicité PETIT du RUISSEAU (b la Soufrière 1773), fille de
Jean-François PETIT du RUISSEAU, planteur à la Soufrière
(o la Grenade, de Jacques, Officier de milice à la
Grenade, et de Marie Françoise ATTELETTE), et de Calixte