G.H.C. Numéro 39 : Juin 1992 Page 604
Une famille LEMERLE de Martinique
Sources :
Archives départementales de la Martinique
Archives d'Outre-Mer à Aix-en-Provence
(1) E. Bruneau-Latouche et J. Petitjean Roget "Personnes
et familles à la Martinique au XVII° siècle".
(2) Emile Hayot "Gens de couleur libres à Fort-Royal de
1769 à 1823".
(3) La semaine religieuse de Nantes, 1889, p. 761 : "Nos
anciens du clergé nantais (...) La Chapelle Heulin".
(4) "Journal du conseiller GARNIER" édité en 1969 par la
Société d'Histoire de la Martinique.
(5) Bulletin officiel de la Martinique, 1840.
NDLR Ascendance de Bibiane GUESNON épouse de Pierre AZéMAT
1 Bibiane GUESNON
2 Joseph GUESNON
3 Marie Anne MERCIER
b Grand-Bourg de Marie-Galante 17 9 1726
+ St-Pierre de la Martinique 15 9 1771, 48 ans, en sa
maison à St-Pierre "veuve du sieur Joseph GUESNON,
mort dans le canal de la Dominique par la suite d'un
naufrage".
6 Mathieu MERCIER, sergent de milice en 1734
+ Grand-Bourg 8 9 1738, 40 ans
7 Marie Rose DANIEL
o Martinique, fille de Paul
+ Grand-Bourg 27 12 1780, 76 ans
bx Grand-Bourg 8 11 1753 Pierre Moyse LATREILLE, acadien
12 Mathieu MERCIER
o St-Christophe
+ Grand-Bourg 29 7 1761, 90 ans
13 Anne MARETS qui est probablement soeur de Thérèse (5)
(Les renseignements sur Marie Rose DANIEL (7) viennent de
Peter J. Frisch)
Signalons qu'on trouve à Capesterre de Marie-Galante, le 5
octobre 1783, le décès de Joseph GUESNON, demeurant à
Capesterre et né à St-Pierre de la Martinique, 35 ans.
C'est peut-être un frère de Bibiane et donc un fils de
Joseph. Ce dernier (2) est probablement fils d'autre
Joseph, habitant de Capesterre et l'ascendance serait la
suivante :
2 Joseph GUESNON o 1715/1720
4 Joseph GUESNON, habitant de Capesterre
x Capesterre 19 2 1715
5 Marie Thérèse Catherine MAREST
+ Capesterre 16 10 1750
8-9 Jacques GUESNON x Catherine Charlotte GUESNON,
recensés en 1680 à Marie-Galante
Jacques GUESNON est peut-être fils d'Henry GUESNON (plus
tard dit LACAVé), recensé au quartier de la grande Anse
en 1665, natif du Hâvre, arrivé en 1660, 40 ans, et de
Marie LACAVé (peut-être Henry GUESNON a-t-il fait venir
femme et enfants du Hâvre après 1665).
10-11 François MAREST x Catherine COQUEREL, recensés en
1680 avec 2 garçons et 3 filles. En 1665, ils étaient
déjà recensés, au quartier des Basses, de la façon
suivante :
François MAREST, né à St-Sauveur-le-Vicomte, évêché de
Coutances, 26 ans, arrivé en 1655
Catherine ANNA, sa femme, native du Brésil, 18 ans
Paul ANNA, leur frère, natif de la Gardeloupe, 7 ans
Amaranthe ANNA, soeur, native de la Gardeloupe, 13 ans
COMPTE RENDU DE LECTURE
Pierre Bardin
Civilisations précolombiennes de la Caraïbe
L'Harmattan, 7 rue de l'école Polytechnique, 75005 Paris
286 pages, 150F
Ce livre, conçu et réalisé par l'Office municipal de
la culture du Marin, en collaboration avec le Groupe
d'études et de recherches en espace créolophone (GEREC),
regroupe les actes du Colloque qui s'est tenu en août
1989, avec la participation officiellle de l'UNESCO.
Cette commune de la Martinique a réussi la gageure
d'avoir, comme Fort-de-France ou Sainte-Marie, son propre
festival culturel, dont le premier "Marin Village" en 1986
fut un succès jamais démenti depuis. Dans la préface de
cet ouvrage, M. Rodolphe Désiré, maire du Marin et
sénateur de la Martinique, explique très clairement les
raisons qui ont amené à créer ces manifestations qui
contribuent "à l'épanouissement de la culture de la Marti-
nique". Le thème choisi, "celui de la mer", était
tellement vaste et riche en potentialités (je cite) qu'il
fut décidé de le scinder en trois parties. En 1989 "les
civilisations amérindiennes", en 1991 "l'Amérique des
plantations", enfin, pour 1993 "la période moderne".
Des historiens, des chercheurs, venus de Cuba, du
Mexique, de Santo Domingo, de Colombie, de Belize, du
Venezuela, de la Martinique et de la Métropole proposent
leurs travaux et leurs analyses des croyances religieuses,
de l'art rupestre, de l'imbrication de la culture caraïbe
dans la langue créole (Raymond Relouzat, chargé de cours à
l'Université Antilles-Guyane), des Caraïbes insulaires aux
XVI° et XVII° siècles par Jean-Pierre Moreau, "La présence
aborigène dans la littérature cubaine" par Enrique Sosa
Rodriguez, spécialiste cubain de civilisations amérin-
diennes, ou encore l'étude d'un manuscrit anonyme de 1776
sur les techniques de pêche des Caraïbes. La Guyane (dont
les liens avec les Antilles par l'intermédiaire du
peuplement ne peuvent surprendre) était présente à ce
colloque.
L'intérêt de ces communications est indéniable et vient
à point nommé, cette année, s'il en était encore besoin,
prouver que l'héritage des civilisations précolombiennes
est un élément essentiel, "le soubassement culturel" des
Antilles dans leur intégralité géographique.
NOUVELLES DES ARCHIVES
Le CARAN sera fermé du 20 au 31 juillet
Depuis le 11 mai, à la suite de la découvertes de vols
de documents, les lecteurs doivent déposer au vestiaire
"paquets, valises, sacoches, sacs, chemises et porte-
documents". Ils ne peuvent conserver que "des feuilles
blanches, des crayons, stylos et ordinateurs portables".
"Toute personne qui aurait conservé des objets permettant
la soustraction de pièces d'archives des cartons sera
exclue de la salle de lecture et sa carte suspendue".
Ces mesures provoquent souvent des réactions de mauvaise
humeur, pourtant cela se fait depuis longtemps dans les
Archives d'autres pays et les dames du vestiaire n'y sont
pour rien ! Si cela protège vraiment les documents, nous
ne devons pas nous y opposer. Souhaitons cependant un
certain assouplissement.