G.H.C. Numéro 39 : Juin 1992 Page 601
La famille DERT (Martinique)
SALLES, son cousin, dlle Marie QUETEL épouse dudit sieur
SALLES, de dame MArie PICHON veuve de feu sieur Charles
QUETEL, du sieur Pierre BOURDEAU seigneur de ROUILLAC, de
Mr Jean RAUSSAIN, arpenteur génral du roi aux Isles du
vent, et sieur Pierre COQUERAN, capitaine de milice, etc.
NDLR On trouve effectivement dans les registres de la
paroisse Sainte-Anne de la Capesterre de Marie-Galante les
baptêmes de trois enfants du sieur Joseph DERT et de la
demoiselle Marie Madeleine PIMART (aucun renseignement sur
les parents) :
- Jean Joseph o 7 b 21 6 1730; parrain M. Pimart; marraine
dlle Anne Boulogne.
- Marie Catherine o 17 11 b 8 12 1731; parrain M. Latour
Duligny, marraine dlle Catherine Boulogne femme du sieur
Vavon.
- Arnaud Germain o 9 2 b 30 1 1733; parrain M. Germain
Boulogne (fils), marraine Mlle Gabrielle Quentin.
On remarque, sans que nous puissions en trouver la cause,
la présence de nombreux BOULOGNE dans les parrainages. Par
ailleurs, rappelons que Marie-Galante fut pendant tout le
début du XVIII° siècle sous la dépendance directe de la
Martinique et non de la Guadeloupe, ce qui explique la
présence de plusieurs martiniquais, pendant une période
plus ou moins longue, dans l'île, venus pour des charges
administratives ou d'autres raisons.
COOPERATION
de Pierre Baudrier : livre à identifier (p. 493)
Je trouve la réponse dans "The National Union Catalog Pre-
1956" : l'auteur de "Souvenirs des Antilles est le baron
de MONTLEZUN, qui publia un autre anonyme (ou titlonyme)
la même année : "Voyage fait dans les années 1816 et 1817,
de New York à La Nouvelle Orléans et de l'Orénoque au
Mississipi par les Petites et les Grandes Antilles..." par
l'auteur des "Souvenirs des Antilles". Le catalogue
national américain signale également que ce deuxième
ouvrage a été publié en extraits dans deux articles dont
il cite les tirages à part :
- "A Frenchman visit Charleston, 1817" reprint from "The
South Carolina Historical and Genealogical Magazine" vol.
XLIX, n°3, july 1816.
- "A Frenchman visit Norfolk, Fredericksburg and Orange
County, 1816" reprint from "Virginia Magazine of History
and Geography" vol. 53, n°2, april 1945 and vol. 53, n° 3,
july 1945.
Même si les éditeurs contemporains du baron de MONTLEZUN
n'avaient pas annoté les extraits du "Voyage fait dans les
années 1816 et 1817, gageons qu'ils ont rédigé des
introductions apportant des informations complémentaires.
NDLR Ian de Minvielle-Devaux nous signale également que
l'auteur est M. de Montlezun.
de Jacques de Cauna La famille de CARADEUC (pp 539-541)
Il est question des CARADEUX, et en particulier de Jean-
Baptiste CARADEUX aîné dit "Le Cruel" (XII 2.2), voisin de
l'habitation FLEURIAU, dans "Au temps de isles à sucre"
(Editions Karthala 1987)
COMPTE RENDU DE LECTURE
C. Thiébaut
Saint-John Perse Mireille Sacotte
Collection "Les dossiers Belfond", Pierre Belfond éditeur,
Paris (ISBN 2.7144.2773.1, 341 p, Index, 150 F).
L'entreprise semble modeste : "Ce livre se propose de
donner un état des connaissances actuelles sur la vie et
sur l'oeuvre d'Alexis Leger/Saint-John Perse à seule fin
de rendre l'homme plus proche et les poèmes plus acces-
sibles" (Avertissement). Le pari n'a pourtant rien
d'évident, eu égard à la difficulté des poèmes. Il est
aussi paradoxal, car l'homme privé, le poète, le diplo-
mate, avaient érigé la distance en système : distance
maintes fois réaffirmée entre l'oeuvre et tout référent
biographique ou historique, entre l'homme des hautes soli-
tudes et tout ce qui peut faire penser à une école, à une
chapelle, à un enracinement, fût-il celui de l'enfance
guadeloupéenne.
Mais le temps a passé. Dans les années soixante, la
critique possédait pour tout document de travail l'oeuvre
nue, publiée dans la collection blanche de Gallimard. En
1972, l'édition de la Pléiade, établie par le poète lui-
même, sembla fournir aux lecteurs et aux chercheurs tous
les renseignements dont ils rêvaient. Une somme ? Après la
mort d'Alexis Leger en 1975, on a commencé à considérer
sous un nouvel angle certains aspects de la personnalité
et du travail de Saint-John Perse. Avec cet ouvrage, il
est clair qu'avec le temps, les "gardiens du temple" eux
aussi ont passé.
A partir de nombreux documents conservés notamment à la
Fondation Saint-John Perse et enfin accessibles (des
livres annotés appartenant à la bibliothèque du poète,
divers états des poèmes, des lettres inédites, etc.),
Mireille Sacotte a réalisé un dossier complet sur Alexis
Leger/Saint-John Perse. Elle brosse un portrait du jeune
homme de vingt ans, aborde la carrière diplomatique de
Leger (importance de son séjour en Chine, relations
conflictuelles avec le général de Gaulle...) et, bien sûr,
observe sa pratique de l'écriture. L'ouvrage s'ouvre - et
les membres de G.H.C. goûteront entre toutes ces pages-là
- sur les liens du poète avec les Antilles, fondateurs
d'une vision du monde, d'un imaginaire et d'une écriture.
C'est parfaitement documenté, argumenté, et en même temps
vivant, sensible, sans rien qui pèse ou qui pose. Un
régal.
Mireille Sacotte est professeur de Littérature française
du XX° siècle à l'Université Paris Ill-Sorbonne nouvelle.
Agrégée de lettres classiques, docteur d'Etat, elle est
l'auteur de Parcours de Saint-John Perse (Champion-
Slatkine, 1985), version allégée de sa thèse de 1983. Elle
fut bien sûr du Colloque Saint-John Perse de Pointe-à-
Pitre en 1987. Elle a publié de nombreux articles sur le
poète, des études sur Jean Giono, René Char, Maurice
Genevoix, Guy de Maupassant, et sur cet autre exote,
Bernardin de Saint-Pierre.
PREMIER SALON DE L'HISTOIRE
Il nous a été signalé par Chantal Cosnay et s'est tenu à
Paris (Porte de Versailles) du 5 au 12 avril 1992. Qui y
est allé et peut faire un (bref) compte rendu ?