G.H.C. Numéro 37 : Avril 1992 Page 563
PUBLICATION
Cinq siècles ou presque d'histoire familiale
Eugène et Raymond Bruneau-Latouche
547 pages, broché, format 24x16 (très dense !)
La souscription avait été annoncée dans GHC 28 (juin 1991)
Rappelons-en quelques caractéristiques : 15 degrés de
filiation, depuis le XVI° siècle dans la région de Saumur
en Touraine jusqu'à nos jours; plus de 700 actes notariés
utilisés; étude suivie de nombreuses habitations du bassin
de la Lézarde au Lamentin de la Martinique; 36 cartes et
plans précis et clairs à lire.
Mais, surtout, l'étude ne se limite pas à la famille
BRUNEAU-LATOUCHE et à ses alliés directs : l'index
comprend 5.000 patronymes et il y a plus de 100 familles
étudiées sur plusieurs générations depuis leur origine
connue en Martinique. Impossible de toutes les citer bien
sûr; parmi tant d'autres, les GALLET, BLAIN des CORMIERS,
LE BRUMAN, JOURDAIN DUBOIS, MORIN MORINIèRE, JOUANNEAU,
DOENS, BIROT, DEMASSIAS, LECONTE, HARDY, LE CURIEUX,
COCQUET, DUJARDIN, MILLON BRIAND et SAINTE-CLAIRE,
BONNEVILLE, GAUDIN, BANNY et BANNY de LORMEL, SIMéON,
THEUVENIN, VARIN DOYER, PLATELET de LA GRANGE, de LA
HOUSSAYE, de LALUNG, CHATENAY, DESSAINT, LANDAIS, LE SAGE,
CHESNELONG, DUMAS, de LA HAYE, PEU, LE PELLETIER DUCLARY,
GIGON, POULLET, DURAND de LA JOUBARDIèRE, THIERRY, GOUYER,
SéJOURNé, ROY, DANEY, EMENOT DESLORIEZ, MIGNOT, de LAUNAY,
CAFFIER, BLANCHETIèRE, DESOUCHES, MATHEILLON, MAUGéE,
GROUT, BONNIN, Des HAYES, JAHAM, de MONTAIGNE, DESPINOSE,
ROULET, VIVIèS, Le ROUX de CHAPELLE, VAUTOR, RUIRE,
MANCEAU, etc.
Les noms en gras (sauf oubli ou erreur de notre part) sont
toujours portés au XX° siècle.
Il y a aussi plusieurs alliances guadeloupéennes.
TROUVAILLES
de David Quénéhervé :
Un article (Revue touristique du pays de Duras, 1985) de
R. Basquin, sur les RAMBAUT de Duras où ils s'installèrent
au XVI° siècle. Ils étaient protestants mais abjurèrent en
1685, tout en conservant secrètement leur religion.
Léonard Pierre épousa le 14 9 1723 à Duras Jeanne FAUCHé
de ST-FERME et, d'après la tradition familiale, son corps
fut traîné dans les rues après sa mort en 1754 et ses fils
durent fuir la région à cause de persécutions contre les
protestants. L'un d'eux s'établit à St-Domingue. L'auteur
de l'article démontre que Léonard Pierre et l'aîné de ses
fils étaient à Duras en 1764 et que les deux cadets ont dû
tout simplement chercher fortune ailleurs !
François Macé de Lépinay signale, dans un catalogue de
livres anciens de l'année 1991, les "Manuscrits MOUTON",
correspondance et papiers du lieutenant-colonel Louis
Barthélemy Martin MOUTON, fils de Jean François et de
Claire BARTHELEMY, négociants à Marseille (du 23 germinal
an IV au 27 6 1832). Outre sa participation à la campagne
d'Italie, il fut auprès d'ERNOUF, capitaine général de la
Guadeloupe, de 1804 à 1809, puis de 1816 à 1831 chef
d'Etat-Major.
Il se maria en Guadeloupe en 1809 et y mena des affaires
commerciales parallèlement à sa carrière militaire.
TROUVAILLES
de Pierre Baudrier :
Revue de l'Avranchin, bulletin trimestriel de la société
d'archéologie, de littérature, sciences et arts des arron-
dissements d'Avranches et de Mortain, tome XXIV, année
1931, fascicule 146 :
"Le Mont Saint-Michel, prison d'état sous la Monarchie de
Juillet" par Edmond L'Hommédé, pp. 481-592
- p. 508 "un vieil officier des Cent Jours, V. CABARRUS
(1)
(1) Dans une lettre à M. d'Estourmel, le 15 2 1830, à
son arrivée au Mont, en provenance de Beaulieu, d'où on
l'avait expulsé comme indésirable, CABARRUS parle de ses
cousins CABARRUS de Bordeaux..."
- p. 547 "Des instructions avaient été données au préfet
du Finistère de faire transférer au Mont quinze détenus à
renfermer provisoirement au quartier politique. Ils ne
vinrent pas; nul ne les vit jamais et c'est peut-être
dommage car certains portaient des noms, prénom ou
sobriquet, qui ne manquaient pas de saveur : Jean BART,
ARC-EN-CIEL, PETIT FRèRE, POPOLE, LABOUTIQUE. Il faut dire
qu'ils avaient été condamnés à la Martinique et sans doute
pas pour des peccadilles car leurs peines connues étaient
primitivement de 10 à 20 ans de travaux forcés. Le plus
intéressant est que la lettre du 18 5 1835, signée par
THIERS, ministre de l'Intérieur, enregistre que l'un
d'entre eux, le numéro 10, nommé Samuel, est esclave (1).
(1) Plusieurs prisonniers de couleur passèrent au Mont
comme condamnés de droit commun : Chérubin, esclave,
condamné par la Cour de Saint-Pierre (Martinique), dirigé
sur la maison du Mont Saint-Michel par le préfet du Finis-
tère en mars 1837; Pierre Noël, qui y décéda en 1841; Jean
Louis BONNET, 25 ans, et Jérôme dit Mon-Fils, 26 ans, qui
furent extraits par ordre ministériel, le 10 décembre de
la même année, pour transfert à la maison centrale de
Rennes."
L'article se poursuivit dans la Revue de l'Avranchin
de 1832 (tome XXV, fasc. 147, pp. 37-119) et l'ensemble
fut publié sous forme d'ouvrage en 1832.
On devrait pouvoir trouver à la Bibliothèque Thiers
(place Saint-Georges, Paris) la lettre de THIERS du 18 5
1835.
d'Alain Briand : Antillais en Ille-et-Vilaine
à Miniac-Morvan : Anne DUFEIL, née en 1758 à Miniac-
Morvan, est décédée le 30 12 1778 (inhumée le 31) à ND de
l'Assomption de la ville du Cap (St-Domingue).
à Saint-Malo :
16 5 1826 : décès de Marie Madeleine Constance ROUSSEAU,
56 ans 1/2, née à St-Domingue (Ste Marguerite du Port-
Margot) le 25 12 1769, domiciliée à Saint-Malo, veuve de
Thomas Nicolas POTIER de LA HOUSSAYE, fille de + Jean
François Clément ROUSSEAU et de Marie Jeanne RIDEL.
12 5 1827 : décès de Marie Catherine MIOUSSIN, 50 ans, née
à St-Domingue, domiciliée à Saint-Malo, fille naturelle,
divorcée de Jacques Antoine SAMSON.