G.H.C. Numéro 35 : Février 1992 Page 518
Eléments de généalogie : la famille LAURIOL
En 1793, "Sainte-Croix LAURIOL, planteur au quartier du
Parc, chevalier de la Calypso, émigré", était sur la liste
des "personnes prévenues de délits contre-révolution-
naires"
Enfin, le 8 août 1815, les Anglais qui débarquèrent sur la
plage de la Grande-Anse des Trois-Rivières s'établirent
sur l'habitation LAURIOL. Cette habitation était celle de
Joseph LAURIOL, un des enfants de la branche aînée passée
en Bretagne, qui était revenu en Guadeloupe et qui venait
de mourir depuis moins de trois mois. Peut-être Marie Anne
Virginie MARRE de BOISCHéRY, sa veuve, y résidait-elle.
COOPERATION
de Pierre Baudrier à propos de SAINT-AMANT (p. 450)
J'ai déposé un gros manuscrit sur FOURNIER de SAINT-AMANT
à la Bibliothèque Thiers (place St-Georges, Paris) sous la
cote Manuscrit 1417.
de Titi le Racoon :
Continuant à explorer les replis du passé, voici, extrait
de notre grande série : "Mais que font les CHAUVITEAU ?",
une information assez inattendue.
Le 10 août 1826, Jean Joseph Etienne CHAUVITEAU,
négociant, demeurant à Paris rue Neuve Saint-Augustin, se
trouve chez le notaire Mérault, muni d'une procuration de
Madame Serafina ALOY, sa mère, veuve de Jean Joseph Albert
Marie CHAUVITEAU. Elle est absente de Paris, prenant les
eaux aux bains de Saint-Sauveur. Jean Joseph Etienne vient
de vendre à François Louis comte de COUTARD, lieutenant
général des armées du roi, grand officier de la Légion
d'Honneur, grand croix de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, chevalier (seulement) du mérite militaire de
Bavière, gentilhomme de la Chambre de Sa Majesté (Charles
X), commandant la première division militaire, époux de
Madame Jeanne Hélène Victoire DAVOUD comtesse de COUTARD,
demeurants à Paris en leur hôtel rue de Bourbon n° 1, le
château de Vaucresson et ses dépendances, situé en la
commune de ce nom, canton de Sèvres, arrondissement de
Versailles, département de Seine-et-Oise.
Pourquoi Madame Serafina ALOY, veuve CHAUVITEAU, avait-
elle acheté ce monument historique, un peu plus d'un an
auparavant, le 6 avril 1825, en payant 200.000 francs or,
à Monsieur le baron Claude François MENEVAL, officier de
l'ordre de la Légion d'Honneur, par acte signé chez le
notaire Gillet ? Vous le saurez sans doute dans un
prochain épisode que ce bulletin ne manquera pas de faire
paraître.
d'Anne Marie Bellenguez : Les CABARRUS (89-59, p. 500)
J'ignorais les deux mariages de Léon CABARRUS ! Il était
fils de Barthélemy x 1707 Marie de FOURCADE. C'était le
14° des 14 enfants encore en vie au décès de leur père en
1733. Inventeur d'une "machine à pain" (voir texte ci-
après) dont il s'est servi pendant 2 ans avec succès à
Saint-Pierre et au Fort-Royal de la Martinique, il n'aura
pas, semble-t-il, l'occasion de la mettre en activité à
Bayonne : il sera arrêté en octobre 1793, comme tous ceux
qui portaient le nom de CABARRUS. Il était de plus membre
de la loge maçonnique "l'Amitié", démantelée à cette
époque. Tous seront relâchés à la suite du coup d'état de
thermidor et rentreront (plus ou moins) dans leurs biens
sur ordre de TALLIEN.
A.M. Bayonne S 6 (21) 7 :
Mémoire pour faire connaître l'utilité d'une machine
pour pétrir la pâte à faire le pain et qui, en écono-
misant la main d'oeuvre, accélérera l'approvision-
nement des troupes sur nos frontières.
Le citoyen soussigné a l'avantage de mettre sous les
yeux des Représentants de la nation française que, par
l'usage d'une machine propre à pétrir le pain, accélérer
l'ouvrage et diminuer la main d'oeuvre, et dont il s'est
servi pendant 2 ans avec succès à Saint Pierre et au Fort
Royal de l'Isle Martinique pour le service des troupes et
des habitants, il propose aux citoyens Représentants de la
mettre en usage dans les trois sections de la ville de
Bayonne, l'Assemblée conventionnelle venant de décréter
qu'il y aurait dans chaque district de la République des
greniers d'abondance en grains et des fours publics dans
chaque section, aux dépens de la Nation. Le citoyen
soussigné a déjà proposé à la municipalité cet établis-
sement pour les fours publics qu'elle a déjà établis. Elle
a voulu en connaître l'effet et le soussigné a fait faire
en conséquence une machine en petit et en a fait l'expé-
rience en présence de deux officiers municipaux, laquelle
a donné la satisfaction qu'on pouvait désirer. Il résul-
terait donc de l'établissement de cette machine qu'un
homme seul pourrait pétrir une fournée de pain d'environ 5
quintaux dans l'espace de 15 à 20 minutes et qu'elle
pourrait entretenir continuellement deux et même trois
fours dans chaque section, en prenant les mesures néces-
saires, tant pour le pétrissage que pour le chauffage du
four et le temps pour la cuisson du pain. Deux hommes par
four suffiront pour les faire aller continuellement tout
autant qu'il y aurait de matière première en farines
prêtes à être employées.
Si les citoyens Représentants adoptent l'utilité de
cette machine, le soussigné offre de présenter un plan
pour l'établissement de la boulangerie et des magasins
nécessaires propres à y recevoir les farines et de
désigner d'ailleurs les localités où ces établissements
peuvent être faits dans chacune des trois sections.
A Bayonne le 21 août 1793, l'an second de la
République Française
Léon CABARRUS