G.H.C. Numéro 30 : Septembre 1991 Page 399

TROUVAILLES

de Pierre Bardin : Habitants de St Domingue au Minutier

- CI/511 M° Legrand, 20 février 1762
Dépôt   d'actes  extraits  des  registres   de   N.D.   de 
l'Assomption du Cap, île St Domingue
               4 février 1755, baptême de :
Benoist Guillaume, fils de Monsieur Benoist Louis COUET de 
MONTARAND,  procureur ès cour du Cap, et Madame Anne Marie 
COCHON; parrain, Monsieur Guillaume GAREAU DUMENY, écuyer, 
conseiller secrétaire du roi, maison couronne de France et 
de ses finances;  marraine,  Madame Anne NAUDET épouse  de 
Monsieur ARNOUX, procureur ès cour du Cap. L'enfant est né 
le 10 janvier dernier.
Baptême fait par L. Delbosq, de la Compagnie de Jésus.
               6 janvier 1757, baptême de :
Jean  Baptiste  Louis Augustin (des mêmes que  ci-dessus); 
parrain,  Monsieur  Jean Baptiste ESMENARD,  capitaine  de 
dragons de la Plaine du Nord;  marraine,  Madame Jeanne LE 
SEIGNEUR épouse de Monsieur DESPORTES.  L'enfant est né le 
11 juillet dernier.
Baptême par L. Delbosq, S.J.
             11 juillet 1759, inhumation de :
Monsieur  Benoist  Louis COUET de MONTARAND,  natif de  la 
ville d'Orléans,  âgé de 42 ans, procureur ès cour du Cap, 
officier des milices de cette ville. 
Ont signé :  J.  ESMENARD, PAULLIEN de LEMOUVILLE, CRETON, 
PERRIN, POLIER, MEAUDé DUMOULIN, CHIRON, DECHAUCY.
Inhumation par J. Bourget, jésuite.
               4 février 1760, mariage de :
Monsieur Jean Barthélemy LECLERC, arpenteur du roi dans le 
gouvernement  du  Cap,  lieutenant  de  la  compagnie  des 
flibustiers milice,  natif de Paris paroisse  St-Eustache, 
fils  de  feu sieur Henry LECLERC,  marchand bourgeois  de 
Paris, et de dame Marie Catherine LE CLER, avec 
Dame  Anne  Marie COCHON,  veuve de feu  Monsieur  Benoist 
Louis COUET de MONTARAND,  procureur ès cour du Cap, fille 
de  feu  sieur Pierre COCHON et feu dame  Marie  Madeleine 
POMMIER,
en présence de : Monsieur Louis Frédéric de PREMONT cheva- 
lier  de  NANTEUIL,  officier  d'artillerie;  Maître  Jean 
ARNOUX, procureur ès cour du Cap; Pierre DUPRèS, procureur 
es cour du Cap; Jean François DORé, notaire et greffier de 
la subdélégation; Joseph PIERRE, capitaine des flibustiers 
de cette ville.
Autres signatures : NAUDET ARNOUX, DALBAN DUPRèS, Gervaise 
DORé, Henriette JOLY. 
Mariage par P. J. Desnecoust.
Actes certifiés le 26 12 1760 par J.  Desmarest S.J., curé 
du Cap. 

Nota : sur les COUET de MONTARAND, voir "Souvenirs anecdo- 
tiques  et historiques" de Regnault  de  Beaucaron,  Paris 
1906. Ils possédaient 4 habitations caféières et 2 maisons 
au  Cap.  Ayant fui St Domingue vers les Etats-Unis,  Jean 
Baptiste  Louis  Augustin  COUET  de   MONTARAND,   ancien 
conseiller   au  Conseil  Supérieur  du  Cap,   épousa   à 
Elisabethtown,  le  3 mai 1797,  Jeanne Louise  Marguerite 
Joséphine  Désirée JAUVIN,  aussi réfugiée de St Domingue, 
fille  de  Jean Baptiste,  ancien commissaire  général  et 
ordonnateur de St Domingue,  et Marie Josèphe (de) LANDRY, 
propriétaires d'une sucrerie et d'une caféière.  En  1801, 
COUET  de MONTARAND s'établit à Savannah.  En 1802,  nommé 
président  du  tribunal de première instance  de  Port-au-
Prince,  il quitte Savannah avec sa femme et sa belle-mère 
Mme  JAUVIN pour rejoindre son beau-père,  parti  pour  St 
Domingue  au  début de la même année comme sous-préfet  du 
département de l'Artibonite. Les époux JAUVIN meurent à St 
Domingue,  elle  fin  1802,  lui  début  1803.  Les  époux 
MONTARAND  partent pour Santiago de Cuba en  1803.  Le  19 
février 1808,  MONTARAND est nommé procureur général impé- 
rial et part pour Santo Domingo avec sa famille.  En 1809, 
la famille est transportée par les Anglais à Kingston,  en 
Jamaïque.  De là, MONTARAND regagne la France en 1810 avec 
son fils aîné de 11 ans,  Louis Auguste, tandis que Mme de 
MONTARAND  reste à Kingston avec ses deux autres  enfants, 
Jauvin et Caroline.  En 1811,  après avoir été prisonnière 
des Anglais,  elle rejoint enfin son mari à Orléans, où il 
est  conseiller  à la Cour.  Deux enfants étant  morts  du 
croup (diphtérie), il ne reste qu'Auguste et Caroline.

     Par  Révérend ("Titres, anoblissements et paieries de 
la  Restauration" 1900) nous apprenons que  Jean  Baptiste 
Louis  Augustin est décédé à Orléans le 16 octobre 1824 et 
que  son  fils  Louis Auguste,  né à  Elisabethtown  le  9 
juillet  1790,  fut  procureur général à  la  cour  royale 
d'Orléans  et  obtint  le titre de baron  héréditaire  par 
lettres  patentes  du 22  décembre  1820,  avec  réglement 
d'armoiries  (d'azur  à  une toison d'or liée du  même  et 
surmontée  de  trois étoiles aussi  du  même,  rangées  en 
fasce).  Il épousa à Orléans le 23 mai 1849 (il avait donc 
presque  59 ans!) Marie Gabrielle SEURRAT de LABOULAYE qui 
lui donna trois filles. 

d'Edouard Pech
 
Relevé  dans  le  registre de la  paroisse  St-Ferréol  de 
Marseille (A.D. 201 E 1080, Fo 228) :
Mariage le 24 11 1789 d'Augustin PECH,  officier navigant, 
fils majeur de + Pierre Jérôme, (+) cimetière de la cathé- 
drale  de Marseille,  et de Magdeleine CHAILLAN,  de cette 
ville,  demeurant  rue de Bernard Dubois,  paroisse de  la 
cathédrale,  et  de Sophie ROUX,  fille majeure de +  Jean 
Baptiste, (+) cimetière St-Jacques du Cabet (sic), parois- 
se du Mouillage isle de St-Pierre de la Martinique  (sic), 
et  de  Thérèse GIRAUDIN,  de cette ville,  demeurant  sur 
notre paroisse rue de la Palud. 
Témoins  :  Jean  Baptiste MICOULIER,  bourgeois  en  Rive 
Neuve,  Urbain GIRAUDIN,  négociant, même demeure, Jacques 
FABRE,  négociant en caisserie, François ARNAUD, capitaine 
de navire. 

Nota :  Je  ne  sais pas si la mariée  appartenait  à  la 
branche  antillaise de la famille ROUX,  importants  négo- 
ciants  de Marseille,  ou si son père est parti seul  pour 
les îles. La manière dont est orthographié le nom "Carbet" 
témoigne-t-elle  d'une fidélité du scribe à la  prononcia- 
tion créole de la mariée ?
Quant  au  marié,  il fait suivre sa signature  des  trois 
points  maçonniques.  C'est  le frère de mon  quadrisaïeul 
parti pour Constantinople en 1781.  Je possède son acte de 
baptême  et  ses  états de service à la  mer  :  tous  ses 
voyages ont eu pour destination finale le Cap Français  et 
le registre matricule des capitaines au long cours conser- 
vé à Toulon précise que le ménage demeure rue Sylvabelle à 
Marseille en 1790. Je tiens la copie de ces documents à la 
disposition des lecteurs intéressés.  





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Révision 26/08/2003