G.H.C. Numéro 30 : Septembre 1991 Page 381
EDITORIAL
Insatiables ! Les lecteurs sont insatiables.
A peine le numéro précédent envoyé, plusieurs lecteurs
rencontrés ici ou là, ont regretté qu'il n'y ait pas de
parution en août.
Et pourtant il y avait 28 pages de textes bien tassés,
illisibles disent certains, d'autres comparant le bulletin
au "Monde", sans doute pour la présentation et peut-être
un peu pour le contenu et la qualité des articles, du
moins nous osons le croire.
Donc pour rassasier nos insatiables voici un autre
numéro de 30 pages. La matière est là et nous ne voulons
pas "mettre sous le coude" ce que nous recevons, car ceci
ne serait que reculer pour mieux sauter.
Du fait que nous publions au fur et à mesure de la
réception et de la frappe, le contenu d'un bulletin a un
air de désordre dont se plaignent certains, y compris dans
le comité de lecture. Aérer, regrouper par thèmes,
illustrer, sont des demandes qui nous sont faites dans le
but d'une amélioration de la qualité générale de notre
publication, et non, soulignons-le bien volontiers, par
critique négative.
Le responsable de la publication, rédacteur en chef,
typographe, directeur de la fabrication, du marketing etc.
doit tenir compte d'un nombre incalculable de paramètres,
sous le regard attentif de l'Intendant, contrôleur de
gestion, trésorier, et en collaboration avec la secré-
taire, dactylo, rédactrice. Sans oublier le matériel
informatique qui a ses propres idées et qui est d'autant
plus lent qu'il a plus de matière à traiter !
Mais revenons au présent numéro.
Monsieur Moreau nous a fait le plaisir de nous commu-
niquer ses dernières découvertes concernant l'expédition
dieppoise aux Antilles dans les années 1618-1619. On ne
dira jamais assez que le récit de cette expédition est
capital pour les Antilles françaises puisqu'il est
antérieur à la colonisation officielle de 5 ou 10 ans, et
que, chose rare, il n'est pas l'oeuvre d'un missionnaire
mais d'un laïc qui voit les choses de façon bien
différente. Trouver en Espagne la confirmation de cette
expédition est une récompense méritée pour un chercheur
qui a consacré des mois à cette recherche et c'est une
découverte d'une grande valeur dont il nous fait l'honneur
de nous donner la primeur.
Par ailleurs, l'ascendance Argilon donne l'exemple de
ce qu'il est possible de réunir dans un domaine où les
recherches sont difficiles, les documents rares et les
homonymies pléthoriques : la descendance d'esclaves et de
personnes de couleur libres. Monsieur Bardin apporte dans
ce domaine sa contribution avec trois réponses.
Madame Bécoulet éclaire une famille de St Domingue et
ses relations avec l'histoire de l'île, en particulier
avec Toussaint Louverture.
Enfin, des contributions importantes sont apportées
dans le "fouillis" (car non classées par thèmes) des
Coopérations, des Trouvailles et des Questions-réponses.
N'oublions pas l'actualité, les revues de presse et
autre recherche en cours.
C'est donc un numéro contenant de la matière variée
et dense. Mais c'est là où nous pouvons regretter que
certains lecteurs ne se manifestent pas ou peu.
Nous pensons en particulier à ceux qui "connaissent
tout" sur la Martinique ou la Guyane. Pourquoi ne pas en
faire profiter les autres lecteurs ? Nous aurons toujours
la place pour de nouveaux articles.
Dans le prochain bulletin nous reparlerons des
relations avec les Archives; la publication n'est-elle pas
un moyen de se faire reconnaître et écouter ?
COLLOQUES
Jean Pierre Moreau nous signale deux colloques :
"La piraterie dans tous ses états"
28 avril au 1° mai 1992
à la Corderie royale, Centre international de la mer
BP 108, 17303 ROCHEFORT Cedex
"Colloque pluridisciplinaire dans le sillage de Colomb
l'Europe du Ponant et la découverte du Nouveau Monde
"1450-1650"
sous la direction d'André Lespagnol
5 au 7 mai 1992
Université de RENNES II, UER d'Histoire
6 avenue Gaston Berger, 35043 RENNES Cedex
Révision 26/08/2003